Elysées 2012

Une vague marine ? non, brune simplement !

Profil lisse, ton gouailleur, verbe haut, Marine le Pen a pourtant tout d'un avatar. La campagne de rénovation n'est qu'un ravalement de façade : derrière ... la figure du père qu'on ne peut tuer; qu'on ne veut tuer.

Il n'y a que les journalistes pour feindre de croire en une rénovation idéologique. A bien y regarder, à lire ce qui se dit et s'écrit dans ce territoire si particulier du parti, on comprend vite que mettre les caciques sous le boisseau ne signifiera pas les rogner.

Ceux-là aussi jouent le mirage médiatique; ceux-là encore jouent le coup de la com, en imaginant se jouer d'elle. Ils risquent pourtant d'y perdre rapidement eux qui se targuaient si fièrement de dire tout haut ce que les autres pensaient tout bas.

Marine esr un mirage féminin, quelque chose comme une sirène dont le chant vous entraîne irrémédiablement à votre perte. Faut-il évoquer l'inanité du programme économique, l'inssuportable antienne sécurité/immigration reprise sans grand changement ? l'odieuse litanie de la peur ?

Elle aura beau entamer des procédures de radiation de ceux photographiés par surprise faisant le salut nazi, son père veille pour en empêcher la rigueur purificatrice. Entre elle et eux, une question de génération, de packaging sans doute; pas d'idéologie. (1)

La peur au ventre et la honte au bas ventre restent les ressorts d'un discours qui éructe plus qu'il ne pense.

Il n'empêche que l'étiage électoral du FN est élevé : ce qu'illustrent les résultats des cantonales : toute la question reste de savoir si l'on est effectivement passé d'un vote protestataire à une véritable implantation politique. Dans le premier cas on peut espérer qu'une campagne réussissant le débat et la confrontation de projet puisse contenir la poussée; dans le second .....


1) lire cet article du Monde