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Aimer et surtout ne jamais haïr

Une série, inévitablement, tant épuiser la question me paraît impossible, l'effleurer même seulement d'un petit geste feutré possible mais avec de longs développements ce que précisément je ne voulais pas.

 

Trois petites histoires ambivalence et révélation savoir dire non histoires d'abandons    

 

Petites précautions tant c'est difficile

 

Je l’ai suggéré à plusieurs reprises déjà : voici terme parmi les plus piégeux qui soient ; et réalité parmi les plus mystérieuses quoique universellement partagée. Rien n’y illustre mieux la sentence pascalienne sur le pyrrhonisme :

Nous n'avons ni vrai ni bien qu'en partie, et mêlé de mal et de faux.

Voici encore un de ces termes que l'on croit connaître et comprendre mais qui vous échappe sitôt qu'on veut le saisir … et parfois se retourne contre soi. Aimer, tout le monde l'éprouve, l'a éprouvé ou n'attend que de le ressentir ; le pratique, y aspire ou le regrette : bref il est au centre de nos vies, de nos préoccupations. Et pourtant !

Sartre écrivit joliment que le moi affirmant je suis triste n'était pas triste : comment dire autrement que prendre conscience de quelque chose, fût ce de soi-même, c'est déjà s'écarter et, que mettre des mots d'entre le réel et sa représentation rabote tout au point que n'y demeure que quelque abstraction d'où ne s'échappera plus aucune émotion. Voici tout le paradoxe des grands discours sur l'amour …

J'avoue aimer cette étrange collection Dictionnaire amoureux de amoureux doit bien signifier subjectif : ce qui est étrange ; où un dictionnaire amoureux de la philosophie - il en existe une version triste à mourir de L Ferry - signifierait aimer ceux qui aiment les amis de la sagesse : qui revient ainsi à bien étrange redondance. Sans doute avons-nous besoin de ces fragments, de ces petites étincelles jaillissant sans nécessairement ordre clair.

Je ne suis au reste pas certain du tout qu'amour s'accommode parfaitement à ordre. Non, en réalité nous avons besoin d'histoires et pour illustrer nos vertus - voire notre désir de vertu - je ne connais rien de mieux.

Nous n’avons pas besoin de grande philosophie pour deviner qu’aimer est à ranger dans la colonne bien et haïr dans la colonne mal. Pourtant ceci ne résout rien ni ne nous est de grand secours :

Il y eut bien de la philosophie ça et là pour justifier que les passions nous entraîneraient trop loin et qu’il fallût non point tant les endiguer totalement que nous efforcer de les canaliser … au moins un peu ; des religions, volontiers castratrices, pour suggérer notre culpabilité et nous entraîner, sous leur égide naturellement, vers un renoncement austère ; quelques anthropologies encore pour démêler le mécanisme de la violence ou même d'insistantes incursions psychologiques pour arrimer l’agressivité à la structure de nos inconscients et la nécessité de fonder en conséquence une cité suffisamment contraignante qui en entrave les conséquences désastreuses, sans compter quelques sordides pragmatiques en appelant à une arithmétique des plaisirs qui nous fît - tiens ! comme par hasard - renoncer à celles de nos pulsions trop asociales pour ne pas nous nuire.

Mais elles ne nous servent de rien – au moins dans le sens où leur efficacité est douteuse – et nous suggèrent si peu sur notre réalité. Je ne suis pas certain que la violence eût en rien diminué au cours de notre histoire … ni que nos amours fussent plus généreuses et sincères … quoique nous ayons peu d'outils pour mesurer cela.

Surtout : que mettons-nous sous ce terme - aimer - qui recouvre aussi bien l'attirance que l'on éprouve pour quelqu'un ou quelque chose, que simplement l'estime qu'on en a. Le Gaffiot se contente simplement de souligner que le sens est plus fort que celui de diligo - d'où nous avons tiré dilection. Quant au grec d’Éros- ἔρως- à philia - φιλία - en passant par storgé - στοργή - pour aboutir à Agapè- ἀγάπη on sait qu'il utilisa quatre mots différents pour désigner l'amour. La démarche usuelle serait d'en faire l'analyse et donc de scruter ce qui les distingue.

