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Et de vivre il s'en est lassé
C'est le lot commun des époques qui se terminent : le long de la portée interminable du brouhaha humain, les voix unes à unes entreprennent soudain de s'éteindre et celles qui longtemps, accompagnèrent nos jours, tellement longtemps qu'on eût fini de les croire éternelles, subitement vous abandonnent.
Ils ne vous étaient pas nécessairement proches ! mais là tout simplement. Des voix qu'enfant l'on entendait sans les connaître, des paysages que l'on entonnait sans les comprendre. Des visages que l'on parcourait sans même les aimer.
Lui en faisait partie. Mais je pourrais en citer d'autres.
C'est par ceci qu'un monde commence de s'effriter.
Quand je lis Conche ou Morin, nonagénaires, qui ont toujours été là et bientôt ne le seront plus, je devine proche une solitude contre quoi je ne saurais rien …