Elysées 2012

Vote FN

Résultats Comprendre Morale ?

 

Comment comprendre ce vote ? comprendre surtout l'inroyable course au vote FN qui est en train de se jouer et qui ressemble à un véritable suicide politique ?

On pourra assez facilement comparer l'attitude adoptée par Hollande d'un côté et par Sarkozt, de l'autre :

Il est de tradition et de logique de soigneusement distinguer d'entre le FN et le vote, présumant que tous les électeurs ne sont pas des extrémistes. Toutes les dédactions bruissent de cette seule question : s'agit-il d'un simple vote de protestation ou d'un vote d'adhésion ?

J'aime assez cette remarque citée par Desproges rappelant que le fasciste était homme à se tromper de colère mais elle n'est qu'une partie de la réponse au problème :

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il y a, d'un côté l'électeur qui pousse sa colère jusqu'à prendre le risque de voter pour un parti anti-républicain ; il y a de l'autre le parti lui-même, dans ses fondements résolument fascistes.

Deux problèmes politiques différents ; deux réponses différentes

On voit bien que depuis l'émergence du FN sur la scène politique ( Dreux 1983) la classe politique aura hésité : un cordon sanitaire ferme excluant tout compromis, toute alliance ? ou au contraire la reprise de ses thèmes ce qui aura été - un peu - la stratégie de Chirac et - beaucoup - celle de Sarkozy ?

Le rapport à l'électeur

Une question qui se sera posée autant pour la droite que pour la gauche et ce dès le milieu des années 80. On aura beaucoup reproché à Mitterrand d'avoir joué avec le feu : ce n'est sans doute pas tout à fait faux - lui qui fut assez habile pour stratégiquement savoir se servir de l'arme de ses adversaires. Pour autant ce n'est pas la gauche qui a inventé le vote FN tout au plus lui a-t-il donné écho médiatique et, via la fugace proportionnelle de 86 - l'opportunité d'élus à l'Assemblée Nationale.

- A gauche, dès les années 90 on aura tenté - en se servant du sulfureux Tapie - l'invective par quoi l'on dénigra non seulement les idées, le parti mais aussi les électeurs hâtivement qualifiés de salauds mais aussi le débat frontal et hautement polémique visant à exclure haut et fort le FN et son mentor du champ même de la République. Mais ce type de réaction, politiquement stérile, n'empêchera pas l'extrême-droite de capitaliser jusqu'à atteindre le second tour en 2002.

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Mais ne l'oublions pas, depuis 88, et à la notable exception de 2007,elle fait au moins 14%. 2

L'argument, communément utilisé, qui, d'un strict point de vue républicain est loin d'être fallacieux, consiste à dire d'une part que le souverain populaire est toujours légitime dans son expression et que donc, surtout dans le cadre d'une présidentielle, le candidat - homme seul, supposé au dessus des partis - s'adresse aux citoyens et non aux partis. Biais logique qui permet, en supposant sans le dire, mais parfois en l'explicitant, que tous les électeurs du FN ne sont pas des fascistes, que, justement, ils se trompent de colère, et qu'il faut aller les chercher, les ramener dans le giron de la république. Au fond, quoiqu'on en pense, il ne faudra jamais oublier que le PC s'affaissant à partir des années 80, aura aussi laissé les terres populaires en friche, les militants délaissant les marchés, les cités : durant toutes ces années les militants du FN furent seuls à semer et glâner ... la moisson ne se fit pas attendre longtemps.

Mais cet argument demeurera toujours plus ou moins ambigu : s'agit-il, comme tenta de le faire Mélenchon, de relatéraliser politiquement le débat en posant clairement le clivage gauche/droite quitte à transformer tout ou partie de ses meetings de campagne en véritables leçons de culture politique ou bien s'agit-il plutôt de caresser la bête dans le sens du poil et de lui offrir par le vocabulaire sinon par les thèmes de quoi assouvir sa colère au prix d'une indéniable droitisation ?

