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Bienveillance

Ne me l'aurait-on pas proposé, sans doute ne l'aurais-je pas retenu tant le mot renvoie trop à générosité. Pour ce que ce terme où se joue le bien, le relie à veille quand bénévolence le relie à volonté et la bénignité à la capacité de l'engendrer, oui, il mérite qu'on s'y attarde.

Disposition généreuse à l'égard de l'humain ; qualité d'une volonté visant bien et bonheur d'autrui, dit le dictionnaire ; on le comprendra mieux à partir de son antonyme - la malveillance cherchant à nuire. On a bien affaire à de la morale de haut vol puisque bien et mal s'affrontent ici et que les mots invoquent la volonté.

Comment oublier ce Veillez et priez que le Christ adresse à ses disciples au Mont des Oliviers. Lui, s'en va prier mais eux, faibles ou seulement épuisés, s'endormirent. Ils n'eurent ni la force ni le courage de le protéger de leur prière. Ainsi, vous n'avez pas pu veiller une heure avec moi ! (Mt, 26,40) Par trois fois il s'était écarté pour prier, à chaque fois ils avaient succombé ! Judas et ses affidés pouvaient surgir : tout était accompli ! Trois fois, comme avaient été triples les reniements de Pierre, comme sera triple la question M'aimes-tu ? posée à Pierre après la résurrection (Jn, 21, 15) Ces répétitions ne sauraient être anodines non plus que le jeu sur philein et agapao. Elles méritent donc qu'on s'y attarde. Mais disent, pour le moins, combien la veille est affaire d'obstination, de persévérance ; de continuité.

D'autant qu'elles viennent télescoper un trop vieux souvenir d'enfance : ces récits que j'entendis sur les anges gardiens, sur celui que nous aurions tous, qui veillerait sur nous, particulièrement sur les enfants, celui qui ne se contenterait pas d'être messager comme il sied à tout ange, mais de montrer le chemin lui qui, à chaque instant garderait les yeux ouverts en direction du Père et tâcherait de nous les ouvrir. Ces chapelles enfin qui essaiment les alpages de ces terres si foncièrement catholiques du Tyrol que je découvris à chaque détour de chemin, de promenade, d'excursion ; ces chapelles où prier, certes, mais où la croyance populaire veut que les anges se réunissent pour protéger bergers et paysans qui s'aventurent trop haut dans les montagnes trop enneigées.

On ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments, on le sait : on trouvera ainsi peu de romans aux héros bienveillants hormis en littérature enfantine ou dans ces récits pieux à visée édificatrice. Qui par leurs pieuses intentions ont surtout effet de rendre nigaudes les situations, niais les personnages, convenues les morales à en tirer.

Le seul, avouons-le, à s'être correctement tiré d'affaire, reste encore Hugo qui réussit à faire de Jean Valjean l'incarnation à la fois de la générosité, de la bienveillance mais aussi de la rédemption - et c'est bien parce que, venu de si loin, des enfers du bagne et de la malignité que son parcours passionne. Hugo n'aura pourtant rien inventé qui, du côté social avec ce reste du fumet révolutionnaire qui le hantait, ne fait que reproduire en les déplaçant les canons de la miséricorde chrétienne : la quasi-totalité des canonisés de l'Église menèrent d'abord vie de débauche - Augustin d'Hippone en premier ! Les béats n'intéressent personne et la bienveillance est ainsi effectivement affaire d'effort, de tension, de volonté ; en aucun cas elle ne saurait être innée et peut, à chaque instant, s'effondrer sur elle-même et se transfigurer en son inverse. Jean Valjean ne brille que par la cupidité veule des Thénardier. Que par son entêtement à veiller aux antipodes d'un Cimordain entêté à pourfendre.

