Il y a un siècle....

La violation du droit des gens de la part de l’Angleterre et de la France par l’emploi de troupes de couleur sur le théâtre de la guerre en Europe

La peur du Noir

« Ces gens, originaires de contrées où la guerre revêt encore aujourd’hui un caractère particulièrement cruel, ont apporté les mœurs de leur pays en Europe et, sous les yeux du haut commandement des armées anglo-françaises, se livrent à des actes de cruauté qui violent non seulement les lois reconnues de la guerre, mais qui défient en outre celles de la morale et de l’humanité (...). Les auxiliaires de couleur ont l’habitude sauvage de se faire des trophées de guerre avec des têtes et des doigts coupés de soldats allemands et de porter autour du cou des colliers d’oreilles coupées. Sur le champ de bataille, ils se glissent avec une perfidie sournoise auprès des soldats blessés allemands pour leur crever les yeux, leur dilacérer le visage à coup de couteaux et leur crever la gorge. Les Hindous accomplissent leurs forfaits avec un poignard aiguisé (...). Des Turcos, quoique blessés eux-mêmes, rampent sur les champs de bataille et assassinent avec une sauvagerie bestiale les blessés allemands sans défense. On a peine à comprendre que les commandants français, bien que connaissant parfaitement les habitudes barbares et cruelles des nègres sénégalais, aient pu confier à ces hommes l’escorte de prisonniers allemands blessés et se rendre ainsi coupable de crimes d’assassinats (...). Mais le sentiment moral de tout homme civilisé se révolte devant la conduite des autorités militaires françaises, assez dénuées de pudeur pour placer la garde de ces gens dépourvus de culture et sacrifier à leur brutale passion des femmes qui ont eu le malheur de se trouver en France au début de la guerre ».

Extrait d’un mémoire allemand , publié dans le Bulletin International du CICR, janvier 1916, pp. 85-87.
Cité par BECKER Annette, op. cit., pp. 320-321.