- C'est que l'extrême-droite est évidemment aussi une impossible épine dans le pied de la droite parlementaire qui lui aura fait perdre plus d'une élection et risque de lui faire perdre - en tout cas d'en accentuer la débâcle - autant les présidentielles que les législatives. Que demain le FN maintienne ses candidats au second tour chaque fois qu'il le pourra, et la prolifération des triangulaires pourrait parfaitement réduire le groupe parlementaire à la portion congruë !

On connaît la logique de la campagne de 2007 qui en jouant sur l'immigration, l'identité nationale aura pu récupérer une bonne partie des voix FN et assurer la dynamique Sarkozy et sa confortable élection. Mais le danger est double, manifestement accentué cette année par le fort risque de la défaite : ou bien tout ceci ne renvoie qu'à des mots, des postures de campagne mais alors ceci risque de conforter encore le sentiment de simples coups de com mais surtout de l'inanité des politiques et de leur trahison ; ou bien il s'agit effectivement d'un virage politique mais alors il peut très bien déboucher sur l'inverse de l'effet recherché, c'est-à-dire le renforcement de cette extrême-droite que l'on cherchait précisément à affaiblir.

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On doit à Chirac - et l'on ne peut douter de la sincérité de cet engagement - d'avoir imposé un strict cordon sanitaire entre la droite républicaine et l'extrême-droite. Certes, il n'est pas faux qu'à la fin des années 80 - autour de la présidentielle de 88 où il se présentait, premier ministre de la 1e cohabitation - il s'essaya à jouer l'alliance implicite et de la thématique de l'immigration (les fameuses odeurs) mais, de manière claire, et ceci tout au long de ses deux mandats, la ligne resta claire qui ne fut pas tout-à-fait pour rien, pourtant, dans la défaite de 97.

C'est cette ligne de front qui semble dès à présent enfoncée, où le Monde voit une faute à la fois politique et morale. Et ce ne saurait être un hasard qu'au sein même de l'UMP des élus du type Raffarin en viennent à évoquer non pas simplement la droite parlementaire mais humaniste comme si effectivement la ligne se jouait autour de l'humanisme. Le projet initial de l'UMP avait été, en réponse à mon sens inappropriée au 21 avril, de rassembler toute la droite, du centre à la droite populaire : il n'est pas certain du tout que l'UMP résiste à cette droitisation qui se révèle de plus en plus être l'union de la carpe et du lapin. C'est cette ligne que dénonce dès à présent Bayrou qui dans sa lettre adressée aux deux finalistes rappelle son attachement au modèle social né du Conseil National de la Résistance mais réagit aussi aux propos de Sarkozy en affirmant :

Le courant politique que j'anime s'est toujours défini par des valeurs qui sont d'abord humanistes (...) Aborder la question de l'immigration en validant la thèse du Front national et en prétendant que les déséquilibres des comptes sociaux étaient dus aux immigrés, c'est un reniement d'un demi-siècle de politique sociale en France. C'est un reniement du gaullisme aussi bien que des démocrates-chrétiens et humanistes 3

Une pensée paresseuse se sera toujours déjà empressée d'englober tout ceci autour de la thématique du populisme et il aura décidément fallu toute la rage militante et conceptuelle d'un Mélenchon pour combattre ce concept fourre-tout qui entremêle extrême-gauche et extrême-droite mais interdit manifestement de rendre compte du phénomène politique en jeu même s'il permet la posture confortable d'une pensée conformiste se payant le luxe de se boucher le nez devant de telles extrémités !

