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Sagesse …

Fut-il culture qui ne l'évoqua point ? Quelques unes feignirent de l'ignorer l'appelant en réalité d'un autre nom. Certains modestes, ou seulement prudents, s'en proclamèrent les amis : on leur doit la philosophie. Ils eurent néanmoins leurs sept sages aux maximes desquels ils négligeaient rarement de faire référence. D'autres encore, arc-boutés sur la Loi, directement transmise, s'appuyèrent néanmoins, des Prophètes aux Sages, des Tannaim, au Amoraïm et Gueonim, sur cette longue cohorte de sages pour s'assurer de la bien comprendre, appliquer, interpréter. Les romains, plus habiles - plus sages ? - se contentèrent de piller la sagesse des autres : est-ce pour cela que de Sénèque à Cicéron, d’Épictète à Marc-Aurèle tous en firent point de mire de leurs existences et ne parlèrent que d'elle.

Sans doute la distinction qu'offrirent les grecs n'est-elle pas si sotte d'entre la connaissance, sagesse théorique - Σοφíα - et la prudence ou sagacité qui est sagesse pratique - φρόνησις. C'était bien là d'ailleurs le sens ici de nos pérégrinations que de saisir qu'il ne pouvait seulement être question de connaissances - si élevées et respectables soient-elles - qu'il n'est pas d'autre question qui vaille que de savoir qu'en faire ! comment les appliquer ; les vivre en son quotidien.

C'est bien ici d'ailleurs la marque de la modernité : de s'être ainsi réfugiée dans la science, certes avec un réel talent et indéniable réussite mais qui la fit se livrer, pieds et poings liés, à la technique qui, quoiqu'on veuille, demeure l'art détestable de la réponse toute faite, évidente, simple. Certainement pas effort vers la question. Managers et experts en tout genre ont ainsi remplacé avec insolente assurance prêtres, sages et autres conseillers. Pouvait-ce être pire ?

Expérience comme histoire nous le montrent : nous avons cruel besoin d'interprètes et ne parvenons pas à nous en dispenser. Aussi grande que soit notre culture ou étendue notre expertise ; aussi triviale que soit notre éducation truffée ou non de pépites de bon sens, il est rare que nos parcours ne nous surprennent pas au point de nous laisser indécis et bien vaniteux celui qui prétendrait savoir toujours discerner d'entre les possibles la bonne décision à prendre. A mesure qu'il redescend des cimes vers la caverne, le Bien, autant que le Vrai revêtent des atours bien trompeurs.

C'est bien ici d'ailleurs que bute, comme aveugle sur pierre d'achoppement, la ferveur du protestant qui ne voulant s'en remettre à personne d'autre que sa liberté et conscience pour comprendre la Parole, désire que les pages de la Bible lui soient ouvertes. Que personne, surtout, ne s'interpose entre l’Être et soi, ni moraliste, ni prêtre qui manquent rarement de déraper sur cette ligne qui sépare traduction de trahison. Voici sans doute vœu le plus légitime qui soit, auquel je ne résiste pas … à l'orgueil duquel je cède à l'occasion. Car enfin, qui suis-je pour prétendre n'avoir jamais besoin d'aide ou de conseil, pour me méfier de qui présente interprétation quand je ne fais moi-même pas autre chose ?

Platon, sagace et habile, s'en tira en rappelant qu'il n'était pas de retournement, conversion et engagement sans éblouissements répétés qui le réservaient à quelques uns, préalablement préparés à cet effet par éducation longue et méticuleuse. Bref le chemin est ardu, ronceux. Et la porte étroite. (Mt 7,13)

On le voit ici, agenouillé, les mains jointes sans qu'on puisse seulement être certain que ce soit en prière tant les mains comme abaissées au plus bas des noirceurs semblent rejoindre son regard perdu lui aussi moins dans le désespoir que dans la plus insondable des tristesses. Un halo de lumière l'entoure : est-ce celle d'une foi éclatante faisant de lui témoin véritable, point d'ancrage, ou n'est-ce pas plutôt une pénombre bientôt vaincue elle-même ? ou bien au contraire, quand même ombre qui bientôt cédera le pas.

