Chronique d'un temps si lourd

Icones

 

C'est ainsi qu'on les nomme. Ce qui en fait des stars. Jusqu'à quel point les photographies participent-elles à la construction de ces représentations si cohérentes avec leur époque qu'elles en finissent par être évidentes ?

C'est pour cela que j'aime celle-ci de M Monroe : elle répond ici tellement peu à l'image qu'on s'en fait. Sans tout l'attirail que la photogénie exige pour qu'une actrice soit simplement visible, elle est ici, au naturel, a-t-on envie d'écrire ; presque quelconque mais touchante pour cette raison même. De ces femmes que l'on rencontre dans la rue et sur lesquelles on ne se retourne même pas nécessairement - non pas ordinaire ; simplement vivante.

On tance parfois les artifices qu'un Photoshop inflige aux photos trop parfaites de telle actrice ou de telle mannequin. Mais c'est l'essence même du visible que de se mettre en scène. On en a ici un exemple brut ; presque brutal.

La légende n'est qu'affaire de prismes.

 

 

 

 

 

Cette autre de J Dean qui m'a immédiatement fait penser à celle-là de la couverture de l'album mythique de Dylan : déambuler au milieu de la chaussée, la clope au bec, mains dans les poches, histoire de contrefaire le mauvais garçon quand on, se contente simplement de réinventer la modernité - oui de faire croire qu'on l'incarne.

Magie en tout cvas de l'expression qui à la fois renvoie au réel, à la représentation du réel et, en cascades, à sa propre histoire. Il suffit d'une image pour réinventer le monde ; d'un point d'appui pour le soulever .....