Considérations morales

J.S.Mill, L’utilitarisme, pp. 57-58

 

« Entre son propre bonheur et celui des autres, l’utilitarisme exige de l’individu qu’il soit aussi rigoureusement impartial qu’un spectateur désintéressé et bienveillant »


« D’égales quantités de bonheur sont également désirables, que ce bonheur soit celui d’une seule et même personne ou de personnes différentes. »


« Dans la règle d’or de Jésus de Nazareth, nous retrouvons tout l’esprit de la morale de l’utilité. Faire ce que nous voudrions que l’on nous fît, aimer notre prochain comme nous-mêmes : voilà qui constitue la perfection idéale de la moralité utilitariste. »
« L’idéal utilitariste (…) n’est pas le plus grand bonheur de l’agent lui-même, mais la plus grande somme de bonheur totalisée. (…) Selon le principe du plus grand bonheur, la fin dernière par rapport à laquelle et pour laquelle toutes les choses sont désirables (que nous considérions notre propre bien ou celui des autres) est une existence aussi exempte possible de douleurs, aussi riche que possible en jouissances; envisagées du double point de vue de la quantité et de la qualité (…) telle est, selon l’opinion utilitariste, la fin de l’activité humaine, et par conséquent aussi, le critérium de la moralité.


La morale peut donc être définie comme l’ensemble des règles et des préceptes qui s’appliquent à la conduite humaine et par l’observation desquels une existence telle qu’on vient de la décrire pourrait être assurée, dans la plus large mesure possible, à tous les hommes; et point seulement à eux, mais, autant que la nature des choses le comporte, à tous les êtres sentants de la création. »


J. Bentham



« La question n’est pas: “Peuvent-ils raisonner?” ni non plus: “Peuvent-ils parler?” mais: “Peuvent-ils souffrir?”»