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Ukraine

La chose couvait depuis un moment. Le parti a été pris de cesser les simagrées pseudo-diplomatiques. En dépit des promesses, des faux-semblants, voire des naïvetés de la semaine dernière, l'affaire semblait pourtant cousue de fil blanc.

Prenons du recul - oh juste un peu ! La Russie fut contrainte après l'effondrement de l'URSS d'accepter l'indépendance de territoires qui lui étaient intégrés (Ukraine, Biélorussie, les trois Etats Baltes …) n'était pas en tout cas en mesure alors de s'y opposer. Trente années plus tard, une Russie fortifiée par un rapport de forces géopolitique qui lui est favorable (des USA affaiblis qui, en tout cas, ne désirent plus tant que cela jouer les gendarmes du monde ; une Chine sur-puissante plus préoccupée de son challenge avec les USA que de se mesurer avec sa voisine russe ; des incertitudes climatiques et une transition énergétique loin d'être favorable aux occidentaux …

Bref bas les masques ! Le grand retour du cynisme.

Comment ne pas songer à Munich ? Non plus qu'à la mine renfrognée de Daladier à son retour à Paris, surpris par l'accueil qu'on lui fît, lui qui redoutait qu'on ne le lynchât, et grommelant entre ses dents "Ah les c. s'ils savaient"

L'histoire ne se répète jamais mais quand même …

Une puissance défaite et qui ne s'en remet pas ! En face des démocraties affaiblies qui, pour de bonnes ou mauvaises raisons - qu'importe - rechignent à l'irréparable et s'affaiblissent encore à s'enfermer dans la spirale infernale de concessions répétées ou de faux-semblants qui ne trompent personne. En face ? Un dictateur, un autocrate, un tyran - qu'importe le nom - cynique, déterminé !

Regardons simplement les cartes et on comprendra ! Relisons nos manuels d'histoire et l'on redoutera …