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Athènes : à la croisée impossible

 

Raconter la pensée comme on raconterait le fleuve dessinant l'espace jusqu'en son embouchure ultime … Confondre espace et temps, creuser au plus profond que possible et y trouver, au choix, un monde, un ordre ; une parure peut-être puisque c'est le même mot … mais jamais vraiment rien qui fût muet. Mais de sources, il en est tant, toutes incertaines presque entièrement envasées dans la légende ; d'embouchure il n'en est point : Rome ne termine jamais rien. Ainsi va la pensée : les fleuves courent à la mer et s'attardent parfois tel le Danube en de somptueux delta. Mais la pensée jamais ne peut s'offrir de fin : c'est grâce à ceci qu'elle est pensée

 

1 - Promenades : Flux 2 - Milet : Tour et détour 3 Milet : Apparences 4. Milet : Oser et expier 5 Milet : Frémissements
6 Milet Etudier face à la mort 7- Ephèse : La belle endormie 8 Elée Vers la grande Grèce 9 Elée Souffle et pierres 10 Parménide
11 Abdère L'écho du rire 12 Athènes Rencontre ratée 13 Athènes Rencontre réussie 14 Rome ou l'obsession de l'empire 15 Rome ; Agir ou prier face à la mort

 

Est-ce par ici que tout commença ? Non pas vraiment ? Que tout finit ? Non plus ! Rome, à sa rugueuse manière, reprendra le flambeau et nombreux, même si ce ne furent pas toujours des pionniers, continuèrent l'œuvre entreprise. Quand Platon puis Aristote y vécurent, le meilleur était déjà passé qui n'aura finalement duré qu'un petit siècle que Périclès marqua de ses empreinte et renommée. Quand Paul y prêcha, la ville n'était déjà plus qu'une ville de province romaine. Pas n'importe laquelle cependant. Son glorieux passé lui permit de demeurer le passage obligé des grandes familles romaines. Athènes avant tant d'autres, connaîtra ainsi le sort des villes musée que l'on parcourt avec ce mélange insolite de curiosité admirative, de fatigue et d'ennui.

Notre ethnocentrisme nous a fait croire que c'est ici que commença la civilisation. Il dut bien y avoir, ailleurs, en Extrême-Orient, en Inde, d'autres lieux où bouillonna le génie humain. Ce n'est ici qu'un des lieux, pas même le seul de notre culture. Mais fichtre ! quel lieu cependant. Autour de la grande mer intérieure et même dans les arrières pays il y eut bien, avant même que ne résonnât le miracle grec, la Persépolis des achéménides Darius, Xerxès … sans évoquer même Thèbes et l'ensemble de la vallée du Nil : ce n'est pas un hasard si les grecs éprouvèrent une réelle admiration teintée de respect pour les Perses et les Égyptiens en qui ils virent des précurseurs.

Comment comprendre une telle concentration ? Les anthropologues, les historiens, les économistes fourniront leur lot d'explication dont le croissant fertile est le symbole. L'éparpillement des cités peut sembler n'avoir été le fait que du hasard, ou d'une nécessité un peu opaque mais miraculeuse aux yeux de certains, il n'empêche. A moins de 1200 km d'Athènes, Alexandrie, Jérusalem, Rome ; Persépolis à 2800 km. Fichtre ce n'est pas rien.

Mais il y a, surtout, qui déterminera toute notre histoire avec une Rome qui tentera un peu plus tard d'en faire la synthèse, en face d'Athènes, cette irréductible Jérusalem et ces irréductibles hébreux seuls à parler d'un dieu unique ! Ces deux-là ne se comprendront jamais tout-à-fait ! Etait- ce étonnant ? Pas vraiment !

Commençons par là !

C'est vers 52 qu'après avoir parcouru l'Asie Mineure, la Macédoine et Corinthe, Paul arrive à Athènes. Des communautés chrétiennes essaimaient déjà ici ou là, pas toujours dans le droit fil idéologique : les voyages de Paul étaient autant apostoliques que théologiques ; que partisanes. Paul n'est pas n'importe qui : apôtre des Gentils, c'est ainsi qu'on le nommera. Il est le premier à n'avoir pas connu le Christ - après avoir du reste combattu les chrétiens. Il est surtout le symbole même d'une synthèse, inédite alors, entre les trois villes : il est citoyen romain mais juif ; éduqué dans la tradition des septante, il est ainsi, pétri de culture grecque. Il sera, par excellence, l'homme de la synthèse chrétienne et, plus que Pierre, posera l'essentiel des fondations théologiques qui permettront à Rome, plus tard, de demeurer universelle tout en se christianisant.

