Chronique du quinquennat

Lundi 18 Juin, 2012

Second tour : les résultats

Longue séquence de plus d'un an qui aura débuté par les primaires écologistes qui se termine ce soir.
Débute véritablement le quinquennat avec dans les prochains jours le gouvernement Ayrault 2 qui s'ajustera en fonction des résultats de ces législatives et de l'analyse que Hollande en fera.

Estimations à 20h

Libération

Le Monde

Tout semble indiquer un PS disposant de la majorité absolue avec ou sans le PRG - en tout cas sans les Verts. Tout est donc en place désormais : à eux de jouer ! Il n'ont plus ni temps ni excuses.

Des défaites révélatrices

A gauche comme à droite mais forcément pus à droite : elles marquent toutes un changement de génération; Bayrou, Royal mais Lang surtout dont la défaite n'était pas signée d'avance : un peu comme si les caciques de la période précédente avaient été définitivement relégués. Battus aussi ceux qui avaient été en première ligne dans le flirt avec le FN : Morano évidemment, mais Guéant ...

 

S.Royal
J Lang
Alliot-Marie
Guéant
Rosso-Debord
Morano
Raoult
Bayrou
Muselier
Marine Le Pen

Des victoires qu'on aimerait oublier

Évidemment deux députés FN entrant : ce qui est inédit avec le scrutin majoritaire. Si 35 députés FN étaient entrés à l'Assemblée en 1986, c'était effectivement avec un scrutin proportionnel.

Satisfaction de voir Marine battue. Mais de si peu que c'en est vraiment inquiétant.

L'inénarrable Collard et l'ingénue Marion Maréchal, masquant la funeste entreprise familiale sous l'inepte blondeur de la novice. Politiquement insignifiant - un député seul n'a pas beaucoup de poids dans une assemblée - le fait est néanmoins symboliquement lourd qui montre qu'avec entregent, habileté et alliances la chose est possible. Ce n'est certainement pas un hasard si Marine Le Pen a proclamé pour la seconde fois que la recomposition de la droite était en marche.

Du côté de l'UMP

Défaite annoncée et F Fressoz a raison de relever le paradoxe de la droite : elle n'avait aucun intérêt à gagner ce soir devant nonobstant mener combat. Elle est loin d'avoir disparu de l'échiquier politique - sa défaite est honorable même si le score obtenu est historiquement bas - pour autant elle a rarement été aussi fragile tant elle est divisée sur la marche à suivre désormais. Concurrencée sur sa droite par le FN, elle n'a plus d'appui sur sa gauche : le centre reste un vaste trou noir !

Se comprennent mieux les gesticulations d'un Raffarin qui en appelle au renouveau du centre et reconnaît que la faute du précédent quinquennat aura été de le négliger. Évidemment faute de ressusciter le centre, l'UMP n'a plus d'autre planche de salut que le FN. C'est ceci qui se jouera dans les prochains mois et l'espoir nourri par Raffarin que la mise en place au sein de l'UMP de véritables courants puisse redonner vie à ce centre et contrebalancer en tout cas les coups de butoir de la Droite Populaire est à peu près la seule arme qui demeure pour éviter l'éclatement de l'UMP.

 

Retour au réel

D'aucuns s'amusent déjà de constater que dès demain le gouvernement sifflera la fin de la récréation. Retour au réel c'est-à-dire à la crise, financière, de l'euro ; économique. Comme si le politique n'était que le colifichet offert aux peuples hagards ou que l'économique seul importât qui reprendrait rapidement ses droits.

Mais, les résultats des élections grecques le montrent à satiété, c'est toute la période à venir qui sera intensément politique.


 


 

 

Loading