Georg Wilhelm Friedrich HEGEL (1770-1831)

Dans la machine, l'homme supprime même cette activité formelle qui est sienne et fait complètement travailler cette machine pour lui. Mais cette tricherie dont l'homme use face à la nature et par laquelle il s'arrête en deçà de la singularité de la nature se venge contre lui. Ce que l'homme gage sur la nature en se la soumettant toujours davantage contribue à le rendre d'autant plus faible. En faisant exploiter la nature par toutes sortes de machines, l'homme ne supprime pas la nécessité de son travail, mais il le repousse seulement et l'éloigne de la nature, et ainsi l'homme ne se tourne pas d'une manière vivante vers la nature en tant qu'elle est nature vivante. Au contraire, le travail perd cette vitalité négative et le travail qui reste encore à l'homme devient même plus mécanique L'homme ne diminue le travail que pour le tout, mais non pas pour l'ouvrier singulier pour lequel, au contraire, il l'accroît plutôt, car plus le travail devient mécanique, moins il a de valeur et plus l'homme doit travailler de cette façon.