17.18
Quelques philosophes épicuriens et stoïciens se mirent à parler avec lui. Et les uns disaient: Que veut dire ce discoureur? D'autres, l'entendant annoncer Jésus et la résurrection, disaient: Il semble qu'il annonce des divinités étrangères.
17.19
Alors ils le prirent, et le menèrent à l'Aréopage, en disant: Pourrions-nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine que tu enseignes?
17.20
Car tu nous fais entendre des choses étranges. Nous voudrions donc savoir ce que cela peut être.
17.21
Or, tous les Athéniens et les étrangers demeurant à Athènes ne passaient leur temps qu'à dire ou à écouter des nouvelles.
17.22
Paul, debout au milieu de l'Aréopage, dit: Hommes Athéniens, je vous trouve à tous égards extrêmement religieux.
17.23
Car, en parcourant votre ville et en considérant les objets de votre dévotion, j'ai même découvert un autel avec cette inscription: A un dieu inconnu! Ce que vous révérez sans le connaître, c'est ce que je vous annonce.
17.24
Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s'y trouve, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n'habite point dans des temples faits de main d'homme;
17.25
il n'est point servi par des mains humaines, comme s'il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses.
17.26
Il a fait que tous les hommes, sortis d'un seul sang, habitassent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée des temps et les bornes de leur demeure;
17.27
il a voulu qu'ils cherchassent le Seigneur, et qu'ils s'efforçassent de le trouver en tâtonnant, bien qu'il ne soit pas loin de chacun de nous,
17.28
car en lui nous avons la vie, le mouvement, et l'être. C'est ce qu'ont dit aussi quelques-uns de vos poètes: De lui nous sommes la race...
17.29
Ainsi donc, étant la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable à de l'or, à de l'argent, ou à de la pierre, sculptés par l'art et l'industrie de l'homme.
17.30
Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils aient à se repentir,
17.31
parce qu'il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l'homme qu'il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts...
17.32
Lorsqu'ils entendirent parler de résurrection des morts, les uns se moquèrent, et les autres dirent: Nous t'entendrons là-dessus une autre fois.
17.33
Ainsi Paul se retira du milieu d'eux.
17.34
Quelques-uns néanmoins s'attachèrent à lui et crurent, Denys l'aréopagite, une femme nommée Damaris, et d'autres avec eux.

Mais, pour l'heure cela ne fonctionne pas et Paul est moins victime de persécutions que de l'incompréhension des grecs, que de leur risée. Paul jusque là n'avait eu affaire qu'à des juifs convertis qui lui posaient plutôt le problème des règles de la Torah qu'il fallait ou non continuer de respecter. Ce fut le problème que traita le Concile de Jérusalem et qu'il entendra régler, en partie pendant que Paul était en mission lors de ce second voyage.

C'était poser, le plus clairement la question de la rupture ! mais comment ne pas voir que cette dernière était double : rompre pour les juifs avec la tradition héritée de la loi mosaïque ; rompre pour les grecs et romains avec leur monde. C'était, sans peut-être qu'aucun n'en prît véritablement conscience, rompre avec le monde antique. Autre manière, culturelle, notamment, de tout abandonner pour entrer en Jésus-Christ, comme l'énonce Paul.

Faut-il s'étonner qu'il y eût résistance ? D'un côté comme de l'autre.

A lire les textes, il semble pourtant que, contrairement à ce qui se passa ailleurs, Paul n'eut à Athènes à endurer poursuite et persécution. On l'invita au dialogue. Voici qui était très grec. Athènes aime à discourir et il lui reste encore un peu de la méfiance de Socrate pour l'écrit. Quand Jérusalem, elle, est du livre et cherche dans le texte quelque chose du souffle divin.

