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 Abbaye Saint Benoît de Port-Valais
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SERMON CCC. FÊTE DES SAINTS MACCHABÉES, MARTYRES. I. LE CHRISTIANISME DES MACHABÉES.

 

ANALYSE. — Le peuple juif était chrétien puisqu'il était le peuple de Dieu et le peuple du Christ. A ce titre les Macchabées étaient chrétiens aussi. Mais en souffrant pour la défense de la loi de Moïse ce qu'ont souffert pour le Christ les martyrs postérieurs à l'incarnation, eux aussi méritent le titre de martyrs chrétiens. La loi en effet contenait le Christ; il y était voilé, mais il n'y était pas moins, et le Christ assure en personne que croire Moïse c'est le croire. Donc, chrétiens, sachons mourir pour la vérité, comme les Macchabées ; et vous, mères chrétiennes, inspirez-vous de la foi et du courage de leur mère, martyre sept fois avant de mourir.

 

1. L'éclat et la solennité de ce jour viennent pour nous de la gloire des Macchabées. Pendant qu'on lisait le récit de leurs souffrances héroïques, non-seulement nous prêtions l'oreille, mais nous regardions en quelque sorte, nous étions spectateurs.

C'est dans les temps anciens, avant l'incarnation, avant la passion de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ; que se sont accomplis ces faits; les Macchabées appartenaient an peuple qui a produit les prophètes de qui nous Tenons la prédiction des événements actuels. Irait-on croire qu'avant l'existence du .peuple chrétien Dieu n'avait point de peuple? Mais, si je puis parler ainsi, c'est du reste la vérité, bien que ce ne soit pas la dénomination habituelle, le peuple juif était chrétien alors. Ce n'est pas à l'époque de sa passion que le Christ a commencé à avoir un peuple; son peuple était la postérité d'Abraham, d'Abraham de qui lui-même a dit en lui rendant témoignage : « Abraham a désiré voir mon jour; il l'a vu et s'est réjoui (1) ». Voilà pourquoi ce peuple issu d'Abraham, ce peuple qui fut esclave en Egypte, qui fut délivré avec puissance de cette maison de servitude par  le

 

1. Jean, VIII, 56.

 

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ministère de Moise le serviteur de Dieu, qui fut conduit à travers la mer Rouge, dont les vagues se retiraient devant lui, exercé ensuite dans le désert et soumis à la loi, est appelé le peuple du royaume. De ce peuple donc qui a produit les prophètes, comme je l'ai rappelé, sont issus nos glorieux martyrs. Sans doute le Christ n'était pas mort encore ; mais à ce Christ qui devait mourir ils n'en durent pas moins la gloire du martyre.

2. La première chose que je voudrais donc faire observer à votre charité, c'est qu'en admirant ces martyrs vous ne croyiez pas qu'ils n'étaient pas chrétiens. Ils l'étaient, et si le nom de chrétien ne se répandit que plus tard, bien auparavant ils se montrèrent chrétiens par leurs actes. Sans doute, et c'est ce qui semblerait faire croire qu'ils ne confessaient pas le Christ, le roi impie qui les persécutait ne les contraignait pas à renier le Sauveur, comme y furent contraints plus tard les martyrs qui se couvrirent d'une gloire aussi éclatante pour ne pas obéir; car c'était à renier le Christ que les persécuteurs du peuple chrétien poussaient leurs victimes ; et constamment attachés à publier la gloire du Christ, nos martyrs ont enduré des tourments analogues à ceux dont nous venons d'entendre la lecture. A ces martyrs plus récents qui ont par milliers empourpré la terre de leur sang, les persécuteurs disaient donc avec menaces Renie le Christ, et en ne le reniant pas ces chrétiens généreux enduraient ce qu'ont enduré les Macchabées. Mais à ceux-ci on criait: Renonce à la loi de Moïse; ils ne le faisaient pas, et c'est pour cette loi qu'ils souffraient. Les uns donc furent martyrisés pour le Christ, et les autres pour la loi de Moïse.

3. Mais voici un juif qui vient nous dire Comment regardez-vous nos martyrs comme vôtres? Avec quelle imprudence osez-vous célébrer leur mémoire? Lisez leur profession de foi; voyez s'il y est question du Christ. Nous répondons : Tu es vraiment un de ces malheureux qui n'ont pas cru au Christ, et qui, tombés, comme des rameaux brisés, de l'olivier qu'a remplacé l'olivier sauvage, sont restés sans sève au dehors du jardin (1) : eh bien ! que vas-tu répliquer, toi qui es du nombre de ces perfides? Si ces martyrs ne confessaient pas encore manifestement le

 

1.  Rom. XI, 17.

 

