index précédent suivant

 

 

« Je laisse les voix opportunistes et destructrices de la droite et de l’extrême droite à leurs bruyantes furies »

 

Indigne et indigente. Tels sont les deux adjectifs qui me vinrent à l'esprit à l'écoute de cette polémique invraisemblable sur les réunions non-mixtes organisées par l'UNEF, polémique lancée par Blanquer et vite relayée par la droite mais aussi l'extrême-droite au point de demander la dissolution du syndicat étudiant ; polémique qui rebondit à la suite de l'intervention d'A Pulvar, candidate de la gauche aux Régionales en Ile-de France où elle défendait le principe de ces réunions, arguant que ce n'étaient ni des AG ni des réunions institutionnelles où des décisions se prendraient mais de simples groupes de parole comme il en existe tant d'autres. Sans doute ses propos étaient-ils maladroits : il eût sans doute mieux valu demander aux personnes non directement concernées par l'objet de ces rencontres d'écouter plutôt que de se taire.

Mais entendre l'extrême-droite hurler au racisme, au racialisme ; lire tel ou tel analyste du Figaro souligner que le mouvement vient de loin, des années 80 et de Touche pas à mon pote, où une frange de la gauche, et pas seulement de l'extrême-gauche fasciné par le modèle américain aurait privilégié la défense des minorités et versé inéluctablement dans le communautarisme plutôt que de défendre le modèle universaliste d'assimilation à la française. Les entendre asséner urbi et orbi qu'il y eût la-dessous des menées non seulement anti-France mais anti-Blanc laisse rêveur.

Je répugne à rentrer dans la polémique et ne déteste pas ces bruyantes furies qui terminent la mise au point de Pulvar dans Le Monde de ce soir. En revanche je ne puis pas ne pas songer, qu'après la droite la plus bête du monde, on a désormais la gauche non pas seulement la plus tragiquement divisée mais la plus niaise, maladroite … neu-neu !

Tomber dans le piège d'une polémique aussi mal ficelée, aux écueils si grossiers ce n'est pas seulement manquer de sens politique, mais de culture ; mais de jugeote.

Non je n'y rentrerai pas mais quand même : voir un PS ne même pas soutenir sa candidate et hurler, au moins par son silence implacable, avec les loups ; assister, médusé, à ce triste spectacle d'une extrême-droite hurler au racisme anti-blanc et la droite ordinaire dénoncer l'abandon par la gauche des valeurs républicaines et universalistes en dit long sur l'état de capilotade de la gauche et l'évidement chez elle de tout réel débat idéologique.

Le PS ? déjà plus un parti ! qui n'a plus grand chose de socialiste ! Un agrégat hétéroclite de bourgeois prêts à tout pour retrouver le pouvoir.

Un marécage d'avides sottises et de pleutres renoncements.