C'est ainsi que Paul se retrouve sur l'Aréopage. Non pas le tribunal où on l'aurait poursuivi mais sur la colline, simplement, pour y être plus calmement entendu et discuté. Tout dans les textes antiques le laisse entendre : il suffit de lire les dialogues de Platon pour le saisir. Les protagonistes se retrouvent pour un banquet qui n'est que l’occasion à débattre ou bien l'un rencontre l'autre sur la place publique et lui demande de raconter, expliquer la soirée à laquelle il a participé, les discussions auxquelles il a assisté.

ÉCHÉCRATE I. – Étais-tu toi-même, Phédon, aux côtés de Socrate le jour où il but le poison dans sa prison, ou est-ce un autre qui t’a renseigné ? PHÉDON J’y étais moi-même, Échécrate. ÉCHÉCRATE Eh bien, que dit-il, à ses derniers moments, et comment mourut-il ? J’aurais plaisir à l’entendre. Car, parmi les citoyens de Phliunte, il n’y en a pas un seul à présent qui se rende à Athènes et depuis longtemps il n’est venu de là-bas aucun étranger à même de nous donner des nouvelles sûres à ce sujet, sauf qu’il est mort après avoir bu le poison. Pour le reste, on ne nous a rien appris. (Phédon, début)

Et Phédon de s'exécuter avec une précision étonnante qui n'est peut-être pas seulement un effet de style. Fervent de la parole, ennemi de l'écriture qui était pour lui une pensée morte, Socrate dut bien apprendre à ses disciples à solliciter leur mémoire.

Le texte des actes le précise : les compagnons de Paul, notamment Silas, n'étaient pas encore là - personne n'a pris de note. Le texte est donc une synthèse de ce qui fut prononcé ce jour-là. Qui l'a donné à Luc ? Peut-être ce Denys l'Aéropagite qui fut un des rares a avoir été convaincu et dont la tradition veut qu'il devienne le premier évêque d'Athènes.

Il avait devant lui des épicuriens et des stoïciens - on n'y évoque ni les disciples de Platon ni ceux d'Aristote : quatre siècles après, ils sont moins en vogue que les premiers qu'ils soient inspirés par les latins ou par la philosophie grecque.

Le discours que leur tient Paul est habile et montre que même s'il est homme de la Bible élevé dans la piété des pharisiens, au point d'avoir un temps persécuté les chrétiens, il était aussi loin de méconnaître tant les usages que la pensée grecques. Passe encore le en lui nous avons la vie, le mouvement et l'être (v28) qui ne peut pas ne pas faire songer au

Nous trouverons qu'elle a montré l'exemple non seulement dans les dangers de la guerre, mais même dans presque toute la civilisation, au milieu de laquelle nous vivons, avec laquelle nous agissons comme citoyens, et grâce à laquelle nous pouvons exister

du Discours panégyrique d'Isocrate ; passe les compliments du début - notamment la reconnaissance de la piété des Athéniens - mais, incontestablement la référence à un autel dédié à dieu inconnu est de la dernière habileté: comment n'y pas reconnaître une référence à l'acte d'accusation prononcé contre Socrate suspecté d'avoir introduit à Athènes le culte de dieux étrangers ?

Mais l'habileté ne servit de rien : il y avait bien dans l'appel à un mode de vie vertueux de quoi séduire les épicurieux mais cette référence explicite à un dieu transcendant, mort sur la croix et ressuscité heurtait trop les habitudes de pensée.

Ce n'est pas tant l'idée d'un dieu unique - après tout on en retrouve trace chez Platon dans le Timée et même, à sa manière dans le moteur immobile d'Aristote - pas même l'idée d'une fraternité entre les hommes à quoi conduirait ce dieu unique ! non ! et le texte le suggère par le subit changement de ton c'est l'idée d'une résurrection d'un dieu, par ailleurs vaincu sur la croix, qui heurte le plus les habitudes grecques. D'un dieu qui plus est qui serait seule cause de tout, des heurs comme des malheurs des hommes quand le grec, toujours fier de sa race, est convaincu de devoir son histoire, son développement et sa gloire à la nature autant qu'à sa cité et sa culture. Le faire dépendre totalement d'une entité abstraite sembla absurde au grec.

«Pour moi, quand je suis venu chez-vous, frères, je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu avec le prestige de la parole ou de la sagesse. Non, je n’ai rien voulu savoir parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié. Moi-même je me suis présenté à vous faible, craintif et tout tremblant. Et ma parole et mon message n’avaient rien des discours persuasifs de la sagesse; c’était une démonstration d’Esprit et de puissance, pour que votre foi reposât, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.» (1 Corinthiens 2, 1-5).