Il n'est pas complètement faux de proclamer que hurler au loup fasciste ne fait pas avancer le débat 4; pour autant, il faudra bien un jour appeler un chat un chat et cesser de se payer de mots. La fin ne justifie pas tous les moyens titrait l'éditorial du Monde tentant de redessiner la ligne improbable qui séparait/unissait la morale et le politique. Ce qui est certain, en tout cas, c'est que les turbulences de campagne une fois passées - on ne change pas de monture au milieu du gué - des voix discordantes finiront bien par se faire entendre qui mettront nécessairement à mal la droite parlementaire. Ce qu'encore une fois Marine Le Pen a parfaitement compris et sur quoi elle joue comme sur du velours, elle qui se proclame déjà chef de l'opposition à venir.

La ligne est ténue, nous le savons tous, qui sépare le compromis de la compromission même s'il est exact que la République, depuis ses origines, aura toujours eu maille à partir avec une extrême-droite qui n'a jamais cessé d'exister et de bruisser en périodes calmes ou de brâmer en période de turbulences.

Un point d'histoire (5)

De Boulanger dans les années 1885 à l'affaire Dreyfus ; de l'existence d'un fort courant antisémite nourri par Drumont puis par Maurras jusque dans les années 30 avec la montée des ligues factieuses qui déboucha sur le 6 février 34 - mais aussi paradoxalement sur le Front Populaire ; d'un Maurras qui voit dans les troupes allemandes entrant dans Paris une divine surprise à sa condamnation à la Libération pour intelligence avec l'ennemi et dégradation nationale où il perçoit une revanche de Dreyfus, l'extrême-droite finalement ne fut au pouvoir que durant les années noires de Vichy mais elle qu'on eut pu croire laminée après sa compromission avec le nazisme et qui effectivement se fit discrète dans l'immédiat après-guerre, trouva vite avec les guerres de la décolonisation (Indochine puis Algérie) de quoi renaître de ses cendres. N'oublions pas, à et égard, que JM Le Pen fut élu pour la première fois en 56 sur des listes poujadistes. Assurément la position prise par de Gaulle en faveur de l'indépendance algérienne à partir de Septembre 59 ouvre le champ à l'extrême-droite, ce qui donnera les barricades de janvier 60 le putsch d'avril 61, la fondation de l'OAS et l'attentat du Petit-Clamart en 62.

Assurément les années 60 et 70, les Trente Glorieuses, effaceront presque totalement l'influence de l'extrême-droite car ne l'oublions pas un des ferments de la réussite de l'extrême-droite c'est quand même la crise économique et sociale. Il ne faut donc pas s'étonner de la voir renaître à partir des années 80, stimulée certes par la présence de la gauche au pouvoir, mais surtout par une crise économique qui ne s'achève pas, puis par une mondialisation accrue qui lui ouvre grand l'horizon de la défense de la France traditionnelle, de la Nation mais aussi de la menace que représente selon elle l'immigration comprise dans les termes même de la mondialisation.

Au bilan, l'extrême-droite, anti républicaine, nationaliste et historiquement antisémite et assez spontanément xénophobe est une constante de notre histoire qui plonge ses racines dans les premiers Emigrés de 1789 et dans les chevau-légers de la Restauration.

Le rapport aux principes

Si l'on veut bien y regarder le point commun de toute l'histoire de l'extrême-droite française réside presque entièrement dans ses origines royalistes que l'anti-communisme viscéral d'après 17 et le flirt avec les régimes fascistes des années trente ne fera que confirmer :

- l'autorité, hautement affirmée dans la personne du Monarque puis du Guide, débouche toujours sur la revendication sinon d'un régime dictatorial en tout cas, depuis les années 70, sur un régime fort. La Gueuse est pourfendue durant toutes les années 1880/14 mais au fond si nul véritable fasciste ne parvient à réellement s'implanter en France, et ce même dans les années 34, en dépit de la tentative du PPF de Doriot, c'est bien parce que attachement à la République oblige, les tenants de l'extrême-droite furent presque toujours moins partisans du renversement que du renforcement de la République. Un Colonel de La Rocque ne donnera aucun ordre le 6 Février 34 quitte à passer pour un traître et il faudra vraiment la débâcle de 40 pour qu'un réel pouvoir fascisant, dictatorial parvienne aux rênes avec Pétain. C'est d'ailleurs la même tendance qui affaiblira l'extrême-droite durant la période gaulliste, en dépit des prurits de l'OAS, dans la mesure où le régime présidentiel de la Ve parce que solide, parce qu'à exécutif fort, satisfera au moins en partie l'exigence d'un pouvoir autoritaire qu'aura toujours nourrie l'extrême-droite.

