Un petit mot pour rien!

On se gausse ici; on glose, là! Effets de campagnes, assurément, où le ridicule le dispute aux rodomontades!

Pourtant!

Que dans le flot ininterrompu de paroles où devra inévitablement se noyer tout candidat, quel qu'il soit, dans cette campagne qui débute, que dans cette logorrhée qui est la figure imposée de cette catharsis politique, quelques sottises çà et là viennent s'immiscer, quoi de plus normal. Qui n'a jamais commis de lapsus? qui n'a jamais vu sa langue fourcher au milieu d'un discours?

Cette glissade méritait-elle vraiment qu'on en parlât?

Les uns de se moquer! C'est de bonne guerre!

Les autres de gloser! C'est de mauvaise guerre!

L'un allant jusqu'à rapprocher le courage politique de l'une à l'engagement d'un A Césaire inventant la négritude!

Est-il si difficile d'admettre que l'on puisse commettre une erreur, que l'on est faillible?

Un candidat doit-il nécessairement être d'exception?