Etre bienveillant c'est veiller

Il y a dans la bienveillance, non pas un état, mais une tension vers l'autre, quelque chose comme ce souci qui, selon Heidegger, caractérise le Da-sein : une manière d'être au monde marquée moins par l'inquiétude que par l'impossibilité de l'insouciance, où, sans cesse vigilant, il lui faut tenter d'inventer une place qui sera irrémédiablement remise en question par le temps, les autres, les dieux, le monde ! Etre-là, c'est marcher sans pour autant savoir toujours quelle direction emprunter - avec cette sourde méfiance que l'on n'eût pris ce chemin que par lasse habitude. Etre en devenir constant, est tout le contraire d'actualiser une essence implicite, prédéfinie qui ne demanderait qu'à s'éployer comme le crut Platon ; de mettre en branle un programme déjà tout inscrit ; est tout sauf se fier à son destin. Parce que de destin, il n'est pas ! Que de nature, nous n'avons pas. Nous marchons, parce que nous ne savons faire autrement, ignorant qui nous sommes, d'où nous venons et pas très avisés de la destination que nous nous donnons.

Comment dire autrement que nous avons besoin non pas d'un guide, mais de repères.

J'aime l'image du vigile parce qu'à bien y regarder le vigile, la sentinelle, ne fait rien ; fait les cents pas devant l'entrée du camp ou de la cité qu'il est supposé garder. Que survienne un danger, une attaque, un intrus alors il sonnera l'alarme; en appellera au renfort. A lui seul, il ne peut rien. Seulement alerter. Cet ange, que la tradition nomme gardien, qui nous serait attribué à chacun, veille, lui aussi. Jamais il n'agira à notre place ; demeure seulement celui à qui l'on peut parler, qui nous alerte en cas de faux-pas ; que l'on peut parfaitement ignorer néanmoins. On peut sourire de telle légende : est-elle pourtant si différente de ce démon qui parle à Socrate et lui conseille de s'écarter du politique ; ou de cette conscience innée qu'évoque Rousseau ? Voix intérieure ou angélique que m'importe. Parfois simplement, dans notre entourage, quelqu'un, une présence qui ne dira rien, ou de manière si laconique, mais qui sera là ; qui, par son seul silence nous obligera au moins à nous poser question - celle précisément que par aisance l'on eût voulu éviter. Ce quelqu'un c'est un bienveillant.

La bienveillance signe quelque chose comme un Mit-sein, un être avec, parce qu'en cette errance où nous ballotte le passeur indélicat, jamais nous ne sommes seuls. Ni ne le devons surtout.

La bienveillance c'est non pas seulement la reconnaissance de l'autre mais le soin de toujours veiller et l'accompagner. D'avoir souci de lui parce qu'être c'est errer dans le souci. Ce visage que dès lors on veille. La malveillance surveille mais ne veille pas ; épie, scrute, s'obstine à dénicher la faute, l'erreur - ce qui permettra de condamner, d'exclure. Panoptès, au service de l'intraitable Héra, est de ceux-là mais tout surveillant qu'il fût, il se fera néanmoins surprendre. Le rôle qu'Héra lui fit endosser était détestable : malveillant.

Rester éveillé, être le berger de l'autre, un passeur d'âme.

C'est inciter à choisir

Il arriva bientôt au bord du fleuve. Il avait tout voulu voir et savoir ; se cherchait surtout voie de salut ; espérance d'un pardon : on le lui autorisa et ceci surtout qui en serait l'épreuve, cet invraisemblable pèlerinage qui le conduirait des Enfers au Paradis non sans négliger le Purgatoire ! A condition d'être accompagné - ne se serait-il pas perdu sinon ? - ce fut le grand Virgile qui en assuma la charge, et il put ainsi voir ce que nul avant lui n'avait vu. Et que peu, si peu racontèrent. Orphée trop désespéré d'avoir perdu Eurydice ne s'étendit jamais sur ce que, des enfers, il avait pu voir. Quant à Perséphone, trop heureuse du compromis qu'obtint Déméter, ne l'obligeant à demeurer reine des Enfers et épouse d'Hadès que quatre mois par an, se garda bien de rien confier à personne ; passa même en son rôle de reine pour particulièrement intransigeante.