Il doit bien pourtant y avoir quelque chose de commun en tout ceci. Et si on commençait par là ?

Car c'est assurément trop ou trop peu ! Parce que je sais qu'en de tels sujets, la trivialité, qui me déplaît, la vulgarité, que j'aimerais éviter, l'impudeur qui sont périls moins lourds que la banalité ou l'évidence.

Je veux partir de l'embarras qui est mien de ne pas même savoir où classer amour : dans réciprocité qui est évident ou dans pesanteur et grâce ce qui est l'aboutissement logique et serait conclusion souhaitable. En Mt 22,36 le Christ résume tout son message par le double commandement d'aimer Dieu et son prochain : il est ainsi cohérent de le retrouver en chacune des dimensions de notre être, de nos pensées, de nos actes. Mon embarras tient bien un peu à ma répugnance à trop exhiber l'intime mais surtout au refus de décortiquer ce que tout invite pourtant à saisir comme un tout complexe, certain que je demeure qu'ici non plus, comme en tout ce qui est vivant, la méthode analytique ne saurait prévaloir ; qu'il serait absurde d'envisager que dans éros il n'y eut que du désir ou que dans philia il n'y en eût pas une once ; que ce serait en revenir à géométrie singulièrement statique que d'envisager que ces dispositions se juxtaposassent ainsi sans s'entremêler en rien et qu'il fût encore à l'ordre du jour de rechercher le point de jointure d'entre âme et corps !

J'entends encore Montaigne préconiser de faire bien l'homme et dûment et ne doute ni de la complexité de la chose ni de la joie surgie à s'inventer son chemin sans trop dévier ni du côté de la bête qui feule, écrase et meurtrit ni trop du côté de ces beaux esprit que ne contentent ni attritions ni contritions, ni repentances ni renoncements mais nous aimeraient tête basse, genoux à terre. Que l'amour rassemble d'un seul geste ce qui perd et sauve dit seulement cette science si ardue que de bien et naturellement savoir vivre cette vie, cette incroyable difficulté à métamorphoser ce grand écart en geste harmonieux.

Je sais la contradiction - et avoue mon étonnement - entre cette difficulté à savoir vivre, devenir - et surtout demeurer - homme honorable, d'un côté, et le sentiment - à moins que ce ne fût qu'une impression trop confortable - d'une exigence finalement pas si exorbitante, de commandements plutôt réalisables contenus dans l'appel à servir Dieu. Je sais la contradiction entre l'amour - ce sentiment qu'en réalité on ne choisit ni ne décide mais que l'on vit comme on peut, d'une part, et la relation à l'autre qui est, imperturbablement, toute de soin, d'effort, d'égard et de projet constituée au point d'en être sinon un travail au moins un processus, d'autre part. Ou bien un travail quand même au sens où l'on dit que bois ou autres matériaux travaillent aux jointures. Je sais enfin la difficulté à comprendre l'amour comme un commandement tant il peine à être le résultat d'une volonté quelconque … à moins de se souvenir que ce commandement dit seulement ce qui est au commencement.

Les chemins sont nombreux et certains se valent. Partir d'une définition reviendrait ici à tracer un sillon qui marque la séparation entre ce qu'est l'amour et ce qu'il n'est pas. Pourtant, ici aussi les ennuis commencent. Qu'est ne pas aimer ? Pas nécessairement haïr ; simplement être indifférent. Ne pas désirer n'est pas rejeter mais peut signifier désirer autre chose … ou rien du tout ! Peut signifier simplement être seul …

J'avais écrit que mon projet était, pour s'approcher des vertus, d'en passer moins par des concepts que des histoires. Et puisque je sais l'analytique ici ne point convenir, cherchons plutôt ce qui d'entre ces acceptions, il se peut avoir de commun.

