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Désastreux

Oh, je sais bien, ce n'est qu'une question d'image mais elle est affligeante. Le monde va mal ; ce n'est pas nouveau ! Ceux-là sont supposés trouver des solutions ! donnent seulement l'impression d'une vaste mise en scène. Macabre. Vulgaire. Déshonorante.

De l'immaturité d'abord !

Ces deux là qui à plus d'un égard se ressemblent, s’esclaffent de se pointer respectivement du doigt comme deux garnements enjoués d'avoir berné leurs camarades de bac à sable, lesquels les regardent d'un œil effaré.

Cette manière, très com en fin de compte, de la jouer exclusivement sur le registre de la représentation comme si, en fin de compte, les résultats d'une telle rencontre comptaient moins que l'image qu'on en jettera, comme os à ronger, au grand public, via la presse à l'affût du moindre clash , cette façon oui de se comporter, tapageuse, un rien vulgaire est peut-être le signe d'une époque. On a beaucoup glosé sur les fake-news à l'arrivée au pouvoir de Trump mais, l'insolente provocation mise à part, qu'y a-t-il de neuf puisqu'il semble avéré que les temps de campagne électorale n'ont rien à voir avec les temps d'exercice du pouvoir et que l'idée de conviction politique semble désormais désuète ?

Ce n'est pas que l'on se fût mis à mentir mais plutôt que la parole, évidée, tînt désormais lieu d'acte.

On en est à redouter les coups de colère de l'un ; les clashs de l'autre et l'on jouera le jeu de l'apaisement pour faire oublier son isolement … quitte à se donner l'accolade qui sonne aussi sincère qu'un poignard négligemment oublié dans le dos d'un adversaire.

On se donne baiser de Judas et, mimétisme oblige, on lève le pouce comme si l'on avait gagné une quelconque coupe de football !

Ouf on a failli avoir peur ! Tout est là, millimétré comme pour un opéra où l'on ajuste finement les pas de la diva, et sa voix posée aux effets de manche et roulements de tambour.

L'américain contraste avec le français comme moue boudeuse à sourire décontracté ; ou le costume chic et cher à la veste négligemment tombée d'une décontraction moderne mais de façade ; on se fait l'accolade après avoir menacé de partir et l'on dit aujourd'hui l'inverse d'hier mais qu'importe ! la presse aura de beaux clichés - au sens de stéréotypes - à proposer à un public de moins en moins intéressé. De moins en moins regardant. Mais puisque le robinet à images restera ouvert 24h/24 ; c'est l'essentiel, non ?

Rien de concret n'est sorti de ce sommet ; que du vent mais qu'importe on a abordé toutes les questions et proclamé que l'on s'en préoccupait. L'esprit n'y était pas ; les simagrées, oui.

Oh à côté des bouffonneries des uns et des autres il y eut bien le ton faussement froissé du tyranneau brésilien … dont Macron avait pointé le manque de hauteur !

Bac à sable vous dis-je !

Mais mise en scène de l'inconscience ensuite !

L'écart entre la gravité des problèmes et le bavardage goulu avec lequel ceux-ci camouflent leur inertie a quelque chose de sidéral.

Et ne laisse à penser que les petites saillies et autre faiblesses psychologiques des uns et des autres.

Il en sont encore plus dangereux : non seulement ils demeurent immobiles mais sont paralysants de surcroît ; non seulement ils ne pensent pas mais empêchent de penser.

Ce que je leur reproche le plus …le spectacle est mauvais et nous rend stupides.

Il est des périodes où il ne fait pas bon être photographe : ce qu'ils voient et donnent à voir n'a rien de bien reluisant.