Elysées 2012

Défilé

Superbe mise en scène sur fond de ciel bleu, et de Tour Eiffel, nuée de drapeaux bleu blanc rouge pour ponctuer le propos qui ne voulait gaulliste, qui ne fut même pas néo-gaulliste - tout juste nationaliste ...

Toujours dans le registre transgressif de ces derniers jours, après avoir revendiqué le droit de clamer sa fierté d'être français (ah bon quelqu'un le lui avait-il réusé? ) il demande aux syndicalistes de poser le drapeau rouge et servir la France ! Vieille rengaine de l'Anti-France, vieux démon que l'on cherche à réveiller de l'anti-communisme ... mais le communisme fait-il encore peur à quelqu'un ...

Le matin, aux pieds de la statue pus place de l'Opéra, Marine le Pen fit jouer son petit faux suspens pour déclarer finalement ... voter blanc. Un discours pas du tout réconciliateur, totalement structuré par l'opposition terme à terme : le couple infernal d'un côté, qui revient au même. En face, la France, elle, demain.

Quoiqu'elle en dise ou laisse croire, son intérêt objectif est la défaite de Sarkozy pour tenter d'établir son hégémonie sur les désastres de la droite classique. Du monde, oui, plus que d'habitude mais pas tant que cela : des habitués, le retour des crânes rasés, des trognes pas rassurantes mais aussi Monsieur et Madame tout le monde... Une Jeanne d'Arc toute dorée à gauche et le vieux menhir qui manque de s'endormir à droite, mais se réveille quand il faut applaudir ... qui fait quand même grise mine quand sa fille évoque le pouvoir bientôt accessible ...

Et puis, plus tard le cortège habituel, plus nombreux que les années passées un rien taquin, mais anxieux quand même en dépit de sondages toujours favorables...

Une journée où, finalement, chacun se sera compté en attendant l'autre grand jour.