Les gouvernements de la IIIe

Sous la présidence Jules Grevy

élu à la suite de la démission le 30 Janvier 1879 de Mac Mahon

Sa carrière politique débute à la suite lors de la révolution de 1848 : il est alors nommé commissaire de la République dans le Jura par le gouvernement issu de la révolution, puis est élu député du Jura en avril de la même année, à l'Assemblée constituante. Lors des débats relatifs à l'élaboration de la Constitution, il propose « l'amendement Grévy », contre l'élection du président de la République au suffrage universel, qui est repoussé. Cet amendement montrait son refus de légitimer le pouvoir d'une seule personne au-dessus de tout. En 1849, Jules Grévy est élu à l'Assemblée législative, puis vice-président de celle-ci. Le 2 décembre 1851, lors du coup d'État, il est arrêté, puis libéré. Retourné au barreau, il est élu membre du conseil de l'ordre des avocats du Barreau de Paris en 1862, puis, en 1868, bâtonnier de l'ordre des avocats.

Il revient en politique à la fin du Second Empire : élu député du Jura en 1868, il siège dans l'opposition. Il est hostile, avec Léon Gambetta et Adolphe Thiers, à la déclaration de guerre contre l'Allemagne, en 1870. En février de l'année suivante, il est élu président de l'Assemblée nationale, jusqu'à sa démission en avril 1873. Il confie le pouvoir à Thiers lors de l'insurrection de la commune, qu'il condamne. Jules Grévy est président de la Chambre des députés à partir de 1876. Républicain modéré, il est chargé de la direction du parti républicain à la mort de Thiers, en 1877. Il est une première fois candidat à l'élection présidentielle de 1873, sans succès, face au légitimiste Patrice de Mac Mahon.

Le 30 janvier 1879, le président Mac Mahon démissionne. Le jour-même, les parlementaires élisent Jules Grévy à la présidence de la République, par 563 voix. Il annonce qu'il n'ira jamais à l'encontre de la volonté populaire, et de fait, abandonne l'exercice du droit de dissolution. Les prérogatives constitutionnelles sont mises à l'écart, pour préserver la séparation de la fonction de l'exécutif et du législatif. Léon Gambetta déclare le lendemain de l'élection : « Depuis hier, nous sommes en République »1. On parle alors de « Constitution Grévy », pour l'affaiblissement de l'exécutif (présidents de la République et du Conseil), au profit d'une république parlementaire : la révision de la Constitution a lieu du 19 au 21 juin. Elle porte notamment sur des mesures symboliques mais qui pérenisent les symboles de la République : le 14 juillet et La Marseillaise sont adoptés comme symboles, les chambres parlementaires sont transférées à Paris et le président de la République officiellement au sein du palais de l'Élysée.

 

William Waddington

du 4 février 1879 au 21 décembre 1879

 

 

 

 

 

 

 

Affaires étrangères William Waddington Archéologue

Instruction publique et beaux arts Jules Ferry Avocat Républicain

Justice et cultes Philippe Le Royer Avocat

Intérieur Emile Marcère remplacé par Charles Lepère le 1er mars Magistrat républicain (Marcère) Avocat journaliste (Lepère)

Finances Léon Say Directeur de journal

Guerre Henri Gresley Général

Marine et colonies Jean-Bernard Jauréguiberry Amiral

Travaux publics Louis Freycinet Ingénieur: Polytechnique, mines

Agriculture Emile Lepère (remplacé par Pierre Tirard le 1er mars) Avocat journaliste (Lepère) Export bijouterie (Tirard)

Commerce Pierre Legrand Avocat

Poste et Télégraphes Louis Adolphe Cochery Bâtonnier - Gauche républicaine