index précédent suivant

 

 

D'Onfray à l'Universel : triste bilan

 

De l'Universel
1 Glissade de moins en moins discrète 2 Affaire de mémoire, d'histoire, de méthode ; de principe 3 Vanité 4 Un chemin très escarpé 5 Affaire de métaphysique 6 Au bilan

Zemmour, Finkielkraut, Onfray …

C'est à eux trois que je pense non pas seulement parce qu'ils représentent assez bien cette cohorte d'intellectuels médiatiques, bons clients des plateaux pour l'assurance sans faille qu'ils offrent aux producteurs d'un incident, d'une colère ; d'une invective bref d'un événement qui attirera le chaland aussi bien que les bonimenteurs des foires de mon enfance vantant les mérites miraculeux d'un épluche-patates universel.

Je ne m'attendais assurément pas en commençant Glissade et essayant de comprendre mon propre agacement, que ceci me mènerait aussi loin du sujet. Le détour par l'universel m'y a aidé.

L'universel est affaire de synthèse ; certainement pas d'analyse. Celle-ci peut-être nécessaire : elle est parfois la condition de la pensée : elle n'est pas encore de la pensée. Fait du censeur ou du flic, elle fait encourir très vite le risque de l'orgueil pour celui qui la mène. Celui-ci n'a de cesse de fustiger une gauche bien pensante et craindre l'effondrement d'une culture occidentale et trop masculine pour ne pas cacher quelque obsession et quelque compromission vite avouée avec l'extrême ; le second, réputé pour ses colères homériques, son obsession pour la Shoah et la certitude d'un Islam digne héritier de ses ennemis légendaires ; le troisième autolâtre comme on disait autocrate autrefois pour le Tsar, ne trouve grâce à la pensée de personne sinon la sienne.

J'ai cru longtemps n'y voir que des postures de seconds couteaux cherchant à se faire place au soleil et n'y parvenant qu'en massacrant alentour.

Je crains que ce ne soit plus grave encore : ceux-là n'aiment personne hormis eux-mêmes et les rares qui leur ressembleraient. Ils ne parlent ni ne pensent pour l'humanité ; encore moins pour l'autre.

Contre tout. Simplement. Ils sont comme la phase sadique-anale : un état, certes transitoire, mais bien désagréable.

Brisons là ! les pensées de haine ou de mépris ne sont pas des pensées mais d'insupportables remugles.

La pensée de haine est haine de la pensée.