Elysées 2012

golène Royal

Non sans un certain cran, elle, qui se voit reléguée par les sondages loin derrière Hollande et Aubry, mais surtout être battue par Sarkozy et donc la moins bien placée des prétendants, elle se représente donc. Elle l'a fait très tôt, quitte à se mettre en retrait en se repliant sur ses terres poitevines. La campagne des primaires étant lancée désormais, la revoici !

Drôle de personnage, décidément ! Est-ce le ton de sa voix, son phrasé lisse de petite fille sage qui a bien appris sa leçon ou surtout le contenu de ses interventions ? je ne sais mais toujours cet agacement qui à la fois surprend et irrite.

Il y eut manifestement dans sa cmapagne de 2007 quelque chose qui gêna, qui ressembla à de l'improvisation : sans parler de ses bourdes et des pièges de communication dans lesquels elle était tombée, comment ne pas se souvenir que ce qui fut une excellente idée la participation citoyenne et l'utilisation du Web allait précisément se retourner contre elle en donnant l'impression que son programme n'avait pas de colonne vertébrale et qu'elle attendait que la base se prononçât pour compléter son programme.

A-t-elle appris ? Oui, certainement. Son atout : avoir déjà été candidate et l'on sait que l'exercice est suffisamment ardu pour que l'expérience qu'on en a ne soit pas superflue. Le souvenir qu'elle a laissé il y a quatre ans constitue-t-il un tremplin à partir de quoi désormais rebondir. Elle le pense, assurément, mais rien n'est moins sûr.

Elle ne bénéficie même pas de la singularité d'être une femme, dans ces primaires. Même si Aubry n'est pas aussi rompue à la communication politique qu'on pourrait le souhaiter, celle-là semble néanmoins mieux à même de l'emporter, ne serait-ce qu'à cause de son profil de cheval de labour creusant profond son sillon entêté.

Il faut dire d'elle qu'elle a de toutes façons le même problème que les autres : comment se distinguer quand on est supposé partager le même programme ?

Elle le fait cette semaine - ne nous avait-elle pas promis des surprises ? - en proposant une alliance de l'extrême-gauche (Melenchon) aux gaullistes sociaux (1). Bigre !

Vaste boulgi-boulga, contrefaisant le gouvernement d'union nationale, elle espère ainsi ratisser large, mais surtout se démarquer d'une `Aubry, surtout, que l'on dit la plus à gauche des trois. Elle n'a pas tord en supposant qu'au second tour, il faudra ratisser en dehors de son camp - c'est un classique - elle a vraisemblablement commis une erreur en croyant pouvoir éviter les clivages classiques droite/gauche.

Je continue à penser que la campagne se fera bord à bord sur des positions tranchées : nous n'en sommes pas à la France unie de 88 ; ce n'est pas une réélection mais le moment pour le corps électoral de choisir entre des programmes tranchés qui mettent le pays en face de choix cruciaux que les crises diverses l'intiment de prendre.

Erreur politique ? On verra ! Stratégie pour l'élection présidentielle, pourquoi pas même si j'en doute ; mais positionnement pour des primaires, certainement pas.

A vérifier !


La déclaration de candidature


Déclaration de candidature de Ségolène Royal à... par segolene-royal 

ITV au JT du 17 juillet 11 sur France 2


S. Royal : Rassembler de l'extrême-gauche aux... par segolene-royal 

voir Libération du 18 juillet

La candidate à la primaire socialiste pour la présidentielle de 2012 s’est bien gardé d’entrer dans le débat sur le déficit budgétaire qui a opposé ce week-end ses deux principaux rivaux, Martine Aubry et François Hollande. Ségolène Royal a préféré jouer la carte du rassemblement tous azimuts. «Nous rassemblerons d’abord les socialistes, ensuite les écologistes, l’extrême gauche, mais aussi les centristes humanistes, mais aussi la droite gaulliste», a lancé hier soir au 20 heures sur France 2 la présidente de la région Poitou-Charentes. «Pourquoi la droite gaulliste ? a-t-elle interrogé, rappelant au passage qu’elle était fille de militaire, parce que, comme le disait le général de Gaulle, la politique c’est se tenir droit et regarder en avant.»«Et aujourd’hui, a-t-elle ajouté, une certaine droite a perdu cette tradition gaulliste, et moi je veux rassembler tous ceux qui veulent réussir le changement à gauche mais dans le rassemblement des valeurs républicaines.» Un peu plus tôt, celle qui a défendu les couleurs du Parti socialiste à la présidentielle de 2007 a estimé qu’elle était la mieux placée pour rassembler les électeurs déçus de Nicolas Sarkozy.