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Impuissance, illusions ou détermination ?

 

Cette phrase n'est pas nouvelle : elle a été prononcée en 2002 au sommet de la Terre de Johannesburg - sommet des bonnes volontés ... d'où pas grand chose ne sortit. C'est au fond tout le problème. Ce grand écart qui sépare l'urgence climatique des catastrophes, records et dégâts se succédant à un rythme de plus en plus rapide et le temps long des négociations, de la diplomatie.

La situation est inédite ; elle n'en est pas moins désastreuse.

Du tous pourris au tous incapables, le vent, décidément souffle dans la même détestable direction.

Nous n'avons pas les grilles théoriques pour affronter ce type de crise et nos théories économiques ressassent jusqu'à l’écœurement les vieilles recettes du XIXe ... Nous n'avons pas plus de grilles idéologiques qui nous permettent de concevoir une réalité globale et systémique où il ne suffira pas d'attendre que l'autre fasse le premier pas, non plus que d'exiger que nos États fassent seuls le travail.

L'œuvre, de la base au sommet, doit inspirer chacun, à sa place : ce peut être aussi la grande chance de la démocratie ... mais ce n'est pas gagné ; loin de là. Notre génération, biberonnée à la croissance échevelée de l'après-guerre a déjà du mal à concevoir que les Trente Glorieuses ne furent qu'une étonnante exception, comment pourra-t-elle affronter une situation qui à ce point paradoxal contredit la totalité de ses dogmes ? Les générations qui suivent, baignées depuis toujours dans les crises successives, seront-elles mieux armées pour ce défi vital ?

Que l'immensité de l'enjeu s'accompagne de la montée de la violence extrême et aveugle n'a en tout cas pas de quoi rassurer.