Elysées 2012

Sondages

Deux sondages : TNS Sofres et CSA

Avec des chiffres légèrement différents ( 55/45 ou 54/46) ils indiquent ensemble un étonnant calme plat. Les résultats du 1e tour ne semblent pas vraiment avoir changé la donne d"un second tour que tous les instituts donnent gagnant pour Hollande et tous avec un écart substantiel , et ceci depuis un an.

Sarkozy a beau clamer sur toutes les tribunes que les sondages se sont tous trompés et, effectivement, s'ils ont donné le trio gagnant ils se sont partiellement trompés sur les écarts (*), il n'empêche que de manière constante et avec un écart important qui met à l'abri des marges d'erreur ou des intervalles de confiance ils donnent le même résultat depuis un an.

Quand on regarde ces courbes

on ne peut qu'être étonné par leur constante. En réalité, rien ne se passe, se semble pouvoir se passer qui puisse troubler la logique de ces courbes : en dépit de l'énergie déployée par Sarkozy rien ne semble pouvoir y faire et à 10 jours de l'échéance on voit mal ce qui pourrait renverser la tendance. D'autant que les réserves de voix à droite sont largement insuffisantes.

On peut être certain en tout cas que si inversion des courbes il devait se produire, ce serait phénomène inédit depuis 65.

Je continue à être sceptique sur l'écart : aux notables exceptions de Pompidou en 69 (où la gauche absente s'était abstenue) et de Chirac en 2002 (où la gauche a appelé à voter contre Le Pen) seul De Gaulle parvint à se faire réélire avec 55% des voix mais c'était De Gaulle ! Même Mitterrand en 88 n'obtint que 54%.

Au vu des résultats du 1e tour on peut raisonnablement supposer que les résultats tournent autour de 52/48 . S'il devait être plus important cela ne pourrait avoir que deux significations :

- la virulence du rejet de Sarkozy faisant décidément de cette élection un référendum anti-Sarkozy

- une discipline républicaine qui se souderait contre la montée de l'extrême-droite et le sentiment que l'électorat aurait - et réprouverait - de la collusion objective entre Sarkozy et l'extrême-droite.

Pour autant que le 22 avril à sa façon est une réédition du 21 avril et puisse entraîner des conséquences aussi lourdes - notamment au moment des législatives qui suivront - ce serait manifestement un signe politique fort qu'un écart important qui sanctionnerait l'éclatement de la digue entre droite républicaine et extrême-droite.