index précédent suivant

 

 

Histoire de volatiles, d'anges et … de rêveur

J'évoquais précédemment l'impérieux et paradoxal volatile qui toisait notre vacuité. Je découvre qu'être escroqué est toujours affaire de plumitifs. La Fontaine eût pu en être l'origine - sa fable donne un rôle aussi noble que fatal à ses pigeons - mais non.

C'est un autre oiseau qui en est l'origine : la huppe. Fort élégante, son allure en devient ridicule sitôt sa huppe coupée : duper dérive de ceci. Les volatiles sont souvent les victimes faciles de nos quolibets : avoir une cervelle de moineau, une tête de linotte, être étourdi (qui dérive d'étourneau). Il faut avouer que les volatiles firent souvent les frais de nos lazzis : nous avons beau les aimer au point de parfois les encager, nous ne nous sommes même pas aperçus qu'ils avaient déserté tant nos villes que nos campagnes. Que notre vacarme couvre le chant des rares qui sont restés.

Le fabuliste est coutumier de ces petites histoires où le faible, le petit, le pauvre ou, simplement, le gentil de bonne volonté, pas même nécessairement niais, paie cher l'effort de sa bienveillance ou l'humilité de sa piètre condition et s'en va finir dindon de la farce !

Tel est le cas ici : l'humble animal, d'ordinaire tantôt classé parmi les espèces volontiers amoureuses à en glousser avec agaçante insistance, tantôt parmi les bestioles un peu trop sottes pour s'en soucier, propose de s'entremettre dans la guerre meurtrière que les vautours se faisaient au prix d'un ciel déchiré et d'un déluge bien intempestif de sang et de cruautés sous un prétexte futile, en tout cas vite oublié.

Voici conciliabule bien improbable !

Il faut dire que le vautour n'a pas bonne presse ni par ailleurs allure bien avenante. Charognard, ou nécrophage si l'on veut donner quitus à la noblesse de la langue savante, le vautour se poste résolument aux antipodes de ces charmants chanteurs faisant office de prémices du printemps qui ont ce privilège de nous rappeler que dans le réel il est aussi, parfois, calme et beauté. Lui, - l'infâme équarrisseur - autrefois si bien nommé griffon- , faisant partie de ces engeances qu'on préfère ne pas regarder tant par peur que par dégoût. Trop compagnon de la mort qu'il accompagne ou vers quoi il conduit, on l'imagine fréquenter les dieux mais plutôt Hadès que Zeus, plutôt Anubis qu'Isis. Psychopompe comme le définira le mythologue.

Il est en réalité notre part d'ombre : cette part de désordre, de déchets sans quoi aucun ordre n'est possible. Nous avons parfois des pudeurs d'adolescents pré-nubiles : croque-morts et éboueurs, autant que bourreaux, blanchisseurs, tanneurs ou encore banquiers formaient corporation qu'on ne voulut ni fréquenter ni même nommer. Que l'on mettait à l'écart parce qu'ils approchaient la mort, le sang ou simplement la souillure. Nous n'aimons pas évoquer cette part de souillure et de désordre : c'est bien par là que notre culture s'est le plus éloignée de la pensée grecque : tant Héraclite que Démocrite, tant Thalès que Pythagore avaient compris combien le chaos était bien le soubassement de l'être dont l'ordre ne saurait être qu'exception, fragile, provisoire que nos efforts pouvaient préserver parfois ; pour un temps ; pour un temps si court. Albert Cohen se complut à le souligner dans ses Valeureux et l'incroyable leçon de séduction amoureuse que le truculent Mangeclous y dispense. Les amants aussi font extrêmement caca ! voici antidote efficace, selon lui, au romantisme niais des jeunes filles - slogan qu'il eût fallu écrire tous les 100 mètres dans les couloirs du métro plutôt que le trop lucratif et déshonorant Dubo, Dubon, Dubonnet !

