L'homme a une
inclination à s'associer, parce que dans un tel état, il se sent plus
qu'homme, c'est-à-dire qu'il sent le développement de ses dispositions
naturelles. Mais il a aussi un grand penchant à se séparer (s'isoler): en
effet, il trouve en même temps en lui l'insociabilité qui fait qu'il ne veut
tout régler qu'à sa guise et il s'attend à provoquer surtout une opposition
des autres, sachant bien qu'il incline lui-même à s'opposer à eux. Or, c'est
cette opposition qui éveille toutes les forces de l'homme, qui le porte à
vaincre son penchant à la paresse, et fait que, poussé par l'appétit des
honneurs, de la domination et de la possession, il se taille une place parmi
ses compagnons qu'il ne peut souffrir mais dont il ne peut se passer. |