Chacun de ces moments mériterait d'être commenté! Pourtant à les mettre simplement en parallèle, on retrouve de singulières synergies.

De deux choses l'une:

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au fond, ces deux-là ne s'opposent que parce qu'ils se ressemblent

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ils ont des conseillers en communication qui ont été formés dans les mêmes écoles!

Petits moments croqués:

bullethistoire
bulletmorale
bulletGambetta
bulletle possible
bulletvaleur et futur
bulletvaleur travail
bulletrevalorisation du travail
bulletFrance

 

S Royal à Toulon

N Sarkozy au congrès d'investiture

Ils étaient jeunes, pour la plupart, ces soldats de l’An II. Mal équipés, pauvrement habillés, mais portés par une immense espérance. Les puissances coalisées de l’Ancien Régime et leurs troupes mercenaires pensaient leur passer aisément sur le corps. Mais c’est à lui, le peuple en armes, qu’alla la victoire.

« Quand la lutte s’engage d'ailleurs entre le peuple et la Bastille, c’est toujours la Bastille qui finit par avoir tort ».

Ils avaient toujours été en avance sur leur temps.

Il m’ont appris, parce qu'ils le savaient mieux que quiconque, ce qu'était le gaullisme : non une doctrine que le Général de Gaulle n'avait jamais voulu mais une exigence morale, l'exercice du pouvoir comme un don de soi, la conviction que la France n’est forte que lorsqu’elle est rassemblée, la certitude que rien n'est jamais perdu tant que la flamme de la résistance continue de brûler dans le cœur d’un seul homme, le refus du renoncement, la rupture avec les idées reçues et l’ordre établi quand ils entraînent la France vers le déclin.

Et je vous le dis ici, non seulement je revendique d'être la candidate de la morale de l'action, mais je suis parce que j'écoute les Français, que je prends ce temps et que je le prendrais comme je l'ai décidé, je suis aussi la candidate de la vérité de la parole, parce que cette parole, c'est la vôtre.

J'ai changé parce que le pouvoir m'a changé. Parce qu'il m'a fait ressentir l'écrasante responsabilité morale de la politique. Le mot "morale" ne me fait pas peur.

Je veux être le Président qui va remettre la morale au cœur de la politique.

Et Léon Gambetta, ce jeune avocat, qui avait fait trembler le Second Empire, avait dit cette phrase extraordinaire, c'est la nôtre, ne l'oublions pas, je vous la propose comme feuille de route. "Ce qui constitue une vraie démocratie, ce n'est pas de reconnaître des égaux, mais d'en faire réellement".

Elle a 32 ans et le visage d'un émigré italien naturalisé français, quand Gambetta quitte en ballon Paris assiégé pour organiser la résistance aux Prussiens.

François Mitterrand avait raison de le dire : « quand la France rencontre une grande idée, alors elles font ensemble le tour du monde ».

Tout paraissait possible aux hommes de la Renaissance. Tout paraissait possible à ceux des Lumières, à ceux de la Révolution, à ceux des 30 Glorieuses

Je suis venu vous dire ici à Toulon les raisons auxquelles je tiens, celles pour lesquelles nous avons envie de croire en la France. Je la sais capable notre France de puiser dans ses valeurs, dans son histoire, dans sa passion de l'égalité, dans ses talents, l’énergie du redressement que tous les Français appellent de leurs vœux, et qu'ils attendent, parfois désespérément.

Je veux être le président d’une France qui incarnera l’audace, l’intelligence et la création.
Je veux être le président d’une France qui ne s’enfermera pas dans son histoire pour échapper à l’avenir, qui ne sera pas un musée, mais qui saura s’adosser à son histoire pour s’élancer vers le futur.

Réhabiliter la valeur travail, ce n’est pas offrir comme seule perspective toujours plus d’heures supplémentaires exonérées et toujours plus de flexibilité sans filet de sécurité. Dans un monde où les entreprises doivent s’adapter en permanence, la France doit être capable d’anticiper les mutations en investissant massivement dans la qualification des salariés, dans la sécurisation des parcours professionnels pour accompagner efficacement les transitions d’un emploi à un autre.

Le travail c’est la liberté, c’est l’égalité des chances, c’est la promotion sociale. Le travail c’est le respect, c’est la dignité, c’est la citoyenneté réelle. Avec la crise de la valeur travail, c’est l’espérance qui disparaît. Comment espérer encore si le travail ne permet plus de se mettre à l’abri de la précarité, de s’en sortir, de progresser ? Le travailleur qui voit l’assisté s’en tirer mieux que lui pour boucler ses fins de mois sans rien faire ou le patron qui a conduit son entreprise au bord de la faillite partir avec un parachute en or finit par se dire qu’il n’a aucune raison de se donner autant de mal.
Le travail est dévalorisé, la France qui travaille est démoralisée.
Le problème c’est que la France travaille moins quand les autres travaillent plus. Le plein emploi est possible chez les autres. Il l'est aussi chez nous. Il faut aimer le travail et pas le détester.

Aimer la France et son histoire, y puiser de fortes références pour les combats d’aujourd’hui, ce n’est pas non plus tout confondre : l’Ancien Régime et la Révolution ce n'est pas pareil, les Croisades et Valmy non plus.
La morale de l’histoire, ce n’est pas que tout se vaut et s’équivaut, c’est qu’il faut accepter « la loi du choix, du parti pris ». Sans sectarisme mais dans la clarté et la fidélité à nos valeurs. Et ne pas tomber dans des synthèses molles qui permettent tous les renoncements et tous les opportunismes.

La République de Jules Ferry n’était pas celle de Danton. Celle du Général De Gaulle n’était pas celle de Jules Ferry. Mais c’était toujours le même idéal poursuivi par des moyens différents. La République n’est pas une religion. La République n’est pas un dogme. La République est un projet toujours inachevé.
Si nous voulons que la République redevienne un projet partagé, il nous faut passer de la République virtuelle à la République réelle.
La République réelle, c’est la République qui ne se contente pas d’inscrire la liberté, l’égalité et la fraternité sur ses monuments, mais qui les inscrit dans la réalité de la vie quotidienne.

Et bien moi je pense tout le contraire, je crois que la France mérite beaucoup mieux que ce qu'elle a aujourd'hui. Il est temps, en particulier, de redonner au travail toute sa valeur. Car, exactement, c'est nous le travail. Car ce qui a détruit la valeur travail c'est la droite par la précarité généralisée, la vie chère, qui ronge le quotidien, c'est le manque de revalorisation des salaires, ce sont les discriminations à l’embauche, ce sont les inégalités persistantes entre les hommes et les femmes, c'est tout cela qui dévalorise la valeur du travail dans l’entreprise.

Je veux être le Président d’une France qui remettra le travailleur au cœur de la société. Je veux proposer aux Français une politique dont le but sera la revalorisation du travail.