Bloc-Notes 2016
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G Pompidou

 

Il y a 42 ans exactement, G Pompidou mourut non pas subitement - il était malade et cela se savait sans qu'on voulut d'ailleurs toujours y croire - mais dans l'exercice de ses fonctions ; ce qui est plutôt rare puisque ceci n'était arrivé qu'une seule fois - hormis les cas de Sadi Carnot assassiné en 1894, de P Doumer assassiné en 32 à Marseille - un cas bien moins glorieux puisque ce fut celui de F Faure mort en 1899 au cours d'un rendez-vous qu'on dira pudiquement galant.

L'histoire, nécessairement injuste à son endroit - comment briller quand son prédécesseur est un géant comme de Gaulle ? - a tendance à l'oublier. L'homme n'est pourtant pas de peu : rare non résistant dans le rang des proches du Général, il l'aura accompagné non seulement lors de son retour au pouvoir en mai 58 mais surtout pendant un peu plus de six années (1962-1968) en étant son premier ministre avant de lui succéder.

Il clôturera l'ère des pionniers de la Ve République et aussi, mais on ne s'en rendra compte que plus tard cette longue période que l'on nommera plus tard les Trente Glorieuses. Tant et si bien que rien de ce qu'il peut énoncer, sur l'exercice du pouvoir, sur le doublement de la production industrielle, sur l'indépendance de la presse … ne semble plus avoir un quelconque rapport avec l'actualité ! Le temps passe ! vite !

Il semble surtout que se clôture désormais une autre phase - les journalistes adorent le terme séquence - qui est celle de l'exercice solitaire du pouvoir. Le rejet, de plus en plus radical du politique, rejet périlleux pour ce qu'il suggère de tentations extrémistes, excède de bien loin le simple élan d'indignation auquel appelait un peu avant de mourir un homme comme S Hessel. Au delà du rejet des hommes, c'est tout un système qui se délite.

Cette constitution qui a bientôt soixante ans, avec ses tentations impériales, est moribonde. Je ne la regretterai pas.