Elysées 2012

Colère mais alors vraiment grande colère !!!!

Lu ce soir, sur le site du Monde, cet article. * tout y est pour donner le change ! Pas une veulerie qui ne manque ; pas une sottise qui viendrait à nous surprendre ... au nom du bon ordre bourgeois, de l'éducation pondérée et mesurée qui voudrait que tout se vaille et méritât d'être pesé. Jusqu'à cet couplage des deux photos où Le Pen le sourire sagement encadré du cheveu blond et soigneusement léché côtoie un Mélenchon grimaçant, le cheveu rougi d'on ne sait qu'elle acrimonie rentrée ; de ce rapide montage où, hasard ou bien perfidie, c'est le Pen qui est à gauche et Mélenchon à droite ...

Décidément l'offensive est rude ! Elle est d'abord éminemment sotte !

Qu'est ce que cette pensée sans rigueur, sans concept, sans problématique ? Qu'est ce que ce plan à deux balles, digne d'un mauvais élève de première ? Ressemblance/différence et pourquoi pas avantage/inconvénient tant qu'on y est ?

Qu'est-ce que cette analyse sans recul, sans explication, sans référence ni théorique, ni historique?

Mais à ce compte-là on ne manquera pas de comparer Eva Joly à la bête du Gévaudan au seul argument qu'elles aiment toutes deux la nature et considérer qu'après tout le programme d'Hitler et de Bayrou s'équivalent sous prétexte que chacun cherchait la grandeur de son pays et la pensait atteindre en demandant des sacrifices à tous !

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Madame ! changez de métier ! Tout ceci est d'une insane bêtise ! d'une vertigineuse inculture ! mais tellement blessant !

Madame, prenez conscience de ce qui se trâme ! et qu'au moins votre sottise ne vous fasse pas la complice de ce rhabillage d'un fascisme que vous devriez apprendre à reconnaître.

Au moins un Desproges savait faire montre sur ces questions-là, d'un sarcasme ravageur qui dit tout, et vaut encore, vingt ans après, pour pointer où elle fait le plis mal, cette bêtise ou cette lâcheté empressée où vous paraissez devoir vous vautrez !


 

"Ne vous abandonnez pas au parti de la haine!" Devant environ 2 500 personnes, à Metz, en Moselle, Jean-Luc Mélenchon, a tenu, mercredi 18 janvier, à fortement marquer sa différence avec Marine Le Pen. S'exprimant dans un département marqué par la fermeture des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal, le candidat du Front de gauche a lancé une sorte de manifeste contre le Front national à l'usage des classes populaires.

"Elle est farouchement opposée à l'encadrement des loyers. Elle dit qu'il faut dégager de nouvelles recettes de TVA", a-t-il tenu à rappeler. "Cette Mme Le Pen, qui n'a aucune espèce d'imagination, passe son temps à faire des emprunts forcés pour dire : je parle comme Mélenchon. 'Voyez mes ailes, je suis un oiseau'. Et de temps à autres, je suis xénophobe, 'voyez mes pattes, je suis un rat'. Cela nous fait une chauve-souris", a-t-il ajouté.

Si l'on regarde de près les deux programmes et qu'on les compare, il n'y a pas de doute. Certaines mesures socio-économiques de Marine Le Pen sont assez proches de propositions de Jean-Luc Mélenchon, mais elles ne représentent qu'une petite partie du programme frontiste. En outre, la plupart des propositions du FN sont accompagnées du principe de préférence nationale ou de mesures sécuritaires, ce qui n'est pas le cas du programme du Front de gauche.

QUELQUES RESSEMBLANCES

Les banques. Les deux candidats montrent tous deux une grande défiance à l'égard du système financier et bancaire et veulent que la Banque de France puisse financer le Trésor public, en créant de la monnaie pour acheter des titres de dette souveraine. Ils sont également partisans d'une séparation des activités de banque de dépôt et de banque d'affaires (tout comme le candidiat PS François Hollande et celle d'EELV Eva Joly).

