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Ciel

 

Nous ne levons jamais les yeux ! Nous le devrions. Ceux qui prient, parfois, mais si rarement. Ou bien ceux qui craignent l'averse quand ils omirent d'emporter leur parapluie. Certes, le ciel parisien est plus fécond d'insinuantes grisailles qui tueraient l'imagination d'un ménestrel bavard … pourtant même porosité brumeuse, en nous enveloppant, émoustille nos ennuis et titille nos affairements. Pourtant même le bleu écrasé de chaleur épuise l'éclosion pour n'offrir plus qu'une lavasse mitée d'aveuglements.

Pourtant quand les dieux, en d'homériques joutes, confrontent leurs vanités, quand Héra folle de jalousie mais de rage surtout sème la vengeance contre son infidèle d'époux, comment ne pas considérer, dans ce qui se donne pour nuages, les fumées insistantes des pillages, les flammes ravageuses des armes, les tonnerres assourdissants des lames s'entrechoquant ? L'existence tempétueuse des dieux, le fracas assourdissant des grandes explosions originaires … Mais, parfois dans la trouée apaisée là tout au coin quelque chose comme une espérance discrète …

Les ciels ? non pas seulement vent, souffle et esprit : la quintessence de ce qui, de si haut et de si loin fait sens ; de ce que nous ne savons regarder en face. Qui nous parle pourtant.