Pas de lumière sans ombre, ni d'ordre sans désordre. Non qu'il n'y ait de règle sans exception ; de manière bien plus trouble ou extravagante l'une, en fait, suscite l'autre … et retour. On lit bien une société à partir de son grand œuvre ; on le pourrait tout aussi bien à partir de ses poubelles. Nos détritus nous révèlent ; ils nous constituent tout autant.

Du vautour donc : cruel, violent, opiniâtre. Il plut du sang écrit La Fontaine. Voici la guerre en plein ciel qui en vient à en gâcher son bleu naturel et éteindre presque la lumière du soleil ! Mais quoi, ces guerriers qui s'entre-écharpent pour presque rien, le cadavre d'un chien, ne ressemblent-ils pas à s'y méprendre, aux grands de ce monde que l'étiquette couvre de noblesse ? Cela faisait depuis bien longtemps qu'il n'était plus de Diogène pour leur intimer de s'écarter de leur soleil. Dans les couvents, parfois, les cathédrales pour les mieux nés, de plumes, d’épées et d'armures harnachés sur les champs de bataille, si souvent ! Il ne fut jamais de grands que conquérants : d'Alexandre à César ; du roi Soleil à Napoléon. On en honorait gloire, héroïsme, courage : on n'en voulut jamais dire et raconter que cela. Nos histoires en sont truffées … à en vomir. Les horreurs se déroulaient au loin et n’engageaient que les miséreux, que les Misérables. Il fallut les nations en armes, agglutinant leurs cadavres sur des buttes rouges et boueuses et le génie meurtrier des armes décuplé par le mépris, il a fallu qu'ils se comptassent par millions pour qu'on admît enfin, du bout des lèvres, la noirceur des choses. La guerre n'était pas, comme une subtile dialectique voulut nous le faire croire, un mode de déploiement de l'histoire, ni comme les crises, une norme de fonctionnement ! Non ! La montée aux extrêmes de Clausewitz ressemblait à s'y méprendre à cette pluie de sang.

Notre face sombre ? On admettra volontiers que la mort fasse partie de la vie ! Mais qui a demandé jamais qu'on en forçât le trait à ce point. Un Girard en expliquerait parfaitement l'infernal engrenage et la fabrique en miroir de haines inextinguibles mais tel n'est pas mon propos.

En face de ces Titans gavés de barbaries, aux antipodes donc, un peuple paisible devant cette débauche de violence, pris de compassion, décida de s'entremettre. Il en faut du courage, de la ruse et de la persévérance pour séparer des belligérants. A fortiori quand on est faible, petit ou contrefait. Les Sabines y parvinrent parce qu'ils étaient pères d'un côté, époux de l'autre : elles s'étaient, à proprement parler, entremises. Tel ne fut pas le cas ici : certes volatiles eux aussi, les pigeons ne furent en rien partie prenante et crurent pouvoir jouer en toute neutralité un rôle d'ambassadeur, d'apaiseur ; de messager. Car il en fut toujours ainsi en ces sinistres affaires : le cliquetis des armes interrompt peut-être les palabres mais à la fin revient le temps des pourparlers … comme si la guerre n'était que la part d'ombre de la parole, comme les vautours celle des pigeons. La guerre est en fait affaire de beaux parleurs et de vanités en parades. Voici donc nos ambassadeurs en acte qui à force de persuasion, d'habileté et sans doute de patience parvinrent à éteindre un feu que l'obstination des uns et des autres attisait stupidement. L'humanité commence au dialogue, suggéra Rousseau : c'est deux fois exact. Car sitôt que l'on cesse de parler, l'humanité souffre, s'égare, meurtrit … se nie.

Mais les ambassadeurs n'ont pas toujours bonne presse. L'ombre de Talleyrand noircit tout qui se projette là dessous ! Que les choses tournent bien, on leur soupçonnera toujours quelque manigance ou truanderie ; qu'elles échouent, critiques, reproches s'abattront sur eux. Est-ce un hasard si cet intermédiaire, qui se juche sur le canal de la communication, soit à la fois avocat, ange, Paraclet ? Symbole mais si facilement diabolique ? Qu'il se pique de faire jouer l'échange à son propre profit, et voici que de traducteur il se mue en traître. Mais rien de tel ici, nos entremetteurs sont pacifiques : ils ne sont pas pigeons pour rien. Et ne voient rien venir. Les protagonistes en firent proie facile et de choix !

