Freud (1856-1939)

 

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Biographie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Né en 1856, en Moravie (République tchèque), Sigmund Freud s'installe avec sa famille à Vienne en 1860, dans un quartier juif de Léopoldstadt. Après des études de médecine à l'université de Vienne, Freud accomplit un stage à Paris, dans le service de Charcot, spécialiste des maladies nerveuses. En 1895, il publie, en compagnie de Joseph Breuer, son premier ouvrage important : Etudes sur l'hystérie, où il affirme pour la première fois la racine sexuelle des névroses. En 1899, son ouvrage aujourd'hui célèbre, L'Interprétation des rêves passe complètement inaperçu. En 1908, le premier Congrès international de psychanalyse se tient à Salzbourg. Freud quittera l'Autriche au moment de l'Anschluss, en 1938, pour aller se réfugier en Angleterre. Il meurt à Londres, le 23 septembre 1939, d'un cancer de la mâchoire, dont il souffrait depuis longtemps.

Freud est le père de la psychanalyse, l'une des plus grandes innovations théoriques du XXe siècle. Sa pratique de la médecine confère à ses ouvrages un ton scientifique et expérimental. Freud subit tout d'abord, dans la formulation de ses concepts, l'influence des acquis de la psychiatrie du XIXe siècle, en particulier des travaux de Charcot (1825-1895), spécialiste de l'hystérie, de Bernheim (1837-1919), spécialiste des phénomènes de la suggestion, et de Janet (1859-1947) qui avait mis en lumière l'action pathologique de certains souvenirs oubliés. Bien que sans influence directe, il se rapproche aussi de Nietzsche en accordant aux pulsions et à l'inconscient une importance capitale. Enfin, Freud pense dans le cadre de deux cultures : gréco-latine et juive.

L'apport essentiel de Freud réside dans la création d'une théorie de l'organisation du psychisme qui repose sur plusieurs concepts fondamentaux :
— l'inconscient, qui est l'un des systèmes de l'appareil psychique, contient des représentations refoulées, c'est-à-dire maintenues par la censure hors du champ de la conscience ;
— la censure, qui construit un barrage sélectif engendré par l'éducation, la société et l'expérience ;
— le refoulement, qui résulte de l'opération par laquelle le sujet repousse dans l'inconscient des représentations provoquant du déplaisir, ou un traumatisme ;
— la pulsion, qui relève d'une poussée d'origine biologique faisant tendre l'organisme vers un but, et destinée à supprimer un état de tension ;
— la libido qui représente le substrat des transformations de la pulsion sexuelle, c'est une énergie œuvrant dans la vie psychique ;
— le transfert, qui est le processus inconscient de projection sur une personne proche ou sur l'analyste, de sentiments archaïques originellement éprouvés à l'égard des parents.

Avec la psychanalyse, Freud développa une méthode d'investigation qui met en évidence les significations inconscientes de nos actes, et qui constitue encore aujourd'hui une méthode psychothérapique fondée essentiellement sur l'analyse du transfert. Il a exploré le continent de l'inconscient à l'aube de notre siècle, en le décrivant comme une structure fondamentale, ainsi que comme la matrice de notre existence. Il a également mis en évidence que les rêves, parmi d'autres actes quotidiens (lapsus, actes manqués, mots d'esprit), sont une voie d'accès essentielle permettant l'analyse de l'inconscient, en démontrant qu'ils ont un sens et un contenu latents devant être interprétés. De plus, ce savoir sur l'inconscient relève non seulement de vues théoriques, mais également d'une expérience clinique et thérapeutique. Cette expérience peut se résumer ainsi : le moi n'est pas maître dans sa propre maison.

Ainsi la psychanalyse modifie-t-elle profondément la représentation que l'homme se fait de lui-même. Par ailleurs, Freud ne se borne pas aux névroses individuelles, il dégage les applications possibles de la psychanalyse dans d'autres domaines que la médecine en élucidant, par exemple, le sens des productions collectives. Il examine la conscience sociale humaine qui se constitue par intériorisation des interdits parentaux, selon le point de vue du Surmoi. Dans cette perspective, la sévérité de la conscience morale s'identifie à la dureté du Surmoi qui s'explique par la puissance du sentiment de culpabilité et du sentiment de faute.

À partir de 1920, Freud, frappé par la guerre et le développement des pulsions agressives, s'intéresse à cette violence humaine qui engendre le conflit. Il développe la théorie de l'instinct de mort (Thanatos) et remarque que, de tous bords, le principe de plaisir (Éros) se heurte toujours au dur principe de réalité, la paix semblant dès lors un objectif bien peu réalisable.

 

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Eros/Thanatos Inconscient métapsychologie sublimation Malaise dans la civilisation
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  illusion pulsions travail le Moïse de Michel Ange
  insatisfaction progrès vérité  
  Conséquences psychique de la différence anatomique entre les sexes moi pas maître dans sa maison violence  
  de la sexualité féminine      
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