palimpsesteA propos de la systémique

Approche du système

Etymologie L'aporie de l'individu concepts méthode suivant

5 - Approche structurelle

Les quatre composants d’un système :

- Une frontière : ce qui sépare le système de son environnement qui peut être plus ou moins perméable mais ce peut être également une limite floue d’un système mal défini comme par exemple un groupe social. En règle général on considérera que si les éléments juchés sur cette frontière font partie du système c’est qu’il est fermé ; s’ils sont extérieurs, il est ouvert

- Des éléments identifiables, dénombrables et classables

- Un réseau de relation, de transport ou de communication qui véhicule soit des objets, soit de l’énergie soit de l’information

- Des réservoirs dans lesquels sont stockés ceux-ci. Ces réservoirs sont indispensables au bon fonctionnement d’un système sans quoi il ne pourrait adapter son fonctionnement

Approche fonctionnelle

- des flux : de matières, de produits, d’énergie, de monnaie ou d’informations.

Ils circulent dans les différents réseaux et transitent par les réservoirs du système

 

 

- des centres de décisions qui reçoivent les informations et les transforment en action en agissant sur les débits des différents flux

- des boucles de rétroaction : qui ont pour fonction d’informer les centres de décision de ce qui se passe en aval pour ajuster les décisions

- des délais de réponse qui permettent de procéder aux ajustements nécessaires et jouent ainsi un rôle semblable à celui des réservoirs

- des entrées et des sorties qui matérialisent les rapports du système avec son environnement, rapports plus ou moins nombreux en raison de l’ouverture du système

 

Les problèmes auxquels tout système est confronté

Ces problèmes sont les mêmes qu’il s’agisse d’un mécanisme physique, d’un organisme vivant voire d’une organisation sociale, qui répondent aux mêmes lois générales parce que confrontés aux mêmes problèmes :

- Maîtriser le rapport avec l’environnement : ce rapport avec l'environnement se caractérise pour un système par des entrées et des sorties qui peuvent relever de la matière, de l'énergie ou de d'information. Selon que le système est ouvert ou fermé, encore qu'il n'y ait pas réellement de système fermé, ces entrées et sorties sont plus ou moins importantes et décisives. Disons en tout cas, au sens de la thermodynamique, qu'un système fermé n'échange que de l'énergie tandis qu'un système ouvert échange énergie et matière.

- Etre structuré de manière efficace en niveaux et en modules : l'organisation fonctionnelle renvoie à des sous-systèmes, ou modules ; la seconde est hiérarchique et renvoie à des niveaux ; ce qui illustre le mieux la première c'est l'entreprise où l'on trouve des sous-systèmes (eux-mêmes composés) qui vont de la production, au commercial en passant par la gestion et la décision. La seconde que l'on peut retrouver aussi dans l'entreprise où peuvent s'échelonner différents niveaux de décision, est illustrée au mieux par l'organisme vivant qui, à une situation donnée peut répondre soit par un simple acte réflexe ne faisant intervenir que des centres nerveux autonomes ; soit par une réponse stéréotypée résultant d'un apprentissage antérieur ; soit enfin par une décision résultant d'un raisonnement croisant à la fois les apprentissages antérieurs, l'analyse de la situation et l'initiative inédite. C'est ici qu'apparaît la nouveauté dont un système est capable soit par proximité avec d'autres systèmes, soit par le franchissement d'un seuil de complexité comme par exemple pour le vivant. Dans les deux cas apparaît un nouveau niveau hiérarchique.

- Conserver son identité : pour se maintenir en état, tout système, dans la mesure om il est en relation avec son environnement, se trouve en état de déséquilibre permanent puisqu'il échange énergie et matière. Il y a donc stabilité dans un état de déséquilibre permanent ce qui revient à dire que, sauf pour les objets inertes, un système ne peut se maintenir en état que dans l'action, le processus. La permanence d'un système ne résulte donc pas de l'invariance de ses composants mais de la permanence de leur organisation et de leurs formes à travers les flux qui les traversent. L'homéostasie, qui concerne les organismes vivants, est ce processus par lequel l'organisme vivant maintient un milieu intérieur autonome vivant à maintenir l'état stationnaire de l'organisme. Il est clair que dans le cas d'un organisme vivant, si ce processus n'est pas garanti, l'organisme meurt tandis que pour une machine, elle cesse simplement de fonctionner. Néanmoins on peut dire que ce processus, éminemment complexe impliquant de nombreuses composantes, revient à une simple régulation quand il s'agit de maintenir un état stationnaire ; tandis que l'homéostasie est un processus complexe d'équilibration

- Pouvoir manifester une variété de comportement : la variété résulte du fait même qu'un système est en relation avec un environnement externe qui est évolutif ; sachant néanmoins que la variété d'un système varie évidemment en raison du nombre et des relations de ses composants. On peut en tout cas constater que moins un système est varié et capable de varier, moins il est adaptable et donc menacé de blocage. Néanmoins cette impérieuse nécessité de la variété va à l'encontre de l'autre exigence de tout système : sa coordination. On a ici résumée l'aporie de l'ordre et du progrès !

- Etre capable – surtout les systèmes vivants – de subir une évolution. Cette idée est donc directement liée aux théories évolutionnistes de Darwin qui soulignera combien elle résulte de l'inter-action entre le vivant et son milieu ce qui lui permet d'échapper à l'entropie générale. Il faut manifestement abandonner l'idée d'un progrès nécessaire tel que purent le concevoir Condorcet ou Lamarck mais ce qui est évident en tout cas c'est combien l'évolution va toujours dans le sens d'une complexité accrue des systèmes et des relations avec le milieu environnant. Il y a tout lieu de penser que l'évolution, souvent brusque - on parle de mutation en génétique - résulte presque toujours de l'inadaptation à un moment donné du système avec l'évolution de l'environnement. L'évolution ne peut ainsi qu'être brusque tant elle va à l'encontre de l'autre principe évoqué, celui de la conservation du système.

Typologie des systèmes

Plusieurs ont été proposées, notons qu'elles vont toutes dans le sens d'une complexification accrue en partant des systèmes passifs, une pierre, jusqu'aux systèmes susceptibles de se définir à eux-mêmes leurs propres finalités, c'est-à-dire l'homme lui-même.

Les quatre premiers niveaux sont ceux des systèmes machines ; les suivant ne se peuvent concevoir qu'avec l'apparition de la vie.

A partir du 5e niveau, apparaît, outre l'information et la capacité de l'intégrer, connaissent la capacité de décision autonome. Ce qui veut dire qu'ils échappent aux seules contraintes du hasard et peuvent se construire leurs objets et finalités propres. Ils ne peuvent donc procéder que du vivant.

 

6 - Révolution épistémologique ?