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 Abbaye Saint Benoît de Port-Valais
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SERMON CCXX. POUR LA VEILLÉE DE PAQUES. II. POURQUOI CETTE SOLENNITÉ.

 

ANALYSE. — Jésus-Christ n'est mort et n'est ressuscité qu'une fois ; mais pour ne point laisser s'éteindre le souvenir de sa mort et de sa résurrection, on en renouvelle chaque année la mémoire par la célébration de cette fête.

 

1. La foi nous apprend, mes frères, et nous sommes fortement convaincus qu'un jour le Christ est mort pour nous, le Juste pour les pécheurs, le Maître pour des esclaves, le Libre pour des prisonniers, le Médecin pour ses malades, le Bienheureux pour les infortunés, le Riche pour les pauvres, pour les égarés Celui qui courait à leur recherche, le Rédempteur pour ceux qui s'étaient vendus, le Pasteur pour son troupeau, et, ce qui est plus admirable encore, le Créateur pour sa créature, ne perdant rien toutefois de ce qu'il est éternellement, tout en donnant ce qu'il s'est fait dans le temps; invisible comme Dieu et visible comme homme, donnant la vie à cause de sa puissance et acceptant la mort à cause de sa faiblesse, immuable dans sa divinité et paisible dans son humanité. Mais, comme s'exprime l'Apôtre : « S'il a été livré pour nos péchés, il est ressuscité pour notre justification (1) ».

Vous savez parfaitement que cela ne s'est accompli qu'une fois. Or, quoique toutes les voix de l'Écriture publient que cet événement ne s'est accompli qu'une fois, cette solennité le ramène, à des temps révolus, comme s'il avait lieu souvent. Toutefois il n'y a pas opposition entre la réalité et la solennité ; l'une ne dit pas vrai pour faire mentir l'autre , mais ce que l'une représente comme n'étant

 

1. Rom. IV, 25.

 

arrivé qu'une fois effectivement, l'autre le rappelle aux coeurs pieux pour le leur faire célébrer plusieurs fois. La réalité montre l'événement tel qu'il s'est fait; la solennité, sans l'accomplir, mais en en renouvelant la mémoire, ne laisse point passer ce qui est passé. Ainsi donc quand « le Christ, notre Agneau pascal, a été immolé (1) », il n'a été mis à mort qu'une fois; il ne meurt plus désormais et la mort n'aura plus sur lui d'empire (2). Voilà pourquoi-nous disons, d'après la réalité, que cette immolation n'a eu lieu qu'une fois et qu'elle n'aura plus lieu jamais; tandis qu'au point de vue de la solennité, elle doit revenir chaque année.

C'est dans ce sens, me paraît-il, qu'on doit expliquer ces paroles d'un psaume : « La pensée de l'homme vous bénira, et ce qui restera de sa pensée vous célébrera une fête (3)». Si la pensée n'avait soin de confier à la mémoire ce qu'on lui apprend des faits accomplis dans le temps, elle n'en retrouverait ensuite aucune trace. La pensée donc bénit le Seigneur, lorsqu'elle est en face de la réalité; et ce qui reste de cette pensée dans la mémoire ne se lasse pas d'en renouveler la solennité pour détourner d'elle l'accusation d'ingratitude.

Voilà ce qui explique la brillante solennité de cette nuit. Nous y veillons comme pour

 

1. I Cor. V, 7. — 2. Rom. VI, 9. — 3. Ps. LXXV, 11.

 

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renouveler la résurrection du Seigneur par. ce qui reste de notre pensée, tandis que réellement la pensée même nous la montre comme ne s'étant accomplie qu'une fois. Si donc en nous prêchant la vérité on nous a instruits, gardons-nous de manquer de religion en ne célébrant pas cette solennité. C'est elle qui dans tout l'univers rend cette nuit si éclatante; c'est elle qui met en relief la multitude des chrétiens, qui fait rougir les Juifs de leurs ténèbres et qui. renverse les idoles des païens

 

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