En voici trois …

De la déréliction à la montée aux extrêmes

Bellérophon ! Il n'est pas le plus connu des héros dont l’Iliade retrace l'épopée et sans doute n'y aurais-je point songé sans La Fontaine y faisant rapide allusion dans l'une des fables où il évoque l'amitié. Il est fils de Glaucos, petit-fils de Sisyphe donc. Qualifié d'irréprochable, sage et prudent, il ne cède pas aux avances d'Antéia, qui furieuse, en prétendant avoir échappé de peu à un viol, le soumet à l'ire vengeresse de Proétos son époux. Le voici chassé - car ce dernier ne voulut pas le tuer lui-même mais l'envoya chez Eos son beau-père muni d'une missive qui aurait du lui être fatale. Eos le soumit à diverses épreuves, escomptant qu'il y succombe. C'est ainsi qu'il vint au bout de Chimère, des Solymes et autres vaillants guerriers. En fin de compte Eos reconnut en lui un homme issu de la race des dieux, lui donna sa fille et une part de ses terres. N'était qu'il fut victime d'une rage amoureuse vengeresse, cette histoire semblerait ne pas concerner notre sujet. Mais cette phrase d'Homère, discrète, presque au détour du récit : Mais quand Bellérophon fut en haine aux dieux, il errait seul dans le désert d’Aléios ! Rancœur, haine, désir de vengeance mènent à la violence, à la guerre … rien d'étonnant ! mais être rejeté par les dieux isole, bannit, vous fait renoncer jusqu'à la trace des hommes. Celui-ci qui fut assez grand, rusé et avisé pour dompter Pégase puis vaincre les plus téméraires et le plus monstrueux des ennemis qu'on s'acharna à lui opposer, manque pourtant de succomber en l'isolement le plus radical.

De la jalousie à la perfidie, de la générosité au souci de l'autre, il y a bien dans l'amour quelque chose de plus puissant qu'une simple force motrice : une métamorphose que l'épopée ici traduit en apothéose promise mais qui aurait pu s'achever en descente aux enfers.

Il demeure ainsi, au simple détour d'une phrase, presque perdue au sein de tant de gloire, de luttes emportées, de récompenses méritées et de postérité assurée, cette déréliction angoissante, bien plus douloureuse que le bannissement indu provoqué par la jalousie d'une femme ou la colère d'un époux s'imaginant trompé. Ici ce sont les dieux qui se sont détournés et l'on laissé, loin de tout et de tous.

Je l'ai écrit déjà, c'est erreur de croire que l'homme fût jamais seul ni que d'ailleurs ceci pût se conjuguer en terme de liberté. Tout au plus Flaubert eut-il raison d'y considérer, au delà du tragique, ce qui fit le fond de la mélancolie grecque. J'y vois au contraire, ce qui est peut-être, au comble de ce que nous pouvons endurer et au pire de ce qu'il nous arrive de commettre, une figure de l'abandon.

N'être pas - ou plus - aimé ; n'avoir pas d'ami ou su les conserver ; ne rencontrer jamais dans le regard de l'autre, estime, reconnaissance, égard ou souci - sans évoquer même la tendresse : est-il angoisse plus profonde ? Peur plus sourde. Comme si nulle mère jamais ne vous regardât ni prît soin de vous. Et revient à vous rayer du livre des vivants ; à vous dénier jusqu'au souvenir de l'avoir jamais été. Cette déréliction-ci est mort plus inconcevable encore que la mort.

La Fontaine est moins épique mais non moins juste en soulignant que solitude radicale ronge l'âme : la raison d'ordinaire N'habite pas longtemps chez les gens séquestrés. Voici histoire d'amitié - et non d'amour : il en est plusieurs chez La Fontaine, toutes douces-amères ; désabusées en tout cas. Du côté de philia donc.