Est-ce chose extraordinaire ? Que nenni ! Illustration assurément d'un sage conseil : diviser pour mieux régner ! Pour raisonnable, la leçon n'en serait pourtant pas complète pour autant. Elle fait de la violence cet orage que porterait inéluctablement la nuée. Un orage qu'il n'appartiendrait ainsi à personne d'éviter sauf illusions fugaces. Moloch implacable, vouivre vipérine, prête à s'abattre sur n'importe qui, à arguer de n'importe quel prétexte. Qui n'a pas d'ennemis, ni de cause à défendre ou bien, si elle en eût autrefois, qui les oublia depuis longtemps. Tout lui est ferment. Tel l'ogre se nourrissant de tout et de tous. Indifféremment même si avec une prédilection pour le petit et le faible. Derechef, Girard avait raison : il n'est rien de plus efficace - à défaut d'être moral - que d'offrir un nouvel objet au ressentiment et à la haine si l'on veut en finir avec un conflit. Ceci se nomme sacrifice et le cri de la bête que l'on égorge vaut bien le mot tragédie.

Le coupable ne l'est pas - Mon Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font - il ne l'a jamais été ! Quoi de plus simple que de s'en prendre au porteur de nouvelles ?

C'est pour ceci que j'aime cette fable : entre le pusillanime pigeon qui n'est rien, presque rien, à peine visible mais tellement risible de candeur et de niaiserie, et le Fils des cieux, entre ces deux-là que tout devrait opposer, en réalité plus aucune différence ne subsiste. L'incroyable est que le divin, même auréolé de colombe, soit défait avec la même cynique aisance que le pigeon ; le sublime est que celui-là persiste à intercéder et demande le pardon ; le désespérant est que celui-ci, disparaît de l'histoire, se tait ; s'accommode de son destin.

La Fontaine sent bien que sa morale est bancale : Ceci soit dit en passant ; je me tais, écrit-il ! Attiser l'antagonisme entre les puissants est encore leur donner raison ! S'entremettre ou jeter de l'huile sur le feu revient au même … à tous les coups l'emportent injustice et polémiques sanguinaires.

Est-il leçon plus amère ?

Reste à rêver, à imaginer ! à voyager …

Ceux-ci s'aimaient d'un amour tendre - je vous l'avais dit, les pigeons sont plus paisibles et bienveillants que leur allure le laisse accroire ! Là l'un des deux, épris de rêve, toujours insatisfait, se piqua de voyager. L'herbe est toujours plus grasse dans le pré du voisin, et si l'étrange effraie bien un peu, l'aventure et l'insolite émoustille assez. Oh puis, il faut bien l'avouer, l'amour s'épuise bien vite pour qui n'a plus rien à dire ou faire qu'il ne l'eût déjà. Quoi raconter à la veillée qui émoustille la curiosité si l'on n'a rien vécu ou connu que l'autre ne connaisse déjà ? L'autre ne peut demeurer autre que se s'éloigner imperceptiblement à l'instant même où il se rapproche. Le fabuliste ne dit rien d'autre : que chacun sache demeurer paysage insolite que l'on s'empresse de découvrir ; qu'en regard de l'amour de l'autre, rien n'importe ; ni le reste, ni le lieu.

Au point que la morale, pour une fois, se double, par l'angoissant soupir de qui se devine avoir laissé passer le temps d'aimer encore.