Est-ce un sage ? Cet homme n'est autre que Pierre, l'apôtre, enfermé par Hérode (Ac 12) pour toutes ces sombres raisons que le pouvoir peut fomenter pour se prétendre perpétuer. Il ne sait pas, ne pouvait pas savoir qu'il n'entrait pas dans les desseins de la Providence qu'il fût déjà temps pour Pierre de se retirer ; qu'un ange viendrait et le délivrerait. Est-ce un sage ? Enthousiaste mais parfois emporté, faillible assurément lui qui d'un même tenant tira l'épée sur le Mont des Oliviers pour empêcher l'arrestation du Christ mais qui par peur renia par trois fois et fuit … apôtre, oui sans doute, envoyé au loin - ἀπόστολος - mais sage ? Il n'a ni la constance, ni la modération qu'on s'attend à trouver chez un sage. Chez un élu de cette trempe. Souvent rabroué - Homme de peu de foi (Mt 14,31) pour son inconstance - parfois même sévèrement écarté - Arrière Satan (Mt 16, 23) - quand il parle de son propre fonds. C'est bien pourtant sur lui que le Christ entend bâtir son église !

Il se dit même - mais tout dans ces histoires n'est-il pas légendaire ? - qu'un peu plus tard tentant de fuir de Rome où faisaient rage les persécutions initiées par Néron, il fut soudain confronté au Christ, faisant le chemin inverse, voulant entrer à Rome pour y être crucifié à nouveau. Quo vadis, Domine lui demanda-t-il. De honte sans doute, se souvenant de son triple reniement d'autrefois et comprenant qu'il ne pouvait pas fuir à nouveau et laisser la peur anéantir encore sa foi , il rebroussa chemin et fut arrêté dès son entrée à Rome. Bientôt crucifié, la tête en-bas : il se dit que ce fut sur sa demande, par humilité ne s'estimant pas digne de mourir exactement du même supplice que le Christ mais il n'est pas impossible que ce fût ici ultime cruauté de Néron.

Sage ? Terriblement humain en sa fragilité même, peut-être attachant pour cette raison même. Nos icônes peuvent-elles trop s'éloigner de nous ? Il faut bien par quelques failles qu'elles nous ressemblent un peu …

Sans doute, nous sommes-nous terriblement trompés : la question de l'existence ou non de textes sacrés qui seraient indépassables ne change rien à l'affaire. Certes, les grecs n'en eurent pas et sans doute est-ce pour cela qu'ils purent inventer et la démocratie et la philosophie. Mais eux-même finirent néanmoins par se mettre sous l'égide de 7 grands sages dont les maximes parfois bien triviales ne manquent pas de passer pour sibyllines. Qu'on ne garda de Thalès de Millet que le Ne te portes jamais caution laisse pantois. Et si le Rien de trop de Solon ouvre des perspectives riches d'interprétations surtout si l'on se souvient que le manquement grec le plus lourd, l'erreur fatale tellement crainte, restera toujours la démesure, en revanche les Reconnais l'occasion favorable de Pittacos de Mytilène ou La modération est le plus grand bien de Cléobule de Lindos dessinent un parcours bien fade, trivial et, pour tout dire de bien peu d'attrait et intérêt. Il fallut bien un Aristote écrivant deux Éthiques pour débroussailler tout cela. Le juste milieu a sans doute un sens mais comment ne pas y voir aussi, parfois ou toujours, la trajectoire convenue et timorée de qui se refuse à prendre tout risque ?

Je cherche ici ce qu'est la sagesse, ses signes distinctifs, ses symboles ou ses attributs : ce ne peut quand même être seulement de se méfier de l'autre, d'être prudent et de se contenter de peu !

Je relis le Protagoras non tant parce qu'on y retrouve charge, habituelle chez Platon contre les sophistes, que pour l'argument du texte : Socrate accompagne le jeune Hippocrate chez Protagoras dont il rêve de suivre les leçons ; d'être le disciple. A la question que Socrate lui pose sur le contenu des enseignements : rendre les hommes habiles à parler ! Sans qu'on sache ainsi nécessairement grand chose des sujets dont on parle. C'est bien ce qui inquiétait Socrate : qu'on réduisît la philosophie à des joutes oratoires - on dirait aujourd'hui de la communication - et la sagesse à des postures.