L'ours, solitaire, s'ennuie ; qui, plus est, faisant peur, il éloigne sans même le vouloir, les rares vivants, hommes ou bêtes, qui eussent pu passer par là, même par inadvertance. La Fontaine évoque la mélancolie : voici image on ne peut plus claire de la pesanteur de l'existence. On est, on a sans doute toujours été au moins dans ce sens que rien sinon l'être ne peut expliquer l'être. Mais qui peut l'attester si personne ne vous voit, parle ou même combat ? L'ours, exténué de tant de soupirs et de silences, descendit de son antre et de ses montagnes au moment même où, dans une position analogue, un jardinier, vieillard s'il en fût, las du silence des fruits et des fleurs que toute son existence il avait pourtant chéris, quitta son jardin chercher digne compagnie ; au moins loquace. Deux solitudes alliées feraient-elles belle amitié ? On aurait pu le croire mais l'histoire, si elle commença plutôt bien, s'acheva pourtant en plein désastre. Prévenant, l'ours voulut écarter du visage de son nouvel ami endormi quelque mouche qui l'embarrassait.

Se saisissant d'une lourde pierre, il massacra la bête … mais le jardinier avec !

L'ami était sot sans doute, c'est en tout cas l'avis du fabuliste - Rien n'est si dangereux qu'un ignorant ami - et peut-être eût-il mieux valu un ennemi avisé : c'est la même ironie dialectique que Voltaire énoncera avec son Seigneur, protégez-moi de mes amis ; mes ennemis je m'en charge ! Certes, mais même si la prévenance ici manqua son effet, prévenance il y eut néanmoins qui est la marque de philia. Celle même que l'on retrouve dans cette autre fable où l'un des amis rêvant que l'autre l'appelait, quoiqu'il fît nuit, se leva, traversa la ville, fendant obscurité et dangers, pour l'aller secourir. Mais ce n'était qu'un rêve ! L'autre, réveillé par la sollicitude tapageuse de son ami, s'inquiéta, lui proposa armes, argent ou plaisirs s'il avait été dans l'embarras le besoin ou le désir. Chacun redouble ici de prévenances. Il n'est en vérité pas d'histoire ici ; en tout cas elle s'achève bien, mieux que dans la fable précédente. Mais toutes deux racontent la même hyperbole : ce qui dans l'amitié va, au-delà de toute mesure, pour servir l'autre et lui agréer. Ce n'est en rien ici verser dans l'ubris : c'est que rien ici ne se mesure.

L'histoire finit mal là, plutôt bien ici mais elles ont en commun ce souci extrême de l'autre qui pousse à geste, générosité, présence au-delà de l'ordinaire. On sait Clausewitz avoir théorisé la guerre comme montée aux extrêmes avec cette crainte avérée qu'elle fût à ce point irrésistible, ne connaissant aucune limite qu'elle ne s'épuiserait qu'à l'élimination des protagonistes. Ce que ces textes suggèrent, d'assez semblable, c'est bien qu'il y ait en philia, mais donc aussi dans agapé mais sans doute encore plus dans éros cette puissance hyperbolique, impuissante à ne pas s'épuiser de sa propre hyperbole.

A ce titre nos délicieux contestataires de la fin des années 60 se trompèrent-ils du tout au tout en proclamant Faites l'amour pas la guerre ! en réalité il s'agit du même challenge, de la même confrontation qui ne saurait s'accommoder de l'ordinaire, du même travestissement de la réalité - et de la réalité de l'autre - qui nous fait croire aller à sa rencontre quand sans doute nous ne faisons qu'aller à son encontre. Sans s'épuiser jusqu'à la perversion d'une jalousie maladive telle que Proust la peut décrire, qui va jusqu'à subvertir les canons ordinaires et réguliers de l’exigeante raison, voici relation qui met en péril, soi autant que l'autre, d'aller loin, toujours plus loin, toujours trop loin ? relation presque obsessionnelle qui semble vouloir déprécier tout ce qui n'est pas elle et manquer à la fin, de vous enfermer à l'intérieur de vous-même, de vos obsessions. Qui est épreuve parce qu'elle se joue des contours de la possession, de l'emprise, de la domination. J'y reviendrai.