- la Nation au service de quoi l'on se met et qui prévaut au delà de tout intérêt particulier et qui fera qu'un Maurras verra dans l'individualisme (via le Romantisme) la source de tous nos maux. Le principe autoritaire de l'extrême-droite suppose toujours la soumission à un ordre plus haut que soi et donc l'obéissance et le respect de l'autorité. L'Europe d'abord, la mondialisation ensuite, en marche depuis longtemps, mais visible dès les premières années d'après guerre puis criante depuis la fin des années 80, vont offrir à l'extrême-droite un argumentaire de choix. La frontière, la société fermée et non ouverte, la société en tout cas protégée des invasions extérieures sont les items de ce culte de la Nation, où la virilité du chef protecteur a sa part.

- la xénophobie et, souvent, le racisme, plus ou moins ouvertement revendiqué : l'extrême-droite française plonge ses racines dans l'Affaire Dreyfus et si cet anti-judaïsme est flagrant dans les années trente, sous-jacent après guerre pour des raisons que l'on devine aisément, il renaîtra de ses cendres sous la forme de la lutte contre l'immigration. L'immigré, aisément assimilé à la délinquance puis, progressivement au terroriste, l'immigré d'ailleurs presqu'exclusivement assimilé au maghrébin va remplacer utilement le juif dans le panthéon extrémiste du bouc-émissaire. Dès les années 90, le FN assimilera immigration à chômage, avant dans les années 2000 de l'assimiler à la délinquance, au choc de civilisation, à la menace des racines chrétiennes de l'occident. Mais, dans tous les cas de figure, l'extrême-droite se pense toujours en défense par rapport à un ennemi extérieur supposé cause de tous nos maux.

- le peuple : mais pas n'importe lequel ; celui des petites gens, celui des victimes du développement social. Poujade en 56 fit son succès sur les petits artisans et commerçant progressivement bousculés par la reconstruction industrielle et l'apparition progressive des grands réseaux de distribution ; Le Pen sur les ouvriers jetés dans le chômage, puis sur les paysans en voie de disparition. L'extrême-droite jouera toujours de la différence - en réalité de la division - entre le vrai peuple et cette supposée élite, celle du système, celle des villes, celle de la bourgeoisie urbaine, aujourd'hui nommée bobos, celle aussi de la classe politique, toujours supposée hypocrite, tricheuse quand ce n'est pas corrompue. L'idéal type de l'extrême-droite c'est quand même celui d'un dialogue direct entre le chef et le peuple, par delà les intermédiaires, par delà les élites et c'est bien pour cela que l'élection du président au suffrage universel aura pu fournir à l'extrême-droite un champ politique hors-pair.

Le rapport au parti

L'histoire du FN est intéressante en elle-même parce que dès ses origines, le FN s'est pensé comme une arme de respectabilité permettant à l'extrême-droite de re-rentrer dans le champ politique après les années terribles de l'occupation et les dérives terroristes de l'OAS. Les luttes violentes, incessantes, après 68 qui débouchèrent sur la dissolution d'Ordre Nouveau (successeur d'Occident) en 1973 aboutirent progressivement à la réunion de toutes les forces d'extrême droite dans le FN à partir de 72. Aller se chercher comme mentor JM Le Pen c'était déjà tenter sinon de rentrer dans le jeu politique traditionnel, en tout cas de sortir de l'aire des groupuscules violents, fascistes et antisémites pour ouvrir l'horizon d'une extrême-droite moderne.

