La IVe République

Sous la Présidence Auriol

Ministre socialiste des Finances (1936-1937) dans le cabinet de Léon Blum (Front populaire), garde des Sceaux (1937-1938), ministre chargé de la Coordination des services ministériels à la Présidence du Conseil (1938), président de l'Assemblée nationale (1946-1947), il est élu président de la République lors de l'élection présidentielle de 1947.

Il conçoit son rôle comme une "magistrature morale" qui possède un pouvoir de conseil et de conciliation. Il est opposé au pouvoir personnel et au culte de la personnalité, c'est pourquoi il ne se représentera pas pour un nouveau mandat et s'opposera à l'élection du président de la République au suffrage universel

 

EORGES BIDAULT ( 1899 - 1983 )

Fondateur du Mouvement républicain populaire (MRP.) avec Francisque Gay et André Colin, Georges Bidault joue un rôle de premier plan pendant toute cette période. Il préside d’ailleurs le MRP de mai 1949 à mai 1952, Ministre des Affaires étrangères de la Libération, Georges Bidault franchit vite les étapes. Député de la Loire, il devient président du Gouvernement provisoire, succédant à Félix Gouin en juin 1946. Le M.R.P. est devenu le " premier parti de France " aux élections du 2 juin. Georges Bidault ne cesse, jusqu’en 1948, d’occuper les fonctions de ministre des Affaires étrangères. -

L’arrivée au pouvoir de Pierre Mendès France en 1954 et le retour du général de Gaulle en 1958 l’éloignent ensuite définitivement du pouvoir. Entre Mendès et Bidault, en effet, le courant ne passe pas. Des divergences politiques, dont Georges Bidault fait aussi une affaire personnelle, opposent les deux hommes.

Réélu député le 30 novembre 1958, Georges Bidault observe l’évolution du nouveau président avec une certaine inquiétude. En 1959, il préside le bureau exécutif provisoire du Rassemblement pour l’Algérie française. En janvier 1960, l’accès du territoire algérien lui est interdit du fait de son activisme. Le 15 juillet 1962, l’Assemblée nationale lève son immunité parlementaire : il est accusé de " complot contre la sécurité de l’État ". On le soupçonne d’être le successeur désigné du général Salan à la tête de l’O.A.S., ce qu’il niera toujours. C’est l’exil : Italie, Allemagne, Portugal, Brésil, Belgique. Il crée un deuxième C.N.R. Avant de rentrer en France en juin 1968.

Cabinet Bidault (2)
du 28 octobre 1949 au 7 février 1950

Suite à une déclaration de Daniel Mayer le ministre du travail protestant contre l'insuffisance de la politique sociale , le gouvernement Henri Queuille démissionne le 6 octobre 1949. Jules Moch ne parvient pas à former un gouvernement C'est finalement Georges Bidault qui prendra la relève.

Le 4 février 50, en désaccord avec la politique sociale du gouvernement les ministres socialistes démissionnent

Président du Conseil : Georges Bidault (MRP)

Secrétaire d'État à la présidence du Conseil : Paul Bacon (MRP)

Secrétaire d'État à la présidence du Conseil chargé de la Fonction publique et de la Réforme administrative : Jean Biondi (SFIO)

Vice-Président du Conseil : Henri Queuille (PRS)

Vice-président du Conseil et ministre de l'Intérieur : Jules Moch (SFIO)

Secrétaire d'État à l'Intérieur : Jean Meunier (SFIO)

Ministre d'État, chargé de l'Information : Pierre-Henri Teitgen (MRP)

Garde des sceaux : René Mayer (PRS) (29 octobre 1949)

Ministre des Affaires étrangères : Robert Schuman (MRP)

Ministre de la Défense nationale : René Pleven (UDSR)

Secrétaire d'État aux Forces armées : Max Lejeune (SFIO)

Secrétaire d'État aux Forces armées : Jean Raymond-Laurent (MRP)

Secrétaire d'État aux Forces armées : André Maroselli (PRS)

Ministre des Finances et des Affaires économiques : Maurice Petsche (CNI)

Secrétaire d'État aux Finances : Edgar Faure (PRS)

Secrétaire d'État aux Affaires économiques : Robert Buron (MRP)

Sous-secrétaire d'État aux Finances et aux Affaires économiques : Lionel de Tinguy du Pouët (MRP)

Ministre de l'Education nationale : Yvon Delbos (PRS)

Secrétaire d'État à l'enseignement technique, à la Jeunesse et aux Sports : André Morice (PRS)

Ministre des Travaux publics et des Transports et Tourisme : Christian Pineau (SFIO)

Secrétaire d'État à la Marine marchande : Jacques Chastellain

Ministre de l'Industrie et du Commerce : Robert Lacoste (SFIO)

Sous-Secrétaire à l'Industrie et au Commerce : Raymond Marcellin (CNI)

Ministre de l'Agriculture : Pierre Pflimlin (MRP) (jusqu'au 2 décembre 1949), puis Gabriel Valay (MRP)

Sous-secrétaire d'État à l'Agriculture à l'Agriculture : Paul Ihuel (MRP)

Ministre de la France d'Outre-Mer : Jean Letourneau (MRP)

Sous-Secrétaire à la France d'Outre-Mer : Louis Aujoulat (MRP)

Sous-secrétaire d'État à la France d'Outre-Mer : Georges Gorse (SFIO)

Ministre du Travail et de la Sécurité sociale : Pierre Ségelle (SFIO)

Ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme : Eugène Claudius-Petit (UDSR)

Ministre des Anciens combattants et des Victimes de la guerre : Louis Jacquinot (CNI)

Ministre de la Santé publique et de la Population : Pierre Schneiter (MRP)

Sous-secrétaire d'État à la Santé publique et à la Population (jusqu'au 5 décembre 1949) : Paul Ribeyre (PP)

Ministre des PTT : Eugène Thomas (SFIO)

Le texte de la constitution de la IVe est accessible sur le site de l'Assemblée Nationale