L'essence du service : l'hospitalité

Troisième récit: cette curieuse reprise par La Fontaine, de l'antique histoire, tirée d'Ovide, de Philémon et Baucis. Les deux vieillards, tout empreints de leur amour exclusif et engourdis d'une misère que leur âge peinait désormais à porter, n'omirent pourtant pas d'accueillir ces deux visiteurs - qui s’avéreront être Zeus et Hermès - et de les recevoir comme en ces temps on se le devait. Il n'était pas alors valeur plus grande que l'hospitalité ni faute plus lourde que de n'y point sacrifier. L'histoire est en deux temps qui pourrait sembler niaise au premier abord - comme toutes les histoires d'amour qui réussissent, reconnaissons-le - elle ne l'est pourtant pas.

Tout s'entend par la juxtaposition du Eux seuls ils composaient toute leur république et de l'empressement qu'ils mirent ensemble à servir leurs hôtes, jusqu'à s'excuser du peu offert avant d'aller chercher l'oie - leur ultime richesse - quand ils s'aperçurent que leurs invités étaient des dieux. La relation amoureuse - quand bien même l'âge - ne s'était point flétrie mais surtout, contrairement aux grands mythes romantiques, ne voulut rien négliger du monde ni des autres qu'ils entendaient servir parce qu'exister était grâce méritant à jamais dévotion.

Il faudra sans doute revenir sur cette seconde partie de l'histoire où, après que les dieux eurent inondé la vallée, englouti âmes et bêtes pour l'hostilité avec quoi ils manquèrent à leur devoir, le vieux couple obtint de rester gardien du temple érigé sur leurs ruines à la gloire des dieux, et de demeurer unis jusque dans la mort, Baucis devient tilleul, Philémon devient chêne.

Parce que cette seconde partie raconte une autre histoire qui est celle de l'inversion du regard, de la veille et du service.

Or, précisément, à l'encontre de la niaiserie supposant que l'amour fût et rendît aveugle, ce récit ne parle que du regard. Comme si le monde, nous regardant, veillait. Dans ce qui n'est pas ici exorbitance de l'amour, mais son infini, ce qui est bien autre chose, je lis l'engagement et le service puisque décidément servir l'autre et le monde revient au même. Ou qu'à jamais l'abandon nous fût impossible au moins autant qu'interdit

 

 

 

Préambule

Doutes et ambitions

Solidarité

Réciprocité

Pesanteur et grâce

De la connaissance

Aimer et surtout ne jamais haïr

Rester élégant et jamais vulgaire

 

savoir écouter

savoir parler

Qu'est-ce cela : aimer ?

Trois histoires pour commencer

Révélation

histoires d'insoumises

histoires d'abandons

 

élégance   :

l'éloge de la gratuité  

élégance de l'image

images de l'élégance

élégance de la légèreté

pesanteur de la vulgarité

légèreté de l'élégance

de deo : in solido

l'impensable silence

 

bienveillance

humanisme: une affaire d'élégance

du pardon

doute
donner recevoir
ironie
justesse

diableries

diableries suite

qu'est-ce ceci : haïr ?

grâce    
cloisons à éviter
 
goûter le silence

Etre au service tout en restant libre

Nourrir l'amitié jamais l'indifférence

Etre prudent sans rien perdre de sa force d'âme

gratitude

différence  

chercher

liberté : obéir ou servir

écoute  

philosopher : un geste moral

loi

empathie  

prudence plutôt que scepticisme

 

sexualité

sagesse

 

 
entre silence et parole
    devenir

Rester humble et jamais arrogant

Etre généreux et surtout jamais âpre

Rester juste et fuir la démesure

finitude

franchise et sincérité

entre intensité et prudence

moi

foi ou crédulité

mensonge
être source ?
partage
fissure
témoigner
refuser la déchéance
vicariat