Chronique du quinquennat

Sottise
lue sur le site du Monde ...

On savait les JO être beaucoup plus la fête du chauvinisme le plus étriqué que celle finalement du sport. En voulant que les sportifs se présentent en délégation nationale, en fêtant leurs réussites par les hymnes correspondants P de Coubertin aura raté une belle occasion. La presse s'acharne à faire le décompte des médailles par nation : fichtre, qu'au moins nous ne soyons pas les derniers.

A quoi finalement tient la fierté nationale ! Un tatouage ! Que les autorités israéliennes en soient à traquer les origines des uns et des autres pour se revêtir de la gloire de tel ou tel, a quelque chose non seulement de pitoyable mais de sot !

Qu'on ne nous refasse pas le coup des valeurs du sport ! S'il vous plait !

Entre les comportements d'enfants gâtés des footballeurs aux résultats inversement proportionnels à leurs salaires et ce chauvinisme de pacotille il y a de quoi laisser rêveur. Entre la méritocratie de basse extraction petite bourgeoise qui fleure bon le capitalisme naissant, ce culte du héros qui se prend si souvent les pieds dans le tapis tellement peu ceux-là sont exemplaires écartelés qu'ils sont entre leur dope et leur dopage, et l'indéniable bourrage de crâne qui fait les peuples regarder ailleurs on peine à y trouver quelque lueur.

Oh je sais bien que le sport n'est jamais qu'une sublimation de la guerre et qu'il ne fonctionne comme fête que pour autant que la ritualisation de la violence peut fonctionner encore ...

Mais si l'on devait jauger nos sociétés à l'idolâtrie qu'elle y met ... je crains bien que seul le mot régression pourrait encore faire l'affaire.


 


 

 

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