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Histoires d'amour

 

Introduction Perséphone et Déméter Héloïse et Abélard Latone Orphée et Eurydice et alii  

 

 

Encore une de ces réalités qui hantent nos vies mais que nous ne savons pas plus définir simplement que nous ne savons au reste correctement partager. On en dira autant avec St Augustin du temps ; mais plus encore de l'être qui nous paraît si évident et ne se laisse pourtant pas enfermer dans le fini des mots. Et si, après ceci n'était pas un hasard mais la conséquence de ce qu'ensemble amour, temps et être constituent la matrice de nos existences ; l'horizon de nos chemins.

Pourquoi en parler ? Maintenant ? Parce qu'il y va, ici de la suite logique de ma promenade à travers les sept paroles. Pas seulement. Mais est-il besoin de le dire ? A-t-on véritablement besoin de justifier ce qui nous hante ?

Mais comment en parler ? Entre le sublime éthéré à quoi la théologie nous invite sous le nom d'ἀγάπη si intraduisible et la pulsion qui nous agite qu'il vaut parfois mieux taire tant la vulgarité menace rien qu'à évoquer ; restent ce que le grec nommait storgé - στοργή - la tendresse que l'on réserve aux siens, aux proches et philia φιλία qui est quête et souci de l'autre, même si semble plus s'approcher de l'amitié, renvoie à cet intimité que l'on offre en même temps que préserve dans ce rapport à l'autre. Les grecs assurément étaient fins qui surent ainsi démultiplier les patronymes de cet universel-là sans que pour autant nous en sachions plus - mieux !

Mais comment en parler sans en même temps évoquer les femmes ? Oh bien sûr il faudrait pouvoir envisager la chose du côté des deux acteurs ne serait ce que pour s'assurer que la perception que l'on en a et la représentation que l'on s'en forme soit identique ou au moins semblable - ce dont je doute. Mais quoi, je suis un homme et, prix à payer de ce sujet épineux, je n'en puis totalement faire abstraction.

Mais comment en parler sans en même temps évoquer les mères - ces autres grandes actrices de l'amour et souvent nos initiatrices ? Si souvent silencieuses - parfois même muettes - si souvent dénigrées et parfois même désavouées et pourtant … horizon indépassable

Se pencher du côté des philosophes ? Sûrement non ! depuis Nietzsche au moins nous sentons bien qu'ils n'y entendent rien ? Des littérateurs ? oh ils ne parlent que de cela … mais trop justement.

 

Mieux vaut sans doute repartir de zéro et raconter des histoires