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De ce point de vue, la stratégie dite de dédiabolisation entreprise par M Le Pen n'est jamais que la suite logique de celle entreprise par son père dès les années 70. Redorer de respectabilité cette droite extrême n'aura d'ailleurs pas été de tout repos avec ce père somme toute bravache, hableur, aisément violent et prompt aux dérapages verbaux - du détail, à Durafour crématoire sa dernière saillie demeurant la référence à Brasillach durant la campagne électorale.

Il faut être naïf, ignorant ou aveugle pour ne pas voir combien dans les cadres du FN autant que dans ses racines, on trouve tout ce que le fascisme le plus cru peut compter de vulgarité, de haine et de violence. Mais il faut être pusillanime pour ne pas voir qu'en même temps le FN depuis l'origine a pour objectif d'habiller sa démarche de respectabilité qui le rende suffisamment audible pour pouvoir jouer demain un rôle politique majeur.

De ce point de vue le personnage JM Le Pen demeure une semi-énigme : je n'ai jamais été convaincu qu'il eût jamais envie d'exercer le pouvoir et je gage que ses dérapages furent autant d'armes pour maintenir son parti à l'écart des responsabilités. Il n'y a qu'à observer son réel embarras en 2002, la campagne visiblement non préparée de 2e tour : l'objectif n'était pas d'accéder à la présidence mais seulement de pouvoir continuer à jouer les trouble-fête. La violente scission qui aboutit à l'éviction de Mégret, si l'on se souvient bien, avait précisément pour objet de rendre plus respectable l'image du FN, et donc de rendre possible son accès au pouvoir, ce qui passait inéluctablement par un contrôle du patriarche dont les écarts avaient des effets désastreux. Il n'est pas tout à fait sot de ce point de vue de vour en Marine un héritier illégitime, plus proche de la démarche de Mégret que de celle de son père. (6)

Et c'est bien ici que le bât blesse.

Tant que le FN n'avait comme ambition que de faire prospérer une petite entreprise de colin-maillard politique, jouer avec lui pour espérer se jouer de lui ne représentait finalement pas grand risque où, tour à tour, les pouvoirs en place gauche puis droite pouvaient y voir un allié objectif leur permettant, cuisine électorale des triangulaires oblige, de s'assurer une majorité parlementaire confortable.

Mais à partir du moment où le FN vise ouvertement, explicitement, à entrer de plain pied dans le jeu politique parlementaire, c'est bien d'une affaire dont il s'agit : objectivement le FN a tout intérêt à la défaite de Sarkozy et, via le maintien de ses candidats aux législatives chaque fois que ce sera possible, d'écrabouiller tellement l'UMP qu'il n'aurait plus aucun mal à se poser en sauveur de la droite voire en chef de l'opposition parlementaire avant de jouer l'échéance de 2017.

De là il n'est plus qu'une alternative : ou bien se retrouver à mi-chemin, sans trop le dire, et rendre possible une alliance politique ; ou bien camper sur ses positions politiques traditionnelles et risquer demain de disparaître du paysage.

Morale ou politique ?

 

 


1) on retrouvera ici un petit dictionnaire pour lutter contre l'extrême droite écrit en 95 par Martine Aubry et Olivier Duhamel

2) Rappelons les résultats successifs :

Scores du FN aux Présidentielles
  1988 1995 2002 2007
Le Pen 14,38 15 16,86 10,44
Mégret     2,34  
De Villiers   4,74   2,23
Total 14,38 19,74 19,20 12,67

3) Le Monde

4) écouter notamment l'édito de Th Legrand sur France Inter ce 26 Avril

5) voir notamment sur la question ce documentaire de LCP

6) voir notamment dans ce mini-dossier du monde sur le FN de ce 26 avril, l'article de Emmanuel Blanchard et Grégoire Kauffmann, auteurs par ailleurs du documentaire Le diable de la République, 40ans de Front national