On le sait, le monde des morts est séparé de celui des vivants par un fleuve - le Styx et les marais de l'Achéron. C'est en approchant de ses rives qu'il entendit plaintes, gémissements. Mais ce n'était pas ceux qui embarqueront non sans avoir préalablement payé le nocher d'une pièce. Non ! ceux-là, de cris douleurs et plaintes et de mains imperturbablement claquées battant l'air de leur rythme sordide, entonnaient comme en un tourbillon sans fin, la douleur de n'être rien, rejetés de toutes parts.

Qui sont-ils ceux-là qui demeurent à la porte de tout … et sans doute d'eux-mêmes. Qui ne méritent assurément pas le Purgatoire car même avec le temps il ne s'amélioreraient pas. Qui ne méritent non plus d'entrer en Enfer. Ils ne sont coupables de rien de n'avoir rien fait ni choisi. Trop fades, tièdes ; lâches. Ceux qui n'ont jamais pris parti pour rien ni personne ; qui n'ont cédé à aucune passion non plus que raison tout au plus à la paresse de soi ; qui, de n'avoir rien fait, pensé ou seulement entrepris, ne méritèrent ni louange ni infamie ; ceux-ci, les tièdes, dont Apocalypse 3, 16 affirme je te vomirai ; pareillement semblables à ces anges qui ne furent ni fidèles ni rebelles à Dieu en cette grande révolte des anges qui laissa dans la mémoire un écho diffus mais terrible. A ceux qui, honte suprême, n'eurent pas même courage de choisir. Ils courent derrière une bannière virevoltant à grande vitesse comme si elle-même se refusait à eux, cohorte se lamentant, pas même de honte, mais d'inanité, sale nue et sanguinolente tant elle ne cessait d'être piquée par taons et guêpes Ceux-ci, dit Dante, ne furent jamais vivants car c'est n'être pas vivant que de ne pas choisir ! Ils souilleraient les splendeur et pureté des Cieux. En Enfer de même ils seraient pernicieux : les damnés prendraient gloire et supériorité d'avoir au moins été au bout de leurs choix. Ils ne valent rien ; moins même que les âmes les plus noires.

Ceux-ci ne choisirent rien jamais, ni personne, n'encoururent aucun blâme mais aucune félicité non plus, trop lâches ou paresseux ; accueillis nulle part ; indésirables partout. D'entre bienveillance et malveillance, il y a donc bien tout ce monde interlope de ceux qui jamais ne se soucièrent que d'eux-mêmes et renâclèrent par peur ou paresse à jamais prendre partie. Ceux-là que Dante nomme les indolents. Je crains qu'ils ne soient légion.

Aristote avait inventé le moteur immobile tentant par cet artifice de justifier une cause première qui ne fût pas impliquée par elle-même. Je crois bien que le bienveillant y ressemble : par sa présence seule, ou l'idée qu'on s'en fait, il est incitateur. Est-ce si important de savoir que ce veilleur-là soit imaginaire, superstition légendaire. Il résonne comme voix intérieure et c'est bien assez comme ceci.

