Palimpsestes

Ne pas tenter de philosophie politique... seulement revenir aux sources

JaurèsIl serait absurde, prétentieux et vain, d'ailleurs, de vouloir ici mener une philosophie politique novatrice : elle ne serait que la répétition de ce qui fut dit ailleurs. Non ! il s'agit ici, simplement, au détour d'une période bien curieuse où tous les repères historiques et idéologiques semblent dévastés, d'offrir simplement quelque chose comme une boussole, un jalon.

Et de le faire autour de trois axes.

de la République ?

Parce que, manifestement, on confond désormais république et démocratie, il n'est pas absurde d'essayer de comprendre ce qui s'est joué durant la Révolution Française où s'organisent quelque chose comme un premier clivage entre des forces bourgeoises, pour ne pas dire de droite, et des forces populaires, pour ne pas dire de gauche. Et tenter de comprendre ce qui fait le fonds de la République que les hommes de gauche ont reçu en héritage. D'où ce premier travail de repérage sur les symboles: et tenter de comprendre cette figure si étrange, si controversée qui semble bien être le terreau même du clivage gauche/droite, cette figure tragique mais séminale néanmoins, de Robespierre.

du pouvoir ?

Parce qu'il me semble décidément que l'on confonde politique et technique, que manifestement c'est là une tendance - de droite - que de toujours vouloir ramener la question politique à de simples considérations pratiques, pragmatiques où la compétence aurait seule sa part, que c'est dans cette technocratisation du politique que gît le risque du totalitarisme, en tout cas de la fin de la République, tenter de comprendre ce qu'est le pouvoir, ce qu'est le politique.

du socialisme ?

blumLe socialisme, qui a tant changé depuis un siècle, semble cependant l'héritier d'un de ces courants de la Révolution. Ce n'est certainement pas un hasard si c'est du côté du PC que Robespierre a l'image la plus positive, du côté de la droite, l'image la plus terrifiante ! Mais ce socialisme qui a eu tant de difficulté à s'unir, se désunit presque aussitôt . Ici encore retrouver dans les origines ce qui fait le fonds de ce socialisme qui semble s'être perdu , ou trahi !

Or cette réflexion sur les origines doit s'appuyer à la fois sur les fondamentaux théoriques (et de ce point de vue on ne peut pas faire l'économie d'une approche du marxisme et, par voie de conséquence, de la philosophie hégélienne et du socialisme utopique à la française) et sur son histoire c'est-à-dire notamment celle de ses crises, de sa si grande difficulté à s'unir !