Chronique du quinquennat

Petite analyse des discours de Toulon et de Toulouse
(entre deux tours de la présidentielle)

1) lieux communs avec FN
2) Deux remparts
3) Premier ennemi : l'immigré
4) Second ennemi : la gauche
5)La république sarkozyste
6) La Nation
7) La frontière

rappel Introduction 2 remparts Quatre ennemis solutions
Maurras lieux communs entre droite et extrême droite La France l'immigré la République nouvelle
anti-lumière   La République l'anti-France La Nation
antisémitisme     la gauche La frontière
nationalisme intégral     les corps intermédiaires  
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Les lieux communs de la droite extrême et de l'extrême droite

Fut assez souvent évoquée la stratégie de droitisation durant la campagne et, notamment celle de l'entre-deux-tours. La perception immédiate, évidente, de ce regard trop porté vers l'extrême-droite pour qu'un Bayrou pût le supporter et n'en finisse par appeler à voter Hollande n'est pas suffisante.

On a bien vu ce qu'il pouvait y avoir de tactique électorale derrière tout cela - l'espoir fou de rééditer au second tour le coup de 2007 réussi dès le premier. Tout était fait pour cela, conçu dans cette optique : ce qu'on a appelé la stratégie Buisson. Stratégie ratée au vu des résultats ... mais pas tant que cela vu l'écart finalement réduit entre les deux protagonistes.

Mais on ne peut en rester là ! De deux choses l'une : ou bien le FN n'est pas un parti républicain et toute alliance avec lui (électorale ou idéologique) est à proscrire mais il faudrait donner raison alors à Mélenchon et aller jusqu'au bout et finir par l'interdire ; ou bien c'est effectivement un parti républicain et tout devient possible.

Idéologiquement c'est bien d'une ligne à franchir ou ne pas franchir dont il est question - et pas seulement du cordon sanitaire qui séparait depuis Chirac la droite parlementaire de l'extrême-droite. Mais alors il faut faire le travail jusqu'au bout et se demander qui est en train de rejoindre qui ? et sur quelles bases ?

Mon hypothèse est que derrière la dédiabolisation entamée par M le Pen c'est-à-dire derrière sa banalisation se joue plus qu'un simple replatrage électoral mais plutôt la tentative de recentrer le logiciel idéologique du FN autour de thèmes certes très droitiers mais qui ne seraient plus fascistes. Certes les nervis fascistes rodent encore mais derrière la prise de pouvoir bleu-marine se joue - peut-être - ce que Mégret avait tenté en son temps : faire du FN un parti nationaliste susceptible de faire plus que de troubler la vie politique mais au contraire d'atteindre un jour le pouvoir.

Mon hypothèse est que la droitisation dont la stratégie Buisson est porteuse ressemble plus aux vieux dogmes maurrassiens qu'à une fascisation de l'idéologie de droite.

Mon hypothèse est bien que ce soit sur le terrain d'un discours à la Maurras que la rencontre un jour pourrait se faire entre l'aile droite de l'UMP et le FN.

Ce pourquoi nous avons tenté préalablement de cerner les concepts essentiels du maurrassisme

Ce pourquoi il nous faut nous atteler désormais à débusquer ce qu'il en serait du dernier discours sarkozyste.

La France et la République

Les deux ennemis