Est-il, se peut-il être des professeurs de sagesse ? Je n'oublie pas Kant soulignant qu'on ne peut apprendre la philosophie tout au plus à philosopher et les diatribes contre les sophistes valent bien les saillies acides, dans le Talmud, contre ceux qui font profession de la Torah !

C'est bien ici, encore et toujours, que se dissipe l'apparente simplicité des questions morales dès lors que l'on entre dans les choses concrètes et que l'on abandonne les rives généreuses et rayonnantes de la généralité. Ici encore que, décidément, la question se complique qui nous fait avoir besoin sinon de guides spirituels, sinon de conseils, au moins de cette réflexion, qui ne peut qu'être silencieuse, solitaire, personnelle. Mais appelle pourtant la confrontation, la discussion, le dialogue …

Je relis avec le même intérêt la fin de la Lettre à Ménécée qui peut apparaître modèle du genre en matière de sagesse :

Médite donc tous ces enseignements et tous ceux qui s’y rattachent, médite-les jour et nuit, à part toi et aussi en commun avec ton semblable. Si tu le fais, jamais tu n’éprouveras le moindre trouble en songe ou éveillé, et tu vivras comme un dieu parmi les hommes. Car un homme qui vit au milieu de biens impérissables ne ressemble en rien à un être mortel.

Sauf qu'à part conseiller de fuir tout déplaisir et douleur qui pourrait troubler l'âme, que conseille-t-il d'autre sinon de fuir tout ce qui la ferait sortir l'âme de cette ataraxie qui n'est autre que suprême indifférence tant aux choses qu'aux idées. Une sérénité qui ressemble fort à la paix des cimetières ! Vivre comme un dieu parmi les hommes parait conseil vide de sens ou inaccessible - ce qui n'est pas mieux ! Montaigne y répondra avec clarté comme souvent ! Sage comme on voudra mais demeurer homme, et donc faillible. Il écrit : qu'est-il plus caduc, plus misérable et plus de néant ? II, 2

Faire comme on peut ; au moins mal … ce qui renseigne à peine mieux !

Formez une haie

La tradition hébraïque ne s'y est pas plus trompée :

L'Éternel dit à Moïse: "Monte vers moi, sur la montagne et y demeure: je veux te donner les tables de pierre, la doctrine et les préceptes, que j'ai écrits pour leur instruction." Ex 24, 12

Le Décalogue a bien été écrit du doigt de Dieu sur les Tables remises à Moïse ; La Loi (Torah) et les commandements qui s'en suivent - la tradition veut qu'il y en eut 613 - furent peut-être consignés par Moïse (Pentateuque) mais sous la dictée de Dieu. Il n'empêche que ces commandements même s'il couvrent toutes les dimensions de la vie juive ne résolvent pas toutes les questions et n'auraient pas été applicables s'ils n'avaient été complétés par des consignes, non-écrites. Voici la Torah orale et elle en impose tant par les détails où elle s'attarde qu'elle justifie une révélation qui prit quarante jours où Moïse demeura sur les hauteurs du Sinaï.

Cette loi orale, évidemment il fallut la transmettre : Le Traité des Pères en sa première Mishna l'explique :

Moïse a reçu la Torah au mont Sinaï et l’a transmise à Josué qui l’a transmise aux Anciens, qui l’ont transmise aux prophètes qui l’ont transmise aux sages de la Grande Assemblée. Ces derniers dirent trois choses : Soyez circonspects dans le jugement, formez de nombreux disciples, et faites une haie à la Torah"

Il s'appelait Eliezer ; c'était le fils d'Hourcanos, riche propriétaire qui ne voulut rien d'autre, on le devine, que transmettre à ses fils ses terres et qu'ils les fructifient. Quel père ne veut pas ceci ? Mais Eliezer avait d'autres rêves, d'autres souhaits. Il s'en était ouvert un jour à son père : il voulait étudier ! En ces terres-là, à cette époque plus qu'aujourd'hui, étudier c'était à Jérusalem se consacrer à l'étude de la Torah et le faire sous la direction d'un maître. Son père, plus d'une fois, balaya ses rêves insensés, lui conseillant de plutôt se marier … Il visait lui aussi la transmission : ce n'était pas la même. Un jour, Eliezer s'enfuit et, réussit à se faire admettre par Yoḥanan ben Zakkaï, non sans mal parce que ce dernier s'était vite rendu compte que le jeune homme ne savait absolument rien. Le maître, pourtant, après avoir découvert qu'il manquait de toute ressource, le prit bientôt sous son aile ayant deviné en lui fortes capacités et en fit bientôt son disciple préféré.