Etre un passeur d'âmes

Mais à l'approche du fleuve, il y a Charon, vieillard sale et triste, au regard de feu, ombrageux comme les rives vers quoi il emmène, sans espoir de retour. Lui est un passeur ; à sa manière il est un passeur d'âme. Il en est même l'essence voire la caricature. Qui est-il et quelle faute a-t-il bien pu commettre pour mériter tâche aussi ingrate ? On sait peu de chose de lui sinon qu'il est fils d'Erèbe - l'obscurité - et de Nyx -la nuit. Tout de sa généalogie suggère ombre et ténèbres, on le voit. Il est sans doute avec Cerbère l'une des créatures les plus terrifiantes gardant l'accès du royaume d'Hadès. Il se venge bien un peu, à sa manière, de l'infortune où on l'a réduit : parfois il repousse le prince pour mieux accueillir l'humble berger ; acariâtre, moins malveillant au reste qu'indifférent du sort de ceux à qui il a affaire, il ne manque jamais de frapper de sa rame ceux qui n'embarqueraient pas assez vite. Oui, c'est un véritable passeur, un ce ceux qui vous projettent de l'autre côté. Plusieurs fleuves délimitaient ainsi cet étrange continent : le Styx est l'un d'eux qui séparait le monde terrestre de celui-ci. Affluent de la haine, le Phlégéthon rivière de flammes, l'Achéron fleuve du chagrin, le Cocyte torrent des lamentations et le Léthé ruisseau de l'oubli, convergeaient au centre du monde souterrain vers un vaste marais. Le plus étrange est le Léthé : les âmes qui, après un long séjour en Enfer, parce qu'elles étaient celles de justes ou de qui avait expié ses fautes, bénéficiaient du privilège de revenir parmi les vivants : buvaient l'eau de ce fleuve et perdaient ainsi toute mémoire de ce qu'elles avaient vu ou entendu en Enfer.

Parce qu'il y a un autre côté. De l'ombre, du mal, de la mort. Est-ce pour autant que son antonyme, l'envers de ce décor fût le bien, la vie, la lumière ?

Il y a toujours de tels lieux de passage : on ne les reconnait pas toujours ni ne les respecte avec assez de ferveur ou de crainte. Il y a bien ceux des grandes phases de notre vie que sanctifient rituels aussi bien religieux que seulement tribaux : on ne quitte pas l'enfance sans que la communauté ne se réunisse autour de son nouveau membre : il partira chasser ; bientôt elle engendrera ; ils communieront enfin ; il s'épouseront ; baptiseront leurs petits ; mourront. Bien entendu : c'est une évidence nos cheminements sont perclus de ces passages obligés.

 

Pourtant certains de ces passages intriguent et terrifient ! pas uniquement parce que nous ignorons ce qu'il y a de l'autre côté ; parce que nous ignorons ce que passer veut dire : aller d'un point à un autre sans doute mais quid de ce temps qui passe ? De cette couleur qu'on dit passée ? De ce présent enfui qu'on dénomme passé ?

Souvenons-nous : pour chacune des épreuves de nos existences qui sont autant de preuves à asséner, de confiances à rasséréner, nous aimons que quelqu'un nous accompagne, ne parle ni nécessairement agisse mais soit là, présent, comme une épaule sur quoi s'appuyer au cas où nous viendrions à défaillir.

Ce peut être affaire étrange comme en littérature où, par prédilection, s'insinuant par un trou de souris, crevasse de taupe, trou percé dans une paroi, subitement le décor s'inverse et l'inquiétant d'abord cantonné en son recoin, se développe et vous enveloppe avec pleutre insistance puis se pique d'envahir tout l'espace et vous fait basculer en un ailleurs imprévisible ; ce peut tout aussi bien et plus fréquemment d'ailleurs, être situation anodine dont nous n'attendons rien et qui ne nous attendait pas et subitement, comme on traverse une route, on se trouve de l'autre côté comme ces vieillards qui d'avoir trop bavardé n'avaient pas compris qu'ils n'étaient plus de leur époque ; plus depuis si longtemps … ne rêvaient plus que du passé

Celui-ci, toute son existence se sera désolé ne ne parvenir à s'accomplir, de s'en plaindre en invectivant le destin, la malchance ou la malignité des autres, aura attendu moment qui le révélerait ; occasion qui lui prouverait, et aux autres, sans conteste sa valeur, son courage, sa sagesse ou simplement sa détermination ; cet instant qui de l'obscure banalité le ferait passer à cette fière assurance qui caractérise les grands randonneurs. Cette occasion qui se présente et qui est supposée le faire saura-t-il la saisir ? comprendra-t-il qu'il est là, maintenant à la croisée ? Il a simplement besoin d'un soutien, d'un regard de connivence pour se rasséréner et se gonfler d'entrain : celui d'une compagne, d'un ami, d'un mentor comme on dit parfois, d'un ange …

Tel je conçois le bienveillant : celui qui, en ces espaces de passage, garde, veille … regarde et se tait ! qui, comme chacun de nous a seulement besoin de silence, pour entendre et être entendu ; pour connaître et être reconnu.

