A propos de

Des photos qui égrènent le siècle, d'hommes d'abord seuls ou presque, puis de femmes qui subitement se montrent sur les terrasses, parfois seules, parfois accompagnées. Pour accompagner cette autre, rapidement commentée, de Cartier-Bresson.

J'y vois le monde changer, un peu ; les attitudes de moins en moins raides ; mais les femmes surtout apparaître ! parce qu'elle est ici sans doute la grande leçon de cette succession : après 14, les femmes que l'on corsetait, que l'on accompagnait toujours et qui jamais ne se fussent hasardées à sortir seules, qui de leur incroyable silhouette où elles étouffaient, engoncée dans la raideur de la convenance, ces femmes souvent en noir ou gris au mieux, qui paraissaient n'être que des ombres ou des faire-valoir, tout à coup prennent d'assaut le devant de la scène, osent la couleur … prennent leur liberté.

Qui dira jamais le plaisir du café le matin ? de la terrasse au printemps où l'on s'offre à la vacuité du regard ; à la pause tout simplement ; à moins que ce ne soit à la pose.

Voici lieu où tout n'est que prétexte - en particulier ce que l'on y consomme - où se joue le plaisir de la rencontre. Voici lieu commun au sens le plus noble du terme.

Que Paris jamais ne les perde; ce sont ses ultimes lumières ...

1910

1913

 

1914

 

1926

1928

Le Dôme en 1936

 

1948

Le Flore en 1949

 

1950

1951

1952

1953

1955

 

1960

1960 (Cartier Bresson)

C Cardinale 1961

 

J Fonda 1961

 

Le Flore un soir de 1961

 

1962

1966 (Doisneau)

 

1975