Je songeais à ces deux-là en considérant combien notre époque est éprise de voyages comme s'il n'était de repos, de loisirs que d'aller loin, le plus loin possible quitte à n'y faire que transiter. Quel exutoire cette caravane agitée camoufle-t-elle ? Serait-ce que d'emblée l'on ne supportât plus le vis-à-vis intime de l'autre et que ce dernier pourvût à peine à orner l'ordinaire mais certes non, déjà plus à emplir une vie ? Insondable tristesse de qui sent la vie enfuie déjà et, sans doute, gaspillée à de trop futiles quêtes ; hommage presque involontaire à la naïve simplicité des humbles ; désarroi devant cette endémique insatisfaction qui nous fait avancer ; néanmoins tout perdre.

Tout a été dit sur ce voyage qui consomme plus le lieu qu'il ne le veut découvrir ; qui cherche moins la découverte que le dépaysement - être simplement ailleurs et rompre la monotonie des agitations quotidiennes. Une mauvaise foi chevillée au corps me fit longtemps dire qu'on voyageait plus et mieux dans les livres et qu'on y pouvait s'attarder aussi bien que perdre … après tout c'était affaire de pages que l'on tournait ou pas. Bardé d'assurances, de réservations et d'itinéraires balisés d'où tout retard ou écart ferait objet d'amendes ou de compensations, l'homme moderne ne vise pas l'aventure ; seulement à transplanter sous un soleil plus cru son paquetage de rituels, de préjugés et d'inerties.

L'intrépide occasionnel joua de malchance : de blessures en chute, de piège en agression, le voici qui rentrera chez lui estropié. Mais cette morale en forme de renoncement et de soupir m'embarrasse.

Je regarde celles de mes photos qui se souviennent de mes rares pérégrinations. J'ai adoré Rome pour la surprise qu'elle me fit d'être enneigée. Le Tibre au débit, aussi lent que l'histoire qu'il longea fut trépidante, riche et souvent cruelle, s'offrit juste à refléter les lumières encore pâlottes de la ville. Oh ce n'était assurément pas bien grande transhumance : il n'est pas une fibre de mon être, pas une encoignure de ma culture, pas une anecdote de mon histoire qui ne soit tissée des turbulences de cette ville, des ambitions et des trahisons de cet empire. Tout le monde est chez soi à Rome parce que Rome s'était enquise d'être chez elle partout dans le monde.

Je n'ignore pas ce qu'il y a de singulier dans l'universalité - ni d'ailleurs d'universalité dans le particulier. Elles se renvoient leur image comme tout fleuve à peu près serein. C'est bien pour cela que partir c'est aussi rester. Ce reste que l'on laisse derrière soi, qui colle au monde de trop d'angoisse et de paresseuse langueur pour parvenir à vraiment réussir notre exil, n'est autre que nous-mêmes : cette obsession imbécile à persévérer dans notre être.

C'est à entendre Richepin, chanté par Brassens, que je comprends mieux : le bourgeois contrefait l'homme libre de feindre la migration. Lui qui n'a de cesse de construire, de fonder ; d'embellir mais de s'accrocher à son lopin pour mieux attester de sa puissance ; lui qui n'aime rien tant que l'ordre - qui est morne répétition de la règle - et la fidélité - qui n'est qu'enfermement étriqué et lâche en sa tribu - lui qui se contente de son coucou régulier et garanti dix ans, comment pourrait-il ne pas envier -en même temps que détester - ceux-là qui n'ont rien et ne sont rien de savoir partir ; de pouvoir être libres. De le vouloir rester, surtout.

Qu'il est sinistre de ne savoir que contrefaire l'être … Nous rêvons d'outrepasser la ligne mais ne l'osons jamais. N'est pas Rémus qui veut ! Qui la franchit vraiment sort de l'histoire. Parfois on croit le retrouver ailleurs ; parfois il s'égare ; parfois encore il s'intégrera tellement qu'il s'en oubliera. Il est autant de bravoure que d'inconscience dans celui qui part. Mais dans notre indolent confort, nous ne faisons qu'imiter, contrefaire au risque de n'être que de ridicules pitres. Nous ne partons jamais vraiment sans avoir préalablement organisé notre retour. Nos voyages sont comme nos récits, nos légendes, nos pièces de théâtre. Des simulacres. Nécessaires sans doute mais des caricatures néanmoins. Nous nous représentons l'être de ne savoir l'embrasser à pleines mains. La sagesse nous incite à nous contenter de ce que nous possédons et de le faire fructifier, amour, amitiés ou biens, de nous satisfaire de ce que nous vivons et de l'embellir : la crainte de la démesure a fait de nous de bien tristes perroquets - tiens encore des volatiles ! Mais sous ce mimétisme s'enterre une bien funeste armurerie.

