Elysées 2012

Naufrage

C'est ce que disait de Gaulle, parlant de la vieillesse, songeant à Pétain qui se sera trahi, l'aura trahi, aura trahi la France.

La presse se fait écho de la guerre nucléaire qu'elle est prête à déclencher contre sa fille.

Affaire privée, dira-t-on ... voire !

Une famille passe-plats et
tout azimut ...

La famille Bettencourt flirte avec la politique depuis toujours : Eugène Schueller, son père, fut le financier avéré de La Cagoule, groupe factieux, fascisant sinon fasciste, durant l'entre deux guerres qui visa rien moins qu'au renversement de la République, fraya on ne peut plus librement avec la collaboration et les allemands quoiqu'il fut exonéré de toute sanction pour avoir aidé des juifs et des réfractaires au STO. Il fut à l'origine de la carrière politique de Mitterrand dans la Nièvre et comme par hasard il bénéficia à la Libération des témoignages de Mitterrand, embauché par lui dans le groupe L'Oréal, et de sa bande, de Bénouville notamment.

Non, non, n'y voyons pas malice...

Son mari, André Bettencourt, fut ministre sous de Gaulle et Pompidou, de 66 à 73 (gouvernements Pompidou, Chaban-Delmas et Messmer ) avait fait partie du même réseau que Mitterrand (Rassemblement National des Prisonniers de Guerre) qu'il aida notamment à rejoindre Londres fin 43. D'où cette étrange collusion à la fois avec la droite gaullienne et avec la mitterrandie, certes pas très à gauche alors, mais qui se perpétuera.

L'Oréal sera indéniablement la planche à billets des campagnes électorales non seulement de la droite mais aussi de la gauche. Et le flirt avec le politique ne cessera jamais. Il est incontestable que les politiques auront toujours trainé leurs valises dans les périodes de grand besoin et il est peu vraisemblable que la famille n'aidât pas le financement des campagnes de Chirac et sans doute de Sarkozy, même si l'affaire ne sortira jamais.

D'où récemment l'affaire Woerth ....

Ce qui montre deux choses :

- la proximité, qui n'est pas nouvelle, des politiques avec les milieux d'affaire (doit-on l'écrire avec un s ? ) qui ne peut pas ne pas produire de liaisons bien dangereuses

- l'insuffisance des lois sur le financement des campagnes électorales. Sont-ce l'évolution des nouvelles technologies, la prolifération des supports et des canaux de communication, les mandats raccourcis qui accélèrent les campagnes ou la vieille loi entropique qui veut que toujours se dégrade un système ? Toujours est-il que les frais de campagne connaissent une hyperbole vertigineuse autant que le besoin d'errer autour de sources parfois bien souterraines de financement.

Une affaire privée

Aussi ! et celle-ci est sinistre. Les convoitises aiguisées se penchent sur les défaillances de plus en plus visibles de la vieillarde qui offrent un spectacle sordide qui n'eût pas du sortir du cercle fermé de la famille, qui éclata pourtant, vu l'enjeu, vu le passé !

N'en rien dire sinon ceci : la vulgarité décidément essaime ses rémanences du côté de Neuilly ; aussi ! Surtout ?


 

1) Libération

lire cet article de l'Express, déjà ancien(2000) sur la famille

sur Woerth