Yoḥanan ben Zakkaï n'était pas n'importe qui : il vécut jusque vers 80 ; fut en tout cas contemporain de la destruction du Temple. Et fut sans doute l'un des premiers à comprendre qu'il n'obtiendrait rien des romains, ni la reconstruction du Temple ni même celle de Jérusalem mais il obtint de pouvoir installer un centre religieux à Yavné. Il sut que le judaïsme ne pouvait se survivre qu'autour de la Torah et plus jamais autour de la terre ou du Temple. Étudier la Torah la transmettre, l'essentiel était là ! Car on pouvait tout prendre au juif, sa terre, son temple, sa liberté ; pas sa foi ; pas la Torah ! Sans doute comprend-on mal le judaïsme si l'on omet la catastrophe que représenta la perte de Jérusalem et le destruction du Temple. La diaspora et l'absence de temple le feraient inéluctablement se dissoudre : quelques uns parmi ces hommes qui subirent cette catastrophe - et Yoḥanan ben Zakkaï en fut - comprirent que seule la Torah parviendrait à les réunir et demeurait ceci seul que personne, pas même les romains, ne pourrait leur arracher.

Ceux-là formèrent la première haie des Tannaïm.

C'est auprès d'un tel homme qu'Eliezer se rendit pour apprendre la Loi. Eliezer illustrera la seconde génération. Il était entré dans l'étude avec la ferveur du débutant mais avec l'énergie et l'intelligence de qui s'était toujours secrètement destiné à cela. Au point de susciter l'admiration de son maître qui ne cessa de vanter chez lui sa mémoire, son tempérament d'exception.

Mais l'homme était tellement sûr de lui et de ses conclusions au point de susciter d'interminables controverses. Dont l'une qui lui valut mémorable sanction la pire de toutes - l'exclusion ! Les rabbis s'enflammèrent à propos d'un type de four suscitant de tels débats infinis sur pureté ou impureté qu'il pouvait recevoir que les anciens avaient fini par l'appeler four du serpent en souvenir de la manière dont les reptiles inextricablement s'enroulaient autour d'un objet à s'en mordre la queue. Au même titre, finalement qu'on cherche à les éviter, eût-il sans doute mieux valu ne pas aborder la question. La question faisait partie de ces controverses insolubles, qui vous faisaient tourner en rond. Elle le fut pourtant et toute argutie détaillée, explications fouillées et préconisations avancées, il s'avéra qu'Eliezer était, qui plus est seul contre tous, d'un avis opposé à celui de l'assemblée. Dans de tels cas, il était de tradition et de bon sens de se ranger à l'avis de la majorité. C'est ainsi en tout cas que les Prophètes en avaient disposé.

Il n'en fit rien : Eliezer s'obstina, tellement sûr de lui et de la rigueur de son raisonnement. Il prit à témoin un caroubier qui, pour lui donner raison se déplaça de cents coudées au moins. Ce qui n'émut en rien les rabbins : on n'attend pas de preuves d'un arbre, dirent-ils non sans mépris. Eliezer invoqua ensuite la rivière qui inversa son cours pour lui agréer ; les sages n'en voulurent pas plus tenir compte et quand sur son appel les murs de l'école se mirent à pencher et menacer de s'effondrer, ils se figèrent sans pour autant revenir à leur état antérieur quand la colère de Rabbi Yoshoua ben Hanania leur interdit de se mêler des différends des sages ! En ultime recours Eliezer invoqua les cieux qui lui donnèrent raison. Mais, le croira-t-on, les sages rappelèrent que la Torah avait été donnée aux hommes et qu'il leur incombait désormais d'en décider à la majorité des sages comme il était écrit. Elle n'était plus au ciel mais bien ici sur Terre. Il se dit, qu'alors un immense éclat de rire tonna du plus lointain des cieux : Mes enfants m'ont vaincu se serait réjoui l’Éternel !

