La gauche trahie par elle-même

Remonter

Ils sont venus, ils sont tous là : hier, pour soutenir leur candidate comme la corde, le pendu; aujourd'hui pour s'étonner d'avoir, pour la troisième fois, perdu les élections, celles-ci étant présumées imperdables en 2007 ! Pourtant, dans leurs analyses mêmes, il y a de quoi comprendre, en tout cas, réfléchir ....

Les signes de la trahison

Le mot est évidemment fort ... c'est une tradition de la gauche. Quelque chose aussi comme une vieille habitude de la social-démocratie à la française que de doubler son discours révolutionnaire d'une pratique manifestement réformiste .

 

Quelque chose que l'on retrouve jusque et y compris dans les analyses actuelles  :

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C'est toute la question, c'est tout le problème : oui le socialisme est un bloc qui doit assumer aussi bien 89 que 93, aussi bien 1871 que 1917. Parce que la question est  celle des finalités au moins autant que celle des moyens et qu'ainsi la référence à Clemenceau est loin d'être anodine. Oui ! la révolution est un bloc au moins autant que le socialisme et ce sera toujours un signe de cette écart que de vouloir mégotter en en acceptant une part, en en refusant l'autre.

Or c'est précisément ce que fait Julliard

la confusion des moyens et des fins

le pouvoir pour le pouvoir

le réformisme

l'oubli du peuple

Deux termes disparaissent du discours: le prolétariat, depuis longtemps; le peuple dès les années Jospin. On n'y parle plus que de gens ...

l'oubli de la révolution

l'acceptation du système capitaliste

 

 

1) Texte de J Julliard paru dans le Nouvel Observateur du 2 Août 2007

2 voir analyse de Halimi sur les recettes idéologiques de Sarkozy