A l'inverse, tel je conçois le malveillant car il est aussi passages, tels des défilés anguleux, par où l'on transite sans le vouloir, sans pour autant pouvoir faire autrement, parce qu'on vous y pousse. Encore Charon vous emmenait-il vers destination que l'on eût méritée ; il en est d'autres, exceptionnelles sans doute, immémoriales pour cette raison, où l'on vous précipite par l'expression même du mal : la négation même de l'être. Tel fut ce portique barrant l'entrée du camp, sous lequel pénétraient les trains trop lourds de leur si tragique cargaison. Où, ceux-là vous firent passer de l'autre côté, méthodiquement, froidement, veillant au mal avec cette rigueur mécanique, administrative terrifiante et glaciale qui démentait toute humanité car qui dénie l'humanité de l'autre mine la sienne propre. Jusqu'à l'espérance qu'on en pût nourrir.

Le personnage était bien trouble pourtant : rongé par l'alcool, affairiste et longtemps peu scrupuleux de ses stratégies pour faire fortune, prompt à exploiter ceux qui, pourtant, étaient déjà victimes absolues. Pourtant - qui ce jour là l'aura guidé ? - subitement celui-ci regarda ses ouvriers comme des femmes et des hommes et non plus seulement comme bras affairés rachetés à vil prix ; non seulement ne se contenta plus de seulement les préserver ou protéger, alla jusqu'à les sauver.

Je ne puis oublier ce train passant sous le portique ; dans ces wagons insanes, nombreuses de ses ouvrières qui ne devaient pas s'y trouver, que Schindler parvint à récupérer - comment les négocia-t-il ? - et les fit repasser le portique à rebours. Ce portique restera à jamais l'essence même du passage, de la transgression, de la déréliction absolue. Ne pouvaient s'y trouver confrontés, de part et d'autre de cette fissure fatale, que l'hyperbole obscène du mal et la banalité fragile de l'humain. Ce jour-là, plus qu'aucun autre, il aura accompli l'incroyable ; contrefit Charon et inversa le flux du Styx. Ce jour-là il sauva son honneur mais pas seulement le sien ; se sauva ainsi que ces pauvres hères.

Ce jour-là, face à la transgression absolue, à lui tout seul, il incarna bienveillance.

Préambule

Doutes et ambitions

Solidarité

Réciprocité

Pesanteur et grâce

De la connaissance

Aimer et surtout ne jamais haïr

Rester élégant et jamais vulgaire

 

savoir écouter

savoir parler

Qu'est-ce cela : aimer ?

Trois histoires pour commencer

Révélation

histoires d'insoumises

histoires d'abandons

 

élégance   :

l'éloge de la gratuité  

élégance de l'image

images de l'élégance

élégance de la légèreté

pesanteur de la vulgarité

légèreté de l'élégance

de deo : in solido

l'impensable silence

 

bienveillance

humanisme: une affaire d'élégance

du pardon

doute
donner recevoir
ironie
justesse

diableries

diableries suite

qu'est-ce ceci : haïr ?

grâce    
cloisons à éviter
 
goûter le silence

Etre au service tout en restant libre

Nourrir l'amitié jamais l'indifférence

Etre prudent sans rien perdre de sa force d'âme

gratitude

différence  

chercher

liberté : obéir ou servir

écoute  

philosopher : un geste moral

loi

empathie  

prudence plutôt que scepticisme

 

sexualité

sagesse

 

 
entre silence et parole
    devenir

Rester humble et jamais arrogant

Etre généreux et surtout jamais âpre

Rester juste et fuir la démesure

finitude

franchise et sincérité

entre intensité et prudence

moi

foi ou crédulité

mensonge
être source ?
partage
fissure
témoigner
refuser la déchéance
vicariat