Les gouvernements de la IIIe

Sous la présidence de Albert Lebrun (1871-1950)

Né à Mercy-le-Haut (Meurthe et Moselle) dans une famille paysanne. Il sort Major de Polytechnique (1892) puis ingénieur des mines (1896). Marié à une femme aussi discrète que lui il est père de deux enfants. Il fait une courte carrière militaire et à 30 ans il entame une carrière politique. Ses qualités sont reconnues de tous , honnête, vertueux, courtois, consciencieux, il inspire confiance. Républicain de gauche il commence sa carrière ministérielle en 1911 dans le gouvernement Monis (présidence d' Armand Fallières) comme ministre des colonies, portefeuille qu'il conserve dans le gouvernement Poincaré puis dans le gouvernement de Gaston Doumergue . Georges Clemenceau qui apprécie sa conscience du devoir lui confie les régions libérées en 1918, Il entre au Sénat en 1920 sous l’étiquette “républicain de gauche” et y préside la commission de l’armée. En 1926, il devient vice-président puis président de la Haute Assemblée, en 1931, en remplacement de Paul Doumer, appelé à l’Élysée.Il est élu à la Présidence de la République après l'assassinat de Paul Doumer, mais il n'est pas l'homme de la situation qui devra affronter une époque troublée alors qu' on parle "d'innocente neutralité" et "du plus falot de nos présidents". Son mandat prendra fin en 1939 alors qu'Hitler vient d'envahir la Tchécoslovaquie et que la France et l'Angleterre se prépare à la guerre. Il est réélu sans discussion.

 

Fernand Bouisson
16 juin 1874 - 28 décembre 1959

Maire d'Aubagne en 1906, député socialiste indépendant, puis SFIO et enfin républicain-socialiste, il représente les Bouches-du-Rhône de 1909 à 1940. Il est commissaire aux Transports maritimes et à la Marine marchande dans le cabinet de Georges Clemenceau (1918-1919). Président de la Chambre des députés, du 11 janvier 1927 au 31 mai 1936, Bouisson détient le record de longévité dans cette fonction sous la IIIe République. Il y eut toutefois une courte interruption de sa présidence en juin 1935, due à son bref passage à la présidence du Conseil. Président du Conseil du 1er juin 1935 au 4 juin 1935, il réussit à réunir dans son gouvernement Pierre Laval, Édouard Herriot, Joseph Caillaux, Georges Mandel et Philippe Pétain mais la Chambre lui refusa une délégation de pouvoirs le 4 juin 1935. La victoire du Front populaire le prive de la présidence de la Chambre des députés. Il vote la confiance à Pétain en 1940 et abandonne la vie politique.

 

 

Cabinet Bouisson
du 1er juin 1935 au 4 juin 1935

Ministres d’État : Édouard Herriot (PRS) Louis Marin (FR) Maréchal Philippe Pétain

Ministres :

Ministre de la Justice : Georges Pernot (FR)

Ministre des Affaires étrangères : Pierre Laval

Ministre de l'Intérieur : Fernand Bouisson

Ministre des Finances : Joseph Caillaux (PRS)

Ministre de la Guerre : Louis Maurin

Ministre de la Marine : François Piétri (AD)

Ministre de l'Air : Victor Denain

Ministre de l'Éducation nationale : Marius Roustan (RI)

Ministre des Travaux publics : Joseph Paganon (PRS)

Ministre du Commerce et de l'Industrie : Laurent Eynac (RI)

Ministre de l'Agriculture : Paul Jacquier (PRS)

Ministres des Colonies : Louis Rollin (AD)

Ministre du Travail : Ludovic-Oscar Frossard (ex-SFIO)

Ministre des Pensions : Camille Perfetti (PRS)

Ministre des Postes, Télégraphe et Téléphone : Georges Mandel

Ministre de la Santé publique et de l'Éducation physique : Ernest Lafont (PSdF

) Ministre de la Marine marchande : François Piétri (par intérim)

Sous-secrétaire d'État à la Présidence du Conseil et à l'intérieur : Pierre Cathala