Christ, c'est que le mystère du Christ était voilé encore. L'Ancien Testament est-il autre chose que le Nouveau voilé; et le Nouveau, autre chose que l'Ancien dévoilé? Remarque donc ce que dit l'apôtre saint Paul de ces juifs infidèles qui sont tes pères, et malheureusement tes frères pour le mal. « Jusque maintenant ils ont un voile sur le coeur quand ils lisent Moïse. Ce voile demeure sans être levé, pendant qu'ils lisent l'Ancien Testament, et s'il n'est pas enlevé, c'est que le Christ seul le fait tomber. Une fois converti au Christ, dit saint Paul, ton voile disparaîtra (1) ». Ces mots: « Le voile reste pendant qu'ils lisent l'Ancien Testament, et s'il n'est pas enlevé, c'est que le Christ seul le fait tomber » ; ne s'entendent pas de la lecture même de l'Ancien Testament, mais du voile qui le recouvre. Ce n'est donc pas l'Ancien Testament qui est détruit; au contraire, il est complété par Celui qui a dit : « Je ne suis pas venu abolir la loi, mais l'accomplir (2)». Et quand le voile disparaît , c'est pour montrer ce qu'il recouvrait ; et si ces secrets n'étaient pas ouverts, c'est qu'on n'en avait, pas approché encore la clef de la croix.

4. Aussi, contemple la passion du Seigneur; regarde-le suspendu au gibet, s'endormant quand il le veut, comme un lion, et mourant, non par contrainte, mais parce qu'il en ale pouvoir et pour mettre à mort la mort même, Considère bien ce spectacle ; vois comment, sur sa croix, le Christ dit : « J'ai soif ». Sans savoir à quoi ils servaient, ni ce qui s'accomplissait par leurs mains, les Juifs attachèrent une éponge à un roseau, après l'avoir trempée dans le vinaigre, et ils la lui présentèrent. Après avoir pris ce vinaigre, Jésus s'écria « J'ai fini, et baissant la tête il rendit l'esprit (3)». Qui se  met en route avec autant de calme que meurt Jésus? Où voir autant de vérité, autant de puissance, que dans Celui qui avait dit « J'ai le pouvoir de déposer ma vie, j'ai aussi le pouvoir de la reprendre ; nul ne me l'enlève, je la dépose de moi-même, et de moi-même je la reprends (4) ». Réfléchir sérieusement à la puissance déployée par ce mourant, c'est reconnaître qu'il est vivant et qu'il règne. Eh bien ! c'est ce que lui-même avait prédit aux Juifs par le ministère d'un prophète: « Je me suis endormi (5) », avait-il

 

1. II Cor. III, 14-16. — 2. Matt. V, 17. — 3. Jean, XIX, 28-30. — 4. Ib. X, 17, 18. — 5. Ps. III, 6.

 

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dit, Ces paroles ne reviennent-elles pas à celles, ci: Pourquoi vous vanter de ma mort? Pourquoi vous glorifier vainement comme si vous m'aviez vaincu ? « Je me suis endormi ». Je me suis endormi parce que je l'ai voulu, et non parce que vous m'avez frappé ; j'ai fait ce que j'ai voulu, et vous êtes restés dans votre crime. — Donc, après avoir pris le vinaigre, il s'écria : « J'ai fini ». Qu'ai-je fini ? Ce qui est écrit de moi. Qu'est-il écrit ? « Ils m'ont donné du fiel pour nourriture, et dans ma soif ils m'ont abreuvé de vinaigre (1)».

Ainsi donc il regarde tout ce qui s'est fait déjà dans le cours de sa passion ; déjà les Juifs ont secoué la tête devant sa croix; ils lui ont présenté du fiel ; suspendu et étendu comme il est, ils ont compté ses os, se sont partagé ses vêtements, ont tiré au sort sa tunique sans couture. Quand il a regardé tout cela et mis en face tout ce que les prophètes avaient prédit touchant sa passion, il voit cette dernière et comme imperceptible circonstance qui n'est pas réalisée encore : « Dans ma soif, ils m'ont abreuvé de vinaigre ». Afin donc que s'accomplisse aussi ce dernier point, il dit : « J'ai soif », et après avoir pris le vinaigre : « C'est fini », s'écria-t-il ; puis, « inclinant la tête, il rendit l'esprit». Alors s'ébranla la terre jusque dans ses fondements, les rochers des enfers s'entr'ouvrirent et laissèrent à nu leurs sombres profondeurs, les tombeaux rendirent leurs morts ; et, pour arriver au point que j'ai eu en vue en rapportant ces détails, comme le moment était venu d'éclairer à la lueur du mystère de la croix tout ce qui était voilé dans l'Ancien Testament, le voile du temple se rompit.

