palimpseste Chroniques

1968

On a tout dit de cet événement qui s'éloigne qui marque pourtant le dernier sursaut de colère d'un peuple qui n'avait pas désappris encore ses idéaux d'égalité ou de bonheur. Troublant moment à la fois de fête et d'insurrection, qui ressemble à s'y méprendre à cette jeunesse de l'après-guerre qui ne voyait de salut que dans un avenir qu'on imaginait rose, nécessairement aux antipodes d'une bourgeoisie trop sûre d'elle, trop étriquée, trop compassée.

Trop d'années sont passées par là, dont la bourrasque libérale, qui balaya tout sur son passage. Je ne suis pas certain que la nostalgie soit la meilleure réponse et nous le savons l'histoire ne bégaie pas.

On voit bien comment un Mélenchon cherche à resusciter quelque chose de la furia francese mais ne semble y parvenir que contre son propre camp sans parvenir à autre chose qu'à l'étincelle brillante mais stérile.

La crise d'aujourd'hui est pourtant sans commune mesure avec l'état de ces trente glorieuses finissantes Quarante ans de crises, de licenciements, de flexibilité et de mondialisation auront paralysé et illustré à merveille ce qu'Arendt nommait délaissement.

Même plus en état de gronder, le peuple patiente, c'est-à-dire souffre.

Jusqu'à quand ?