dialogue philosophique

communication

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Double regard
Démarche
sophisme
destinataire
Platon v/s Rhétorique
dialectique
L'interlocuteur du Sage
Bilan n°1
Bilan n°2
Evidence ou preuve ?
Aristote défenseur de la rhétorique
Traduction
dialogue philosophique

Deuxième différence
Regards croisés

Il importe donc ici de croiser les points de vue parce qu'il me semble précisément qu'il s'agit ici de points de vue, de perspectives différentes. Tout simplement la question de l'échange n'est pas vue du même côté.

Le dialogue philosophique

A parle à B Par l'intermédiaire d'un canal ils se transmettent un message.

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le canal d'abord : la langue évidemment. Il peut sembler trivial de le rappeler mais l'échange n'est possible que pour autant que celle-ci soit partagée, commune. L'échange suppose une communauté préalable, qui est loin d'être évidente; qui n'est en tout cas pas posée mais sans doute construite. Mais ceci va au delà: pour que l'échange puisse s'opérer il faut encore que les deux interlocuteurs procèdent de la même manière; bref, qu'ils aient le même entendement. Si l'on devait utiliser une métaphore informatique: qu'ils partagent le même logiciel d'exploitation.
Dès lors, communication  prend tout son sens ! Communiquer, c'est communiquer avec quelqu'un que l'on aura donc toujours préalablement reconnu comme susceptible d'entendre, de comprendre ce que l'on énonce. La reconnaissance de l'autre, de l'humanité de l'autre est au centre du regard philosophique sur la communication.

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le canal encore : une saine communication ne saurait s'établir sans la neutralité du canal. Que ce dernier, transforme, déforme, altère ou bonifie le message et jamais l'émetteur ne saurait plus être convaincu de ce que le destinataire entend ou comprend.
De là le souci du bien transmettre dont, en réalité, la rhétorique se fait l'écho.

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le message ensuite : s'il y a une différence - centrale, on l'a vu - entre Platon et ses successeurs, elle tient bien sûr au contenu du Message. Parce qu'il ne saurait être de véritable dialogue qu'intérieur, que le dialogue philosophique engageant l'âme ne saurait en conséquence qu'être intérieur, tout autre dialogue ne saurait être que l'expression de ce dialogue intérieur et en suivre la même démarche. Pour Platon, le dialogue n'est donc qu'un chemin, celui-là même du dévoilement, qui rejoint les termes même de l'initiation ou n'en être donc que l'accompagnement. Ce qui installe une équivalence stricte entre la pensée et la parole, cette dernière ne pouvant qu'épouser le rythme et l'ordre de celle-là.

1) ne seraient-ce que

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R Girard Achever Clausewitz

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A Kahn L'homme, le bien le mal

2) Platon, Phèdre , 274b et sqq
sur ce site

3)on retrouve cette même ambiguïté pour l'histoire qui désigne à la fois le discours et la chose que l'allemand résout en distinguant Geschische et Historie

4)   on lira avec intérêt

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ce texte de Rastier

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