Eliezer ne s'avoua pas vaincu pour autant ! Il fut donc retranché de la communauté et le resta jusqu'à la fin. Quelques jours avant sa mort, les sages vinrent pourtant à son chevet et Yoshoua ben Hanania leva sa peine : il venait de l'entendre soupirer, regardant ses deux bras aussi empêtrés que deux rouleaux de la Torah mal déployés, d'avoir tant appris, tant enseigné et néanmoins si peu retenu et si mal transmis …

Incroyable histoire que celle-ci où l'on reprocha à l'homme non la théorie ou l'argument déployés que de s'être seulement opposé à l'avis de la majorité des Sages. Incroyable histoire surtout que celle-ci où le divin est ainsi renvoyé à ses propres affaires … L'éternel avait tant réussi son œuvre et tenu sa promesse de faire d'eux une nation de prêtres que ces prêtres à leur manière, élégante mais ferme, le cantonnaient à son exclusif domaine céleste !

Elle dit pourtant les deux écueils où nous manquons rarement de chuter : la présomption qui nous rend sourds à ce qui n'est pas de notre propre fonds ; la crédulité qui nous fait nous en remettre, sans trop barguigner, à l'opinion commune ou majoritaire. Écueils qui à chaque instant nous rappellent combien la connaissance, pour précieuse qu'elle soit, n'est même pas antichambre de la sagesse ni cette dernière chemin aisé à reconnaître, encore moins méthode à enseigner. La peur de nous tromper, de nous en remettre à des faux-prophètes. De nous mentir à nous-mêmes. Car c'est mentir que de parler de son propre fonds (Jn 8,44)

D'où ces valses-hésitations …

Classer sagesse dans la rubrique pesanteur et grâce s'explique par là ! Je ne la crois absolument pas état possible où l'on puisse un jour se repaître comme clairière où s'apaiser mais bien plutôt tension constante, qui vous déchire bien un peu, entre ces deux écueils ; vous inquiète assez, constamment pour continuer à chercher sachant que nul jamais n'aura de réponse définitive à rien, mais s'adosse si fortement à cet élan, qui est bien plus que désir, pour nous abandonner au tourment d'aller fouiner sous les apparences et tâcher de comprendre … au moins notre place.

Je n’aime point cette suffisance relative et mendiée. Quand bien nous pourrions être savants du savoir d'autrui, au moins sages ne pouvons-nous être que de notre propre sagesse. (Essais, I, 25, p 168)

 

d'entre silence et parole

 

la haie de la sagesse est le silence III, 13

d'entre intensité et prudence

 

 

Préambule

Doutes et ambitions

Solidarité

Réciprocité

Pesanteur et grâce

De la connaissance

Aimer et surtout ne jamais haïr

Rester élégant et jamais vulgaire

 

savoir écouter

savoir parler

Qu'est-ce cela : aimer ?

Trois histoires pour commencer

Révélation

histoires d'insoumises

histoires d'abandons

 

élégance   :

l'éloge de la gratuité  

élégance de l'image

images de l'élégance

élégance de la légèreté

pesanteur de la vulgarité

légèreté de l'élégance

de deo : in solido

l'impensable silence

 

bienveillance

humanisme: une affaire d'élégance

du pardon

doute
donner recevoir
ironie
justesse

diableries

diableries suite

qu'est-ce ceci : haïr ?

grâce    
cloisons à éviter
 
goûter le silence

Etre au service tout en restant libre

Nourrir l'amitié jamais l'indifférence

Etre prudent sans rien perdre de sa force d'âme

gratitude

différence  

chercher

liberté : obéir ou servir

écoute  

philosopher : un geste moral

loi

empathie  

prudence plutôt que scepticisme

 

sexualité

sagesse

 

 
entre silence et parole
    devenir

Rester humble et jamais arrogant

Etre généreux et surtout jamais âpre

Rester juste et fuir la démesure

finitude

franchise et sincérité

entre intensité et prudence

moi

foi ou crédulité

mensonge
être source ?
partage
fissure
témoigner
refuser la déchéance
vicariat