L'insistance que Paul porte sur la personne même du Christ et sur la résurrection où il vit l'essentiel de la foi nouvelle fit tout capoter. La religion nouvelle avait route quasiment barrée en Orient : nul n'est prophète en son pays et mises à part quelques communautés ici et là en Ionie ce sera un échec complet. Il faudra longtemps pour que le christianisme l'emporte à Athènes et ce fut bien vite sur un mode séparé. La religion nouvelle ira bien vite se trouver un avenir en Occident : elle vient, ce jour-là, de se couper de ses souches orientales. Il aurait pu donner des gages aux grecs en portant l'insistance sur les points communs ; il ne le fit pas. Il aurait pu tel le Christ suggérer que plusieurs voies étaient ouvertes (ἐν τῇ οἰκίᾳ τοῦ πατρός μου μοναὶ πολλαί εἰσιν· εἰ δὲ μή, εἶπον ἂν ὑμῖν ὅτι πορεύομαι ἑτοιμάσαι τόπον ὑμῖν·- Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père Jn, 14,2) mais Paul est lui-même un converti. Il en a la vigueur mais l'intransigeance aussi. Il vient de fermer toutes les portes derrière lui. Lui qui bataille sans cesse auprès des communautés de juifs convertis, cède ici ; renonce.

L"histoire en eût-elle été différente ? Pas sûr. S'entend de là au moins que ceci qu'un monde ne disparaît jamais ainsi sans barguigner ; qu'il ne suffit pas d'en appeler à la Bonne Nouvelle et de proclamer un nouveau monde pour qu'il s'installe. De manière certaine, en tout cas, le centre de gravité de la nouvelle foi va se déplacer, définitivement.

Ce sera Rome où Paul comme Pierre mourront. Ce qui sera le credo de la nouvelle foi.

Ce n'est pas pour baptiser que Christ m'a envoyé, c'est pour annoncer l'Évangile, et cela sans la sagesse du langage, afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine.
Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu.
Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, Et j'anéantirai l'intelligence des intelligents.
Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n'a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ?
Car puisque le monde, avec sa sagesse, n'a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication.
Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse :
nous, nous prêchons Christ crucifié ; scandale pour les Juifs et folie pour les païens,
mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs.
Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.
Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n'y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles.
Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ;
et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu'on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont,
afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. 1 Cor, 1,17-30
Que nul ne s'abuse lui-même : si quelqu'un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu'il devienne fou, afin de devenir sage.
Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Il prend les sages dans leur ruse. 1Cor, 3, 19

 

Synagogue aveugle du Portail Sud de la Cathédrale de Strasbourg

Ce jour-là commence la grande incompréhension ! Ce jour-là se révèle pourquoi et combien l’Église chrétienne de Rome toujours, aura des problèmes avec ses sources orientales tant avec la philosophie grecque qu'elle tentera de nier d'abord puis de s'annexer ensuite - au moins en partie ; avec la tradition juive évidemment - on ne hait jamais tant que son double - à l'égard de qui il faudra deux millénaires et, en partie le génocide, pour abandonner anathèmes et accusation de déicide.

Rome décidément s'est voulue universelle - catholique - mais à ses propres conditions. Cette intransigeance c’est à Athènes qu'elle débute.

 

 

 


 


1) Actes 15, 23-29

 « Les apôtres et les anciens, vos frères, aux frères de la gentilité qui sont à Antioche, en Syrie, et en Cilicie, salut ! Ayant appris que, sans mandat de notre part, certaines gens venus de chez nous ont, par leur propos, jeté le trouble parmi vous et bouleversé vos esprits, nous avons décidé d'un commun accord de choisir des délégués et de vous les envoyer avec nos bien-aimés Barnabé et Paul, ces hommes qui ont voué leur vie au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous vous avons donc envoyé Jude et Silas, qui vous transmettent de vive voix le même message. L’esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas vous imposer d'autres charges que celles-ci qui sont indispensables : vous abstenir des viandes immolées aux idoles, du sang, des chairs étouffées et des unions illégitimes. Vous ferez bien de vous en garder. Adieu. »