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Beautés de la fin

Je crois avoir toujours aimé l'Automne pour cela qui n'a ni la vanité facile du printemps ni l'emprise tyrannique de l'été ; qui nous enseigne que les fins ont leurs beautés de feu ; que la mort n'aiguise pas seulement la nostalgie.

 

Ces trainées-ci, trop vite déclinées, si tôt disparues, racontent une autre histoire, où nous n'avons pas toujours le beau rôle, ni souvent aucun rôle d'ailleurs.

Restent encore quelque amateur soupirant une tristesse venue de si loin ; quelques autres s'exerçant encore à se croire vaillants … mais quoi ? jonchant le sol, partout, l'ocre, roux gomme toute verdeur et notre présence avec.

Les bancs n'hébergent bientôt plus personne

et la pluie s'attarde offrant ses reflets à une verdeur épuisée.

Pourtant il y a quelques jours à peine, cette double surprise … comme si jamais la vie ne pouvait soupirer son dernier mot

Parce qu'il n'est jamais de mot ultime.

Seulement ces jeux d'ombres et de brumes, de lueurs prudemment volées à la nuit ; de bravades presque inutiles

J'aime l'automne oui je le crois, pour l'oxymore qu'il nous offre … qui nous ressemble tant