Eté à Djerba

Il y a bien quelque chose, à quoi l'on ne songe pas spontanément mais qui fait le prix de la photographie : ce sont les autres qui sont croqués ; pas soi-même. Et des années passées, je m'amuse de constater - et m'en félicite - qu'il est peu de photographies de moi. La furie des selfies me touche assez peu et me vor en représentation me procure une joie assez limitée - c'est un euphémisme de l'écrire.

J'ai sans doute toujours eu un rapport difficile au corps : sans entrer dans des détails qui réjouiraient tout psychanalyste digne de ce nom voire même débutant, je puis dire à me voir ainsi que j'y trouve une illustration patente et péremptoire au dualisme métaphysique ! J'ai un corps, assurément ! mais ne le suis pas ; ne l'ai jamais été.

Le stade du miroir est une crise à quoi nul ne mérite d'être soumis : je veux bien me penser dans ce que je pense et admettre que la réflexion commence à ce moment précis où la conscience se saisit elle-même en tant qu'elle se saisit de l'objet … mais m'y voir … vraiment, non !

Mais cet été, je n'aurai pas éré seul et aurai été sous le regard et la sollicitude d'une amitié qui ne rate rien

Séance chez le coiffeur d'abord

Et pour finir se faire fracasser le cerveau …

Pas mal, hein !

Et puis successivement, reprenant les visites faites mais vues cette fois-ci de l'autre côté :