Le pouvoir d'achat. Jean-Luc Mélenchon propose d'indexer les minima sociaux sur le smic et de fixer celui-ci à 1 700 euros brut par mois mois pour 35 heures, contre 1 400 euros en 2012, soit une augmentation de 300 euros. De son côté, Marine Le Pen a, le 9 janvier, annoncé sur RMC qu'elle voulait "faire prendre en charge par l'Etat 200 euros de cotisations sur tous les salaires jusqu'à 1,4 fois le smic", proposition qui se trouvait déjà dans le programme du FN de 2007.

Par ailleurs, les deux candidats se rassemblent sur d'autres propositions ponctuelles comme la suppression de la loi Hadopi sur le téléchargement illégal ou la sortie de l'OTAN.

BEAUCOUP DE DIFFÉRENCES

La préférence nationale. C'est la principale et plus importante différence entre les deux candidats à la présidentielle. Marine Le Pen préconise, entre autres, de privilégier l'embauche de travailleurs de nationalité française et que Pôle emploi propose les offres d'emploi, à compétences égales, prioritairement aux Français. Elle veut aussi réserver les allocations aux familles dont au moins un des deux parents est français et de prioriser l'accès aux logements d'étudiants aux Français. Cette thématique n'est aucunement présente dans le programme du Front de gauche.

Sur la politique de la santé, l'abîme est flagrant. Quand le candidat du Front de gauche propose de rembourser, sans condition, 100 % des dépenses de santé, de "corriger" les limites de la couvetrure maladie universelle (CMU) et de revenir sur le droit de timbre pour l'accès à l'Aide médicale d'Etat (AME), Marine Le Pen promet la suppression de l'AME et un délai de carence d'un an de résidence en France pour pouvoir bénéficier des avantages de la Sécurité sociale.

L'immigration. Sur ce sujet, absolument aucune convergence non plus. M. Mélenchon veut régulariser tous les sans-papiers, Mme Le Pen veut rendre impossible la régularisation des clandestins ; il veut "rétablir" le droit au regroupement familial, elle veut le supprimer ; il souhaite un "respect intégral et automatique" du droit du sol dès la naissance, elle veut le supprimer ; il veut faciliter les droits des femmes immigrées victimes de violence, elle veut les placer sous condition. Mme Le Pen veut réduire de 95 % le nombre d'immigrés légaux en cinq ans.

Les questions sociétales. Marine Le Pen est farouchement opposée à la légalisation du mariage homosexuel et à l'adoption par des couples homosexuels quand Jean-Luc Mélenchon se dit favorable aux deux. Ce dernier fait également beaucoup de propositions pour lutter contre les discriminations : rétablir la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité), créer un ministère des droits des femmes et de l'égalité, faire adopter une loi-cadre contre les violences faites aux femmes.

De son côté, la candidate du FN ne mentionne la question des femmes qu'à travers celle des mères de familles, auxquelles elle accorde une grande importance avec la création d'un revenu parental en fonction du nombre d'enfants et un abaissement de l'âge de la retraite pour les mères ayant élevé au moins trois enfants ou un enfant handicapé.

Le volet sécurité. La présidente du FN axe beaucoup de ses mesures autour d'un renforcement sécuritaire. Au-delà même du rétablissement de la peine de mort ou de la "perpétuité réelle", elle prône une grande intolérance pour les auteurs de délits ou de crime : suppression des prestations sociales pour toute peine d'un an ou plus, amende forfaitaire contraventionnelle de 1 500 euros pour les outrages à agent, expulsion systématique des sans-papiers et des étrangers condamnés pénalement. M. Mélenchon, lui, se prononce pour l'abogration des "lois sécuritaires et liberticides" dont la LOPPSI.

L'Europe. Marine Le Pen veut sortir de l'euro et revenir au franc. En outre, elle prône une supériorité du droit français sur le droit européen, alors que Jean-Luc Mélenchon souhaite créer un Fonds européen de développement “social, écologique et solidaire”.


Hélène Bekmezian