Le héros - souvent malheureux - est celui qui brise le cours de l'histoire, qui ne se contente pas de suivre le cours ordinaire des choses, même avec élégance ; de respecter les normes, les règles et les valeurs de son époque mais qui, au contraire, entraîne au-delà de soi, nous pousse à nous dépasser et à inventer. Ces héros-ci ne respectent pas une morale mais l'incarnent et en font un appel à quoi il est impossible de résister. Le Christ en fut, si l'on entend Bergson mais les Sages grecs mais les prophètes … Le pigeon versus oiseaux de passage ; le moraliste acrimonieux ou même le curé de village versus le prophète ; le petit touriste affairé versus l'aventurier …

On ne reprochera à personne de n'être pas un héros ni de parvenir à s'exhausser … Mais qu'au moins on n'en falsifie pas la dignité !

Mais ils sont avant tout  Des fils de la chimère  Des assoiffés d'azur  Des poètes des fous (…) Les bourgeois sont troublés  De voir passer les gueux 

Point n'est besoin de pompe ni de cérémonial. U héros se s reconnaîtra à son charisme pas à sa gloire. Parfois même, tout rabougri, engoncé dans des rituels étouffants, ils- semble prendre malin plaisir à paraître le contraire de ce qu'il bouleverse.

Je songe ainsi à Kant : à cet homme étonnant qui n'alla jamais nulle part ; ne quitta jamais Königsberg et suivait un rythme de vie métronomique qui en eût étouffé plus d'un.

L’homme toujours sembla de peu d’intérêt, comme escamoté par la pierre philosophique qu’il interposa entre nous et lui. Sans doute n’aurons-nous de cesse d’achopper sur les aspérités des trois critiques, et, chacun, croyant honorer la promesse faite à Descartes, d’au moins une fois dans sa vie tout recommencer à zéro, aura nécessairement cru voir dans son œuvre le nœud de la modernité, un terrain où se battre, un horizon où réinventer le sens … sans pour autant susciter aucune tendresse ou proximité avec l'homme.

Mais cet homme, pourtant, devait bien rêver !

L’histoire raconte peu sur son compte sinon l’aride méticulosité avec laquelle il ordonnait son étroit périple : de sa chambre, où, levé dès cinq heures, il noircissait les feuilles de sa critique jusqu'à sept heures avant de se rendre à l’université où il dispensait son sacerdoce, en passant par ce jardin, où, à midi, toujours, avec cette même régularité avaricieuse du chronophage, il respirait cet air que son logis de célibataire, ranci par l’âge, lui mesurait chichement, jardin qu'il parcourait seul de peur d'être contraint de parler et donc de respirer par la bouche. Ah quand même une esquisse de médiocrité humaine : il craignait tant la maladie.
Deux fois seulement, dit-on, il défia ses habitudes pour aller s'enquérir du dernier ouvrage de Rousseau, une seconde prendre des nouvelles de la Révolution. Ce qui se passait à Paris l'enthousiasmait ! Il fut un des rares philosophes que la politique ne rebuta pas. Lui offrit ainsi un cadre aux Lumières au moins autant qu'à la pensée. Mais si son style resta aride et son existence rebutante à souhait, manifestement la passion du politique - inclination pratique s'il en est - dut bien un peu troubler notre homme !
J’y vois comme une faille, non de l’homme mais de l’iconographie. Qui me réjouit. Oui ! assurément, cet homme-là devait bien rêver.

Oui, mais de quoi ?