5. Ce fut aussi à dater de ce moment et après la résurrection , qu'on se mit à prêcher le Christ ouvertement, que commencèrent à s'accomplir avec éclat les autres prophéties relatives à lui, et que les martyrs le confessèrent avec une invincible constance. Ceux-ci après tout ne firent que confesser explicitement Celui qu'implicitement confessaient les Macchabées ; que mourir pour le Christ dévoilé dans l'Evangile, quand les autres étaient morts pour le Christ encore voilé sous la loi. Les uns et les autres appartiennent au Christ, ils ont été les uns et les autres fortifiés par le Christ, couronnés par le Christ. Semblable à

 

1. Ps. LXVIII, 22.

 

un potentat qui marche précédé et suivi d'une armée de serviteurs, le Christ les compte à son service les uns et les autres ; vois-le surtout lui-même assis en quelque sorte sur le char de son humanité, servi par ceux qui le précèdent, uniquement aimé par ceux qui le suivent. Veux-tu d'ailleurs te convaincre et te convaincre avec évidence qu'en mourant pour la loi de Moïse on mourait pour le Christ? Ecoute le Christ lui-même ; Juif, écoute-le puisse enfin s'ouvrir ton coeur et le voile tomber de tes yeux ! « Si vous croyiez Moïse, dit-il, vous me croiriez aussi ». Entends cela, accueille cela, si tu le peux. Si réellement j'ai fait tomber ton voile, regarde. « Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car il a parlé de moi (1) ». Mais si Moïse a parlé du Christ dans ses écrits, il s'ensuit qu'être mort réellement pour la loi de Moïse, c'est avoir donné sa vie pour le Christ. « Il a parlé de moi dans « ses écrits ». J'ai été béni par la langue de mes confesseurs, je l'ai été aussi parle roseau des écrivains véridiques. Comment pouvez-vous discerner ce qu'écrivit le roseau de Moïse, vous qui avez attaché au roseau une éponge de vinaigre? Puissiez-vous boire enfin le vin mystérieux de Celui à qui vous avez présenté du vinaigre en blasphémant !

6. Les Macchabées sont donc réellement des martyrs du Christ. Aussi n'est-il ni déplacé ni inconvenant, mais fort convenable, au contraire; de célébrer avec éclat leur fête, surtout parmi les chrétiens. Les Juifs savent-ils en célébrer de semblables? On dit qu'il y a à Antioche, dans la ville qui doit son nom au prince qui les a persécutés, une église dédiée aux saints. Macchabées. Antiochus, en effet, a été leur impie persécuteur, et la mémoire de leur martyre se perpétue surtout à Antioche : ainsi sont réunis et le souvenir de la persécution, et la mémoire du couronnement. Cette église appartient aux chrétiens, elle a été bâtie par eux. C'est donc nous qui avons entrepris et qui avons le privilège de les glorifier; parmi nous aussi des milliers de martyrs, répandus dans tout l'univers, ont souffert comme eux.

Que nul donc, ires frères, n'hésite d'imiter les Macchabées, et qu'on se garde de croire qu'en les imitant on n'imite pas des chrétiens. Que l'ardeur à les imiter bouillonne en quelque sorte dans nos cours. Que les hommes

 

1. Jean, V, 46.

 

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apprennent à mourir, pour la vérité; que les femmes fixent les veux sur la patience incomparable, sur l'ineffable courage de cette mère qui sut conserver ses enfants. Ah ! elle savait les posséder, puisqu'elle ne craignait pas de les perdre. Chacun d'eux souffrit ce qu'il ressentait en lui-même; leur mère endura ce qu'elle voyait endurer à -toits. Mère de sept martyrs, elle fut martyre sept fois; elle ne voulut pas se séparer d'eux en cessant de les regarder, elle les rejoignit en mourant. Elle les voyait tous, tous elle les aimait; le spectacle qu'elle avait sous les yeux lui faisait éprouver ce due tous ressentaient dans leur corps, et loin de s'intimider elle les encourageait.

7. Le persécuteur Antiochus la considérait comme une mère pareille aux autres mères. Détermine ton fils, lui dit-il, à ne pas se perdre. Oui, reprit-elle, je le déterminerai à vivre en l'exhortant à la mort; au lieu qu'en l'épargnant tu veux le faire mourir. Quelles paroles elle lui adressa ! que de piété, que de tendresse maternelle y respirent ! On ne sait qu'y admirer le plus, du sentiment naturel ou du sentiment surnaturel. « Mon fils, prends pitié de moi. Prends pitié de moi, mon fils, que j'ai porté neuf mois en mon sein, que j'ai allaité durant trois ans, et que j'ai amené jusqu'à cet âge, prends pitié de moi (1)». Tous attendaient qu'elle ajoutât : Cède à Antiochus et n'abandonne pas ta mère. Elle dit au contraire : Obéis à Dieu et garde-toi d'abandonner tes frères. Si f.u sembles me quitter, c'est alors que tu ne me quittes pas; car je le posséderai dans un séjour où je ne craindrai plus de te perdre; là tu me seras conservé parle Christ, sans que puisse t'enlever Antiochus. Le jeune homme craignit Dieu, il écouta sa mère, répondit au roi, s'unit à ses frères et attira sa mère avec eux.

